J'ai réalisé un dessin pour le GSCF, une association qui effectue des interventions sur des catastrophes un peu partout dans le monde et qui distribue depuis deux ans des kits de survie pour les sdf.
Voici leur site web : http://www.gscf.fr/Un-sac-d-accompagnement-pour-aider-les-SDF-durant-l-hiver_a222.html
N'hésitez pas à leur envoyer des dons pour cette action, beaucoup de SDF ne peuvent être accueillis et mis à l'abri durant l'hiver. Il y a de plus en plus de jeunes sans travail et même des gens qui travaillent mais dont le salaire ne suffit pas à les loger. Ils ont besoin de vous !
Je trouve leur action formidable et les ai contacté pour leur proposer un dessin afin de mettre en valeur leur sac de survie et leur travail. Ils ont accepté.
J'ai remarqué que toutes leurs illustrations étaient constituées par des photos. Mais je les trouvais très descriptives et si de l'émotion s'en dégageait... je trouvais toutefois que cela n'allait pas assez loin sur cet aspect. Et surtout pas assez loin non plus sur les aspects symboliques. De plus le contenu du pack en lui même était bien décrit par la photo mais cela ne mettait pas vraiment cette action en valeur. Les photos permettaient simplement de juger du contenu ou de l'action sur le terrain mais pas les deux à la fois.
L'un des problèmes avec la photo c'est que la possibilité de construction de l'image, de son contenu reste très limitée. On est obligé de prendre toute les informations et parfois cela fait trop. Le cadrage peut permettre déjà une première sélection mais cela n'est pas toujours suffisant. A part des professionnels qui savent ou ont les moyens et connaissances techniques pour contrôler au maximum ce qui se trouve sur le cliché... ça ne me paraît pas à la portée de tous.
C'est là que le dessin a sa place et peut intervenir. On contrôle 100% de l'image. On peut atténuer ou renforcer des éléments etc. Le dessin apporte un aspect graphique et émotionnel souvent plus fort peut-être parce que fait à la main et sur une durée plus longue qu'une photographie.
Le dessin apporte une dimension esthétique, poétique et symbolique forte. Et c'est ce que je voulais apporter ici car ce sujet, délicat et important, me semblait mériter un tel traitement.
Ainsi j'ai véritablement mis en scène les éléments du pack dans un environnement probable quant à leur utilisation. J'aurais pu faire quelque chose de plus choquant. Mais cela aurait été facile. Non je voulais faire réfléchir et rester légère. Je voulais que les gens puissent tenter de se représenter ce que vivent les sdf, privés de tout. Je voulais mettre en perspective et en décalage leur vie et la notre... et montrer ce que leur apporte réellement ce pack. Je voulais toucher de manière subtile pour donner à se représenter la vie dans la rue.
J'ai choisi un papier mi-teinte bleu pour donner une atmosphère de froid et de brume. Cela pose ainsi une ambiance adaptée au sujet puisque les packs sont distribués durant la saison d'hiver. Je pourrais encore en parler un moment mais cela alourdirai l'article et je préfère laisser le reste à l'interprétation de chacun.
J'ai utilisé du crayon pastel blanc et du fusain. Un travail parfois tout en finesse et légèreté.
Voici donc ce dessin, c'est un format A3, plutôt indispensable pour pouvoir traiter des détails :
Titre du dessin : "Voici ma cuisine, avant le GSCF je n'en avais pas"
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lundi 31 décembre 2012
mardi 4 décembre 2012
Sidh endormi
Voici mon dernier travail pour enrichir mon book. C'est un dessin tout en subtilités, c'est comme cela qu'il convient d'aborder les dessins concernant les bébés et les enfants en bas âge. C'est en tout les cas ma sensibilité.
Je vous parlerai d'ici peu d'une technique que j'ai testée et utilisée pour réaliser ce portrait. Je la trouve assez efficace.
Je suis restée à la fois fidèle à la photographie du point de vue de la construction, de l'ambiance... mais je suis contente car je trouve que j'ai vraiment fait une interprétation personnelle. J'ai "adouci" la lumière notamment et souligné certaines parties tout en en évoquant juste d'autres. Et j'y ai mis une bonne dose de ma sensibilité. J'aimais déjà cette photo de mon fils mais je trouve que vraiment le dessin magnifie encore d'avantage la beauté fugace de cet instant. Et à choisir je préfère largement l’interprétation que j'en ai faite.
Le scan a fait perdre quelques unes des subtilités surtout dans les blancs qui "passent" mal.
C'est encore de la sanguine et du crayon blanc car je voulais tester un autre papier, plus facile à se procurer. C'est du canson mi-teintes. J'aime beaucoup moins que mon papier de récup car je le trouve trop régulier. Trop industriel quoi. Cela donne une touche plus froide et plus policée, moins vivante. Qui sait un jour je rencontrerai peut-être un fabriquant artisanal sur mon chemin. Quoi qu'il en soit le papier Canson a l'avantage d'être fait pour les travaux beaux arts, donc sans acides, ce qui devrait permettre une meilleure conservation du dessin dans le temps. Ce point a aussi son importance.
Voici donc mon dessin :
Et la photo dont il est issu
Je vous parlerai d'ici peu d'une technique que j'ai testée et utilisée pour réaliser ce portrait. Je la trouve assez efficace.
Je suis restée à la fois fidèle à la photographie du point de vue de la construction, de l'ambiance... mais je suis contente car je trouve que j'ai vraiment fait une interprétation personnelle. J'ai "adouci" la lumière notamment et souligné certaines parties tout en en évoquant juste d'autres. Et j'y ai mis une bonne dose de ma sensibilité. J'aimais déjà cette photo de mon fils mais je trouve que vraiment le dessin magnifie encore d'avantage la beauté fugace de cet instant. Et à choisir je préfère largement l’interprétation que j'en ai faite.
Le scan a fait perdre quelques unes des subtilités surtout dans les blancs qui "passent" mal.
C'est encore de la sanguine et du crayon blanc car je voulais tester un autre papier, plus facile à se procurer. C'est du canson mi-teintes. J'aime beaucoup moins que mon papier de récup car je le trouve trop régulier. Trop industriel quoi. Cela donne une touche plus froide et plus policée, moins vivante. Qui sait un jour je rencontrerai peut-être un fabriquant artisanal sur mon chemin. Quoi qu'il en soit le papier Canson a l'avantage d'être fait pour les travaux beaux arts, donc sans acides, ce qui devrait permettre une meilleure conservation du dessin dans le temps. Ce point a aussi son importance.
Voici donc mon dessin :
Et la photo dont il est issu
Et le revoici après quelques corrections.
dimanche 25 novembre 2012
Petite chipie au collier
Voici mon dernier travail, à la sanguine et crayon blanc. J'ai craqué sur cette petite fille et son expression. J'ai pris un vif plaisir à faire son portrait. J'ai trouvé cette photo sur internet.
Avant de publier ce portrait ici, je ne l'ai malheureusement pas retrouvée sur la toile. Mais si d’aventure le photographe ou les parents ne souhaitent pas que mon dessin apparaisse, ils peuvent me contacter et je le retirerai. Mais avec regret, je l'avoue, car j'aime beaucoup ce dessin. Et le modèle très sympathique.
J'ai beaucoup aimé son regard et ce demi-sourire.
Ce travail m'a confronté aux limites des canons du dessin d'enfants. Car chacun est unique et s'il faut garder la ressemblance, il faut également une certaine cohérence. Il faut donc faire le tri entre les détails de la nature qui sont "hors canon" et que l'on peut conserver et ceux qui sont trop décalés et qui nuisent à la crédibilité ou la compréhension ou à l'expressivité.
Merci donc à cette petite fille qui m'a appris cette leçon de dessin avec délicatesse et humour.
J'en profite pour dire que je suis en train de constituer mon book pour m'installer comme artiste professionnelle début 2013... Je vais commencer par proposer des portraits. Vos commentaires sur mon travail me serait très utile. Merci à celles et ceux qui voudront bien m'en laisser.
Pour mon book, je recherche des modèles plutôt des enfants mais aussi pourquoi pas des adultes. Si vous êtes intéressés vous pouvez laisser un commentaire avec votre email (je ne le publierai pas) ou vous inscrire à la mailing list. Sachez que je travaillerai d'après photo.
Merci d'avance à celles et ceux qui me donneront ce petit coup de pouce pour démarrer.
Avant de publier ce portrait ici, je ne l'ai malheureusement pas retrouvée sur la toile. Mais si d’aventure le photographe ou les parents ne souhaitent pas que mon dessin apparaisse, ils peuvent me contacter et je le retirerai. Mais avec regret, je l'avoue, car j'aime beaucoup ce dessin. Et le modèle très sympathique.
J'ai beaucoup aimé son regard et ce demi-sourire.
Ce travail m'a confronté aux limites des canons du dessin d'enfants. Car chacun est unique et s'il faut garder la ressemblance, il faut également une certaine cohérence. Il faut donc faire le tri entre les détails de la nature qui sont "hors canon" et que l'on peut conserver et ceux qui sont trop décalés et qui nuisent à la crédibilité ou la compréhension ou à l'expressivité.
Merci donc à cette petite fille qui m'a appris cette leçon de dessin avec délicatesse et humour.
J'en profite pour dire que je suis en train de constituer mon book pour m'installer comme artiste professionnelle début 2013... Je vais commencer par proposer des portraits. Vos commentaires sur mon travail me serait très utile. Merci à celles et ceux qui voudront bien m'en laisser.
Pour mon book, je recherche des modèles plutôt des enfants mais aussi pourquoi pas des adultes. Si vous êtes intéressés vous pouvez laisser un commentaire avec votre email (je ne le publierai pas) ou vous inscrire à la mailing list. Sachez que je travaillerai d'après photo.
Merci d'avance à celles et ceux qui me donneront ce petit coup de pouce pour démarrer.
mardi 6 novembre 2012
Dessin et inspiration
Oui dessiner sans inspiration c'est possible !
En voilà une bonne nouvelle vous ne trouvez pas ?
Pourquoi je dis cela ? Parce que prétendre qu'il faut que l'éclair de l'inspiration nous tombe sur la tête pour que la machine se mette en route... n'est que balivernes ! Et pourtant c'est une croyance très répandue ! Cette croyance n'est-elle pas une bonne excuse pour se rouler les pouces, ne rien faire et pire se morfondre sur son sort ? Moi je pense que oui.
L'inspiration serait donc capricieuse et issue des méandres de notre cerveau. Mais il suffit de mieux la comprendre pour s’apercevoir que cela peut s'exercer... voire même se provoquer !
En réalité tout est affaire de travail, de volonté et plus difficile encore de lâcher prise.
Pour créer... il suffit tout simplement de le décider ! Et de faire ce qu'il y a à faire. Belle découverte n'est-ce pas ? C'est fou comme les aspects les plus triviaux et les plus simples nous passent parfois à côté. Merci les œillères de l'éducation et les croyances qui vont avec !
Comme pour une activité physique c'est un muscle qui s'exerce avec la pratique. Si on pratique on obtient des résultats... et donc l'inspiration. Si on ne pratique pas on n'obtient rien ou au mieux un embryon d'idée une fois toutes les éclipses de lune.
Ceci étant dit, explorons un petit peu ce terme. Que signifie-t-il exactement ?
L'inspiration est un mot provenant du latin "inspiratio" qui signifie souffle. On retrouve là sa définition première lié à l'acte physiologique de respirer : la phase inspiratoire. Je vous propose d'y regarder de plus près. C'est très intéressant car symboliquement on laisse entrer en soi, pour s'en nourrir, ce qui est hors et autour de soi. Il est à noter, par ailleurs, combien le terme d'expiration rejoint celui d'expression ! Les muscles compriment la cage thoracique pour littéralement faire sortir l'air (issu de l'inspiration) par pression. C'est un mouvement du dedans vers le dehors. Mais il se passe également quelque chose entre l'inspiration et l'expiration : une pause respiratoire, très courte. C'est un instant d'intégration où le corps est nourri et le tri, les échanges se font.
On peut donc noter deux grands moments à la fois alternatifs et complémentaires concernant le fonctionnement du phénomène respiratoire... Et ici il se trouve que le corps et la symbolique sont à l'image du processus créatif. Car la création, contrairement à ce que beaucoup croient, est un processus plus qu'un acte isolé ou un résultat. A une phase exploratoire, d'écoute et de réceptivité correspond ensuite (après une phase d'intégration, de maturation : cf la pause respiratoire) une phase d'expression et de production. Et bien souvent comme pour la respiration il y a des allers-retour, un mouvement alternatif de balancier entre les deux. Comme pour la respiration.
Je vous propose de continuer encore un peu avec les définitions. Je ne vous citerai pas les définitions du Larousse... je les trouves très mauvaises ! Ou comment parler pour ne rien dire...
En revanche le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) donne lui des informations bien plus fournies et intéressantes sur la question !
"Idée subite, spontanée, intuition qui pousse à agir d'une certaine façon."
" Influence exercée sur un artiste, un auteur, une œuvre"
"Idées, éléments qui influencent la création artistique d'un écrivain, d'un artiste."
Ici on retrouve l'importance de se "nourrir" et de puiser dans le vaste monde pour aller chercher l'inspiration... et non pas d'attendre les bras croisé que toutes ces informations nous tombent dessus comme par enchantement mais aussi l'idée de rester ouvert à son sixième sens... c'est un peu le lâcher prise dont je parlais au début.
Laissons un peu la parole à des artistes, philosophes et inventeurs célèbres. C'est également instructif ; je pense que l'on peut leur faire confiance pour savoir de quoi ils parlent :
Eugène Delacroix
"Le beau [ ] est le fruit d'une inspiration persévérante qui n'est qu'une suite de labeurs opiniâtres."
Thomas Alva Edison
"Le génie est fait de un pour cent d'inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration."
Alain
"Un beau vers ne se fait point de lui-même. On voudrait dire que l'inspiration est involontaire, et qu'il faut l'attendre; mais c'est là une opinion de paresseux."
Vous le constaterez vous-même, pour eux, l'inspiration est affaire de pratique et de travail. Il faut aller la chercher, la provoquer. Je vous l'avais bien dit !
Comment? En explorant, en se documentant etc. Et aussi en puisant en soi les ressources nécessaires. Faites l'expérience suivante. Asseyez-vous devant une feuille blanche au calme, fermez les yeux... ou pas, détendez-vous et soyez à l'affut, à l'écoute. Au bout d'un certain temps, plus ou moins long, une image/idée va naître dans votre esprit. Ne vous inquiétez pas elle finit toujours par arriver. Attrapez-la au vol et dessinez-là ou écrivez-la. Peu importe si elle vous paraît bête ceci n'a pas d'importance. Cela vous permettra de cultiver votre lâcher prise et votre inspiration !
Il faut donc se forcer un peu quand on n'a pas d'inspiration... A la travailler et la provoquer !
Par contre c'est vrai qu'il y a des périodes plus prolifiques que d'autres.
Parfois on a l'impression d'être comme anesthésié, notre sensibilité émoussée, peu de choses nous interpellent. Voici comment tirer profit des phases en creux :
Ces moments sans trop d'émotions permettent un regard plus analytique et plus objectif sur son travail (à condition d'éviter l'auto-dénigrement). Ce sont donc des périodes idéales pour reprendre ses dessins et faire des corrections, analyser ce qui va et ce qui ne va pas. C'est aussi le bon moment pour lire des écrits sur l'art, des théories ou même reprendre des exercices de base , travailler sur nos points faibles pour progresser techniquement. Il faut les considérer comme des périodes de repos où le temps travaille pour nous et où les choses évoluent en sourdine, sous la surface. Un peu comme la saison d'hiver dans un jardin... le printemps reviendra (il revient toujours) et si on a bien préparé le terrain il n'en sera que plus florissant !
Bref, à part quelques moments de pause dont il faut savoir tirer parti, j'espère vous avoir convaincu que l’appétit vient en mangeant et l'inspiration en pratiquant !
En voilà une bonne nouvelle vous ne trouvez pas ?
Pourquoi je dis cela ? Parce que prétendre qu'il faut que l'éclair de l'inspiration nous tombe sur la tête pour que la machine se mette en route... n'est que balivernes ! Et pourtant c'est une croyance très répandue ! Cette croyance n'est-elle pas une bonne excuse pour se rouler les pouces, ne rien faire et pire se morfondre sur son sort ? Moi je pense que oui.
L'inspiration serait donc capricieuse et issue des méandres de notre cerveau. Mais il suffit de mieux la comprendre pour s’apercevoir que cela peut s'exercer... voire même se provoquer !
En réalité tout est affaire de travail, de volonté et plus difficile encore de lâcher prise.
Pour créer... il suffit tout simplement de le décider ! Et de faire ce qu'il y a à faire. Belle découverte n'est-ce pas ? C'est fou comme les aspects les plus triviaux et les plus simples nous passent parfois à côté. Merci les œillères de l'éducation et les croyances qui vont avec !
Comme pour une activité physique c'est un muscle qui s'exerce avec la pratique. Si on pratique on obtient des résultats... et donc l'inspiration. Si on ne pratique pas on n'obtient rien ou au mieux un embryon d'idée une fois toutes les éclipses de lune.
Ceci étant dit, explorons un petit peu ce terme. Que signifie-t-il exactement ?
L'inspiration est un mot provenant du latin "inspiratio" qui signifie souffle. On retrouve là sa définition première lié à l'acte physiologique de respirer : la phase inspiratoire. Je vous propose d'y regarder de plus près. C'est très intéressant car symboliquement on laisse entrer en soi, pour s'en nourrir, ce qui est hors et autour de soi. Il est à noter, par ailleurs, combien le terme d'expiration rejoint celui d'expression ! Les muscles compriment la cage thoracique pour littéralement faire sortir l'air (issu de l'inspiration) par pression. C'est un mouvement du dedans vers le dehors. Mais il se passe également quelque chose entre l'inspiration et l'expiration : une pause respiratoire, très courte. C'est un instant d'intégration où le corps est nourri et le tri, les échanges se font.
On peut donc noter deux grands moments à la fois alternatifs et complémentaires concernant le fonctionnement du phénomène respiratoire... Et ici il se trouve que le corps et la symbolique sont à l'image du processus créatif. Car la création, contrairement à ce que beaucoup croient, est un processus plus qu'un acte isolé ou un résultat. A une phase exploratoire, d'écoute et de réceptivité correspond ensuite (après une phase d'intégration, de maturation : cf la pause respiratoire) une phase d'expression et de production. Et bien souvent comme pour la respiration il y a des allers-retour, un mouvement alternatif de balancier entre les deux. Comme pour la respiration.
Je vous propose de continuer encore un peu avec les définitions. Je ne vous citerai pas les définitions du Larousse... je les trouves très mauvaises ! Ou comment parler pour ne rien dire...
En revanche le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) donne lui des informations bien plus fournies et intéressantes sur la question !
"Idée subite, spontanée, intuition qui pousse à agir d'une certaine façon."
" Influence exercée sur un artiste, un auteur, une œuvre"
"Idées, éléments qui influencent la création artistique d'un écrivain, d'un artiste."
Ici on retrouve l'importance de se "nourrir" et de puiser dans le vaste monde pour aller chercher l'inspiration... et non pas d'attendre les bras croisé que toutes ces informations nous tombent dessus comme par enchantement mais aussi l'idée de rester ouvert à son sixième sens... c'est un peu le lâcher prise dont je parlais au début.
Laissons un peu la parole à des artistes, philosophes et inventeurs célèbres. C'est également instructif ; je pense que l'on peut leur faire confiance pour savoir de quoi ils parlent :
Eugène Delacroix
"Le beau [ ] est le fruit d'une inspiration persévérante qui n'est qu'une suite de labeurs opiniâtres."
Thomas Alva Edison
"Le génie est fait de un pour cent d'inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration."
Alain
"Un beau vers ne se fait point de lui-même. On voudrait dire que l'inspiration est involontaire, et qu'il faut l'attendre; mais c'est là une opinion de paresseux."
Vous le constaterez vous-même, pour eux, l'inspiration est affaire de pratique et de travail. Il faut aller la chercher, la provoquer. Je vous l'avais bien dit !
Comment? En explorant, en se documentant etc. Et aussi en puisant en soi les ressources nécessaires. Faites l'expérience suivante. Asseyez-vous devant une feuille blanche au calme, fermez les yeux... ou pas, détendez-vous et soyez à l'affut, à l'écoute. Au bout d'un certain temps, plus ou moins long, une image/idée va naître dans votre esprit. Ne vous inquiétez pas elle finit toujours par arriver. Attrapez-la au vol et dessinez-là ou écrivez-la. Peu importe si elle vous paraît bête ceci n'a pas d'importance. Cela vous permettra de cultiver votre lâcher prise et votre inspiration !
Il faut donc se forcer un peu quand on n'a pas d'inspiration... A la travailler et la provoquer !
Par contre c'est vrai qu'il y a des périodes plus prolifiques que d'autres.
Parfois on a l'impression d'être comme anesthésié, notre sensibilité émoussée, peu de choses nous interpellent. Voici comment tirer profit des phases en creux :
Ces moments sans trop d'émotions permettent un regard plus analytique et plus objectif sur son travail (à condition d'éviter l'auto-dénigrement). Ce sont donc des périodes idéales pour reprendre ses dessins et faire des corrections, analyser ce qui va et ce qui ne va pas. C'est aussi le bon moment pour lire des écrits sur l'art, des théories ou même reprendre des exercices de base , travailler sur nos points faibles pour progresser techniquement. Il faut les considérer comme des périodes de repos où le temps travaille pour nous et où les choses évoluent en sourdine, sous la surface. Un peu comme la saison d'hiver dans un jardin... le printemps reviendra (il revient toujours) et si on a bien préparé le terrain il n'en sera que plus florissant !
Bref, à part quelques moments de pause dont il faut savoir tirer parti, j'espère vous avoir convaincu que l’appétit vient en mangeant et l'inspiration en pratiquant !
lundi 5 novembre 2012
Attention le petit train créatif va bientôt partir...
Eh oui, il ne reste plus beaucoup de temps pour les hésitants et qu'une ou deux places !
Le groupe en partance pour une vie plus créative (cf. article précédent) va bientôt embarquer... Si vous êtes intéressé(e) décidez-vous vite !
Pour l'instant c'est gratuit mais je ne suis pas sûre ni que ça le reste ni de proposer une autre cession.
Le groupe en partance pour une vie plus créative (cf. article précédent) va bientôt embarquer... Si vous êtes intéressé(e) décidez-vous vite !
Pour l'instant c'est gratuit mais je ne suis pas sûre ni que ça le reste ni de proposer une autre cession.
mardi 23 octobre 2012
Exceptionnel : prenez le train de la créativité
... grâce à la méthode de Julia Cameron
J'ai déjà parlé ici du livre et de la méthode de Julia Cameron "libérez votre créativité". Elle est très efficace !
Je l'utilise moi-même régulièrement quand je suis en baisse de régime pour me ressourcer.
Il n'est pas besoin de vouloir devenir artiste pour la suivre mais simplement pour gagner en joie de vivre et être plus créatif dans sa vie, son métier etc. Tout le monde peut donc faire le travail proposé par ce livre.
Si vous aussi vous voulez vous remonter les manches et devenir plus créatif/créative... vous pouvez vous procurer cet ouvrage, très peu onéreux.
Mais je vous propose encore mieux : bénéficiez des avantages du groupe pour faire ce travail et montez dans le prochain train de créativité qui va bientôt partir !
Le groupe vous fournira l'élan et l'énergie, le petit plus qui vous fera tenir bon et jusqu'au bout ! Vous obtiendrez le soutien, l'écoute et le regard extérieur bienveillant qui acroitront d'autant les résultats sur vous et votre créativité ! Travailler en groupe vous permettra aussi d'obtenir des réponses aux questions que vous vous posez sur tel concept ou tel exercice proposé que vous ne comprenez pas et ainsi de ne pas rester bloqué.
Comment cela va-t-il fonctionner ?
C'est simple, nous allons ensembles travailler durant les 12 semaines de la méthode, voire un peu plus si nécessaire (ce qui est souvent le cas). Chaque participant lira les chapitres et effectuera les exercices chez lui tranquillement. Nous nous réuniront virtuellement tous ensembles via skype une fois par semaine pour échanger et partager nos expériences, difficultés, joies etc. sur ce travail.
Je précise qu'il sera nécessaire de se procurer le livre sans tarder sinon pas de travail possible. Et d'y consacrer un peu de temps chaque semaine.
C'est entièrement gratuit, c'est rare, une raison de plus d'en profiter car il n'est pas sûr que le train passe deux fois. Je serai votre commandant de bord durant tout ce travail... que j'effectuerai moi aussi d'ailleurs pour partie.
Un blog privé vous servira aussi de support d'échange et de guide durant la méthode et même après ! L'adresse sera communiquée ultérieurement aux participants.
Décidez-vous rapidement, le train ne va pas tarder à partir !! Cela peut vraiment faire la différence et changer beaucoup de choses en vous et dans votre vie. Comme ça a été le cas pour plusieurs d'entre nous, à commencer par moi-même.
Pour celles et ceux qui hésitent ou cherchent simplement un soutien entre artistes
Vous pourrez faire la méthode plus tard ou pas du tout. Parcourir le blog privé et obtenir avis et soutien sur vos travaux graphiques (dessins et peintures surtout) et vos problématiques d'artiste. Tout cela sous certaines conditions, notamment de participer aux échanges en soutenant à votre tour, donnant votre avis etc. Il vous sera demandé de bien lire en intégralité la charte du site avant d'adhérer.
Je suis intéressé(e) que faire ?
Tout simplement envoyez-moi un message à kaobangster@gmail.com en vous présentant et en indiquant vos motivations.
Voilà n'hésitez pas trop longtemps, c'est une occasion pour vous qui ne se représentera peut-être pas. Je ne suis pas sûre de lancer et animer un tel groupe encore une fois dans le futur. Allez hop on réfléchit et on se décide !
vendredi 19 octobre 2012
Le carnet de croquis
Me voilà retombée dans le croquis, ses plaisirs et ses difficultés.
J'aime bien prendre ce qui me tombe sous la main côté traceur et j'ai toujours un carnet... ou deux sous la main. Un petit au format A6 que j'ai toujours dans mon sac et que je peux sortir à l'envie où que je sois. Un autre au format A5.
J'aime bien le A6 car il est petit, à spirale en haut (donc pas du tout gênant pour une gauchère comme moi) et surtout parce qu'il est en papier craft. Cela donne tout de suite une ambiance, une texture agréable aux dessins. Il est édité chez Clairefontaine et ça n'est pas du tout du tout facile à trouver... Bien que les magasins beaux arts commencent à s'y mettre un peu plus, j'ai trouvé le mien chez un passionné du papier "La Mucca" un petit magasin qui propose des tas de carnets de leur création qu'ils éditent eux-mêmes, du papier maison etc.
L'autre est un Zap Book. Le format est agréable à manipuler. Je trouve le A4 ou A3 beaucoup plus encombrants sur le terrain. Le papier est recyclé et il n'est pas complètement blanc ce qui est aussi agréable. Autre chose je trouve que ce type de papier est agréable à travailler... et surtout que j'ai moins l'envie de trop peaufiner mes dessins. Sur un très beau carnet/cahier à dessin avec du joli papier, on veut tout de suite faire quelque chose d'abouti et réussi. C'est un frein à la pratique plus qu'autre chose en ce qui me concerne.
Certains font aussi des croquis sur du papier de récup type journaux, prospectus etc. Le problème c'est le côté feuille volantes. Moi j'aime bien feuilleter mes carnets pour voir mon évolution et parce que c'est aussi un outil de travail pour faire par la suite des dessins plus aboutis. Si je dois chercher partout où j'ai fourré mes idées... je sais que je ne vais pas m'en sortir, je ne retrouve pas facilement les choses même quand je range. Donc là au moins je n'ai pas à chercher trop longtemps.
Il faut penser à adapter le médium au carnet, ou le carnet au médium. Il est clair, par exemple, que si je veux croquer au lavis ou à l'aquarelle je ne vais pas pouvoir utiliser les deux carnets que je vous ai montré. Il me faudra prendre un carnet spécial avec un papier fait pour ça, c'est à dire un papier bien plus épais qui ne risque pas de se déformer ou pire se déchirer. Le lavis est une très belle technique
Certains font des carnets à thème c'est vrai que ça peut-être sympa de tout regrouper au même endroit. Mais je préfère privilégier le côté pratique car je ne me vois pas me balader avec tout une pile de carnets. D'autres font aussi des carnets de voyage... c'est quelque chose que je trouve tentant aussi... même si le voyage est au coin de la rue. Il y a toujours le risque pour moi de vouloir trop bien faire et de faire des dessins moins lâchés et moins croquis. C'est une tendance personnelle que j'essaie de corriger.
Allez hop, voici don mes croquis de ces derniers jours sur le motif d'abord :
J'ai eu beaucoup plus de temps sur le dessin du haut plutôt que sur celui du bas... et cela se voit !
Et je ne résiste pas à vous soumettre une gourmandise croquée dans tous les sens du terme cet été dans un petit troquet :
Enfin une petite série de croquis d'étude de gens dont j'aime beaucoup la personnalité, le travail, les idées. C'est fait d'après photo... et j'avoue que j'aimerai bien les rencontrer pour les croquer sur le vif !
Enfin pour ceux qui sont encore en vie. Je n'ai pas cherché la ressemblance exacte mais lâcher mon trait et me détacher d'un résultat pour être plus dans une vision sensible, émotionnelle. Ce qui ne serait pas tout à fait le cas sur un dessin plus abouti.
Ici personnage imaginaire puis Pierre Rabhi et Andrée Chédid :
Bill Mollison
Tori Amos :
J'aime bien prendre ce qui me tombe sous la main côté traceur et j'ai toujours un carnet... ou deux sous la main. Un petit au format A6 que j'ai toujours dans mon sac et que je peux sortir à l'envie où que je sois. Un autre au format A5.
J'aime bien le A6 car il est petit, à spirale en haut (donc pas du tout gênant pour une gauchère comme moi) et surtout parce qu'il est en papier craft. Cela donne tout de suite une ambiance, une texture agréable aux dessins. Il est édité chez Clairefontaine et ça n'est pas du tout du tout facile à trouver... Bien que les magasins beaux arts commencent à s'y mettre un peu plus, j'ai trouvé le mien chez un passionné du papier "La Mucca" un petit magasin qui propose des tas de carnets de leur création qu'ils éditent eux-mêmes, du papier maison etc.
L'autre est un Zap Book. Le format est agréable à manipuler. Je trouve le A4 ou A3 beaucoup plus encombrants sur le terrain. Le papier est recyclé et il n'est pas complètement blanc ce qui est aussi agréable. Autre chose je trouve que ce type de papier est agréable à travailler... et surtout que j'ai moins l'envie de trop peaufiner mes dessins. Sur un très beau carnet/cahier à dessin avec du joli papier, on veut tout de suite faire quelque chose d'abouti et réussi. C'est un frein à la pratique plus qu'autre chose en ce qui me concerne.
Certains font aussi des croquis sur du papier de récup type journaux, prospectus etc. Le problème c'est le côté feuille volantes. Moi j'aime bien feuilleter mes carnets pour voir mon évolution et parce que c'est aussi un outil de travail pour faire par la suite des dessins plus aboutis. Si je dois chercher partout où j'ai fourré mes idées... je sais que je ne vais pas m'en sortir, je ne retrouve pas facilement les choses même quand je range. Donc là au moins je n'ai pas à chercher trop longtemps.
Il faut penser à adapter le médium au carnet, ou le carnet au médium. Il est clair, par exemple, que si je veux croquer au lavis ou à l'aquarelle je ne vais pas pouvoir utiliser les deux carnets que je vous ai montré. Il me faudra prendre un carnet spécial avec un papier fait pour ça, c'est à dire un papier bien plus épais qui ne risque pas de se déformer ou pire se déchirer. Le lavis est une très belle technique
Certains font des carnets à thème c'est vrai que ça peut-être sympa de tout regrouper au même endroit. Mais je préfère privilégier le côté pratique car je ne me vois pas me balader avec tout une pile de carnets. D'autres font aussi des carnets de voyage... c'est quelque chose que je trouve tentant aussi... même si le voyage est au coin de la rue. Il y a toujours le risque pour moi de vouloir trop bien faire et de faire des dessins moins lâchés et moins croquis. C'est une tendance personnelle que j'essaie de corriger.
Allez hop, voici don mes croquis de ces derniers jours sur le motif d'abord :
J'ai eu beaucoup plus de temps sur le dessin du haut plutôt que sur celui du bas... et cela se voit !
Et je ne résiste pas à vous soumettre une gourmandise croquée dans tous les sens du terme cet été dans un petit troquet :
Enfin une petite série de croquis d'étude de gens dont j'aime beaucoup la personnalité, le travail, les idées. C'est fait d'après photo... et j'avoue que j'aimerai bien les rencontrer pour les croquer sur le vif !
Enfin pour ceux qui sont encore en vie. Je n'ai pas cherché la ressemblance exacte mais lâcher mon trait et me détacher d'un résultat pour être plus dans une vision sensible, émotionnelle. Ce qui ne serait pas tout à fait le cas sur un dessin plus abouti.
Ici personnage imaginaire puis Pierre Rabhi et Andrée Chédid :
Bill Mollison
Tori Amos :
jeudi 18 octobre 2012
Empilement de bols... asiatiques
Mon article de fond est toujours sur l'ouvrage, il a encore besoin de maturation. Toujours en attendant, voici un sujet qui m'a bien plus de travailler. En 2h dans le frais.
C'était un petit défi entre peintres (enfin surtout apprenti peintres) et le sujet était un "empilement de bols". Je n'étais pas du tout inspirée à la base pour ce sujet. Pourtant beaucoup d'artistes en ont fait un sujet de tableau... Comme par exemple Pierre Rabhi : http://pierreraby.blogspot.fr/
J'ai finalement trouvé mon inspiration en prenant mes tout petits bols à sauce asiatiques que j'aime beaucoup. Et l'ambiance dans les bleus s'est tout de suite imposée à moi de même qu'un fond plutôt neutre mais aux nuances légères et chaudes.
La céramique et les reflets n'ont pas été aussi difficiles à rendre que ce que je pensais. Comme quoi c'est un sujet qui ne me va pas si mal. Je devrais empiler et peindre des bols tous les jours ! Je pense que la céramique est donc un sujet à creuser et travailler. Ça n'est qu'une ébauche et il reste encore beaucoup de travail pour améliorer tout ça.
C'était un petit défi entre peintres (enfin surtout apprenti peintres) et le sujet était un "empilement de bols". Je n'étais pas du tout inspirée à la base pour ce sujet. Pourtant beaucoup d'artistes en ont fait un sujet de tableau... Comme par exemple Pierre Rabhi : http://pierreraby.blogspot.fr/
J'ai finalement trouvé mon inspiration en prenant mes tout petits bols à sauce asiatiques que j'aime beaucoup. Et l'ambiance dans les bleus s'est tout de suite imposée à moi de même qu'un fond plutôt neutre mais aux nuances légères et chaudes.
La céramique et les reflets n'ont pas été aussi difficiles à rendre que ce que je pensais. Comme quoi c'est un sujet qui ne me va pas si mal. Je devrais empiler et peindre des bols tous les jours ! Je pense que la céramique est donc un sujet à creuser et travailler. Ça n'est qu'une ébauche et il reste encore beaucoup de travail pour améliorer tout ça.
lundi 15 octobre 2012
La pêche !
En attendant un gros article de fond dont je tairai le thème pour l'instant... Je reviens un peu sur mon travail à l'huile.
Voici deux études de pêches. Je n'ai pas eu le temps d'en faire une troisième... elle a rendu l'âme avant. Il s'agit d'un travail en une seule séance de 1h30 à 2h environ. Un travail dans le frais. Comme pour la série des minuteurs.
Les voici dans l'ordre d'exécution.
Quand on débute, je trouve que l'on voit bien que plus on fait plus on s'approprie le sujet. Ma seconde pêche est bien mieux rendue que la première. Même si bien sûr il y a encore du travail.
Il va me falloir me pencher sur la représentation des différents bois côté couleurs et texture car pour l'instant je trouve que mes supports laissent à désirer.
L'ambiance lumineuse est très différente sur les deux pêches et je trouve ces essais intéressants. Je trouve que le choix de la couleur pour le fond et le support jouent beaucoup sur cette ambiance lumineuse.
Sur ce type de sujet, j'ai vraiment trouvé difficile de gérer le travail dans le frais car des couleurs très foncées et très claires se côtoient et peuvent se mélanger malencontreusement et se "salir".
Voilà, tout commentaire est le bienvenu pourvu qu'il soit constructif.
Voici deux études de pêches. Je n'ai pas eu le temps d'en faire une troisième... elle a rendu l'âme avant. Il s'agit d'un travail en une seule séance de 1h30 à 2h environ. Un travail dans le frais. Comme pour la série des minuteurs.
Les voici dans l'ordre d'exécution.
Quand on débute, je trouve que l'on voit bien que plus on fait plus on s'approprie le sujet. Ma seconde pêche est bien mieux rendue que la première. Même si bien sûr il y a encore du travail.
Il va me falloir me pencher sur la représentation des différents bois côté couleurs et texture car pour l'instant je trouve que mes supports laissent à désirer.
L'ambiance lumineuse est très différente sur les deux pêches et je trouve ces essais intéressants. Je trouve que le choix de la couleur pour le fond et le support jouent beaucoup sur cette ambiance lumineuse.
Sur ce type de sujet, j'ai vraiment trouvé difficile de gérer le travail dans le frais car des couleurs très foncées et très claires se côtoient et peuvent se mélanger malencontreusement et se "salir".
Voilà, tout commentaire est le bienvenu pourvu qu'il soit constructif.
mardi 18 septembre 2012
Grandir... ou remercier les difficultés
Me revoilà déjà !
C'est que je n'avais pas écrit depuis un moment et pourtant j'ai été active... même si je sors juste d'une tout petite traversée du désert.
Les périodes de fécondité à l'envers, en creux, sont toujours difficiles à vivre pour un artiste. Pourtant elles ont leurs raisons d'être et si on ne s'en occupe pas ça dure plus que de raison. Je finis par en connaître si bien les méandres qu'en vieille routarde des orages émotionnels et des zones arides je me fais de moins en moins "avoir". Je redresse la barre et garde le cap. Bref j'ai tant passé le cap Horn, que maintenant je me fraye un passage parmi les dunes et les lames de fond, je pourrais même en dresser la cartographie, je connais ces lieux comme ma poche tant je les ai arpentés.
A part l'expérience ce qui aide beaucoup aussi c'est avoir des compagnons de route. Ça fait une grande différence car ils sont parfois le reflet de notre propre conscience quand la notre est perdue dans les brumes de l'abîme créatif. L'autre et le monde sont de merveilleux miroirs. Puisque je parle de ces autres et du monde, de la vie, j'en profite pour les remercier ici.
Mais contrairement aux apparences... ça n'est pas de cela dont je voulais parler dans cet article. Je souhaitait parler des qualités intrinsèques de la difficulté en dessin... comme ailleurs. Eh oui, le dessin est un chemin d'humilité et aussi parfois, souvent une leçon de vie. Comme je les aime, sans concessions et profondes.
J'ai réalisé ce portrait il y a peu dans mon nouvel atelier. Je l'ai fait en 1h, à la sanguine et au crayon blanc d'après un dessin de Maughan. J'étais assez contente du résultat, surtout vu le temps que j'y ai mis. Comme souvent, dans mon enthousiasme, j'ai fait très peu d'efforts de construction voire pas du tout. Résultat, quelques problèmes quand même. J'espère que Maughan ne m'en voudra pas d' avoir amoché son portrait.
Mais... être trop content de soi, de son travail comporte un danger. Tout comme celui de prendre l'excuse de l’interprétation personnelle lorsque l'on s'écarte vraiment trop du sujet. Quel danger ? Celui d'éviter de voir ce qui ne va pas et mérite d'être corrigé. Le confort de ne pas remettre en question ce qui mérite de l'être empêche, à long terme d'avance et de progresser.
Accepter de voir les écarts et les erreurs c'est parfois se heurter de plein fouet aux difficultés que l'on a rencontré en dessinant. Si on remonte ses manches et que l'on corrige tout ce qui mérite de l'être... c'est peut-être là que l'on apprend vraiment quelque chose.
Ma tutrice m'a dit quelque chose de très intéressant : "tant que le papier n'est pas percé on peut toujours intervenir". J'ai testé et je me suis rendue compte, qu'effectivement, ne plus a voir peur d'effacer et revenir parfois 5 fois, 6 fois (et peut-être plus) ouvre un champ des possibles formidable et offre une grande liberté. Le dessin devient bien plus "maléable" et au final il en acquiert de la force car l'intention de départ est préservée, le dessin lui est plus fidèle puisqu'on se permet d'enlever les scories.
Le papier est souvent plus solide qu'on ne le croit et il faut le pousser jusqu'au bout de ses possibilités.
Dans les corrections que j'ai effectué sur mon dessin je me suis rendue compte de deux types d'erreurs. Celles qui résultent d'un regard erroné et celles qui sont dues à une mauvaise compréhension ou connaissance. Les premières sont plus faciles à corriger car il suffit d'observer d'avantage, de prendre le temps, pour rentrer d'avantage dans le sujet et voir comment améliorer les choses. C'était le cas pour l'oreille et le nez par exemple. Pour corriger des éléments que l'on a mal compris ou sur lesquels on manque de connaissances là c'est bien plus difficile.
Et c'est la que la difficulté est le plus utile car elle nous montre une limite. Elle pointe du doigt les points que l'on doit travailler, les manques, ce qui n'est pas intégré. Elle nous rend un très grand service car elle nous permet de nous situer et de nous diriger. Par exemple ici, j'ai dû effacer et refaire les yeux pas moins d'une dizaine de fois. Ils sont mieux mais toujours pas satisfaisants. Je n'arrive pas à comprendre comment fait Maughan avec si peu de moyens pour que ça fonctionne. Chez lui ça marche et pas chez moi. Et puis je ne maîtrise pas l'anatomie de l'oeil "sur le bout des doigts". Cela m'a appris que c'est un point à travailler puisqu'après moult reprises je n'ai pu arriver à les corriger complètement.
Cette sensation de butter, de se heurter sans pouvoir passer l'obstacle est le signe limpide d'un point à travailler. Et je remercie la difficulté rencontrée ici car elle me sert de jauge pour me situer et de guide pour me diriger.
C'est que je n'avais pas écrit depuis un moment et pourtant j'ai été active... même si je sors juste d'une tout petite traversée du désert.
Les périodes de fécondité à l'envers, en creux, sont toujours difficiles à vivre pour un artiste. Pourtant elles ont leurs raisons d'être et si on ne s'en occupe pas ça dure plus que de raison. Je finis par en connaître si bien les méandres qu'en vieille routarde des orages émotionnels et des zones arides je me fais de moins en moins "avoir". Je redresse la barre et garde le cap. Bref j'ai tant passé le cap Horn, que maintenant je me fraye un passage parmi les dunes et les lames de fond, je pourrais même en dresser la cartographie, je connais ces lieux comme ma poche tant je les ai arpentés.
A part l'expérience ce qui aide beaucoup aussi c'est avoir des compagnons de route. Ça fait une grande différence car ils sont parfois le reflet de notre propre conscience quand la notre est perdue dans les brumes de l'abîme créatif. L'autre et le monde sont de merveilleux miroirs. Puisque je parle de ces autres et du monde, de la vie, j'en profite pour les remercier ici.
Mais contrairement aux apparences... ça n'est pas de cela dont je voulais parler dans cet article. Je souhaitait parler des qualités intrinsèques de la difficulté en dessin... comme ailleurs. Eh oui, le dessin est un chemin d'humilité et aussi parfois, souvent une leçon de vie. Comme je les aime, sans concessions et profondes.
J'ai réalisé ce portrait il y a peu dans mon nouvel atelier. Je l'ai fait en 1h, à la sanguine et au crayon blanc d'après un dessin de Maughan. J'étais assez contente du résultat, surtout vu le temps que j'y ai mis. Comme souvent, dans mon enthousiasme, j'ai fait très peu d'efforts de construction voire pas du tout. Résultat, quelques problèmes quand même. J'espère que Maughan ne m'en voudra pas d' avoir amoché son portrait.
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Mais... être trop content de soi, de son travail comporte un danger. Tout comme celui de prendre l'excuse de l’interprétation personnelle lorsque l'on s'écarte vraiment trop du sujet. Quel danger ? Celui d'éviter de voir ce qui ne va pas et mérite d'être corrigé. Le confort de ne pas remettre en question ce qui mérite de l'être empêche, à long terme d'avance et de progresser.
Accepter de voir les écarts et les erreurs c'est parfois se heurter de plein fouet aux difficultés que l'on a rencontré en dessinant. Si on remonte ses manches et que l'on corrige tout ce qui mérite de l'être... c'est peut-être là que l'on apprend vraiment quelque chose.
Ma tutrice m'a dit quelque chose de très intéressant : "tant que le papier n'est pas percé on peut toujours intervenir". J'ai testé et je me suis rendue compte, qu'effectivement, ne plus a voir peur d'effacer et revenir parfois 5 fois, 6 fois (et peut-être plus) ouvre un champ des possibles formidable et offre une grande liberté. Le dessin devient bien plus "maléable" et au final il en acquiert de la force car l'intention de départ est préservée, le dessin lui est plus fidèle puisqu'on se permet d'enlever les scories.
Le papier est souvent plus solide qu'on ne le croit et il faut le pousser jusqu'au bout de ses possibilités.
Dans les corrections que j'ai effectué sur mon dessin je me suis rendue compte de deux types d'erreurs. Celles qui résultent d'un regard erroné et celles qui sont dues à une mauvaise compréhension ou connaissance. Les premières sont plus faciles à corriger car il suffit d'observer d'avantage, de prendre le temps, pour rentrer d'avantage dans le sujet et voir comment améliorer les choses. C'était le cas pour l'oreille et le nez par exemple. Pour corriger des éléments que l'on a mal compris ou sur lesquels on manque de connaissances là c'est bien plus difficile.
Et c'est la que la difficulté est le plus utile car elle nous montre une limite. Elle pointe du doigt les points que l'on doit travailler, les manques, ce qui n'est pas intégré. Elle nous rend un très grand service car elle nous permet de nous situer et de nous diriger. Par exemple ici, j'ai dû effacer et refaire les yeux pas moins d'une dizaine de fois. Ils sont mieux mais toujours pas satisfaisants. Je n'arrive pas à comprendre comment fait Maughan avec si peu de moyens pour que ça fonctionne. Chez lui ça marche et pas chez moi. Et puis je ne maîtrise pas l'anatomie de l'oeil "sur le bout des doigts". Cela m'a appris que c'est un point à travailler puisqu'après moult reprises je n'ai pu arriver à les corriger complètement.
Cette sensation de butter, de se heurter sans pouvoir passer l'obstacle est le signe limpide d'un point à travailler. Et je remercie la difficulté rencontrée ici car elle me sert de jauge pour me situer et de guide pour me diriger.
mercredi 12 septembre 2012
cot cot minute
En attendant l'arrivée de mon matériel pour pouvoir continuer le tableau commencé au stage, je me suis amusée à peindre ce minuteur en forme de gallinacé.
J'ai divisé mon support en 4 carrés et suis partie pour 1h30 en moyenne sur chaque sujet. A plusieurs jours d'intervalle car malheureusement, je ne peux pas peindre tous les jours. Et parfois pas du tout en journée. C'est un vrai problème quant à la gestion des couleurs mais aussi pour l'éclairage qui est bien différent de la lumière du jour.
La technique dans le frais est à la fois très agréable car ça va vite et frustrante car on ne peut pas faire de glacis et les superpositions sont très limitées. De plus, je trouve qu'elle demande plus de peinture car il faut essuyer son pinceau très souvent si ce n'est avant chaque touche afin de ne pas "salir" la couleur. Autre limite, vu le temps imparti il faut faire du très petit format et mettre peu d'objets ce qui limite un peu l'imagination. Et il y a souvent des fautes de dessin car on n'a pas le temps de faire une vrai mise en place avec croquis préalable.
L'une des poules est aux Alkydes, ce n'est pas de l'huile mais de l'acrylique. C'est plus transparent et moins agréable à travailler. J'ai laissé la couche de fond initiale tel quelle sur celle-là pour mémoire afin de voir un peu l'influence qu'il a, en sourdine, sur l'ensemble de l'image.
Ce que je trouve agréable avec ce type de travail c'est qu'il permet de tester différentes choses et d'en faire directement l'expérience. J'ai pu tester des couleurs différentes, des mélanges différents également, des médiums (un avec siccatif, huile de lin etc.), des fonds, des lumières et des supports.
Côté texture et zones blanches, je trouve que l'on sent enfin l'effet lisse et brillant du plastique sur la dernière. Même les proportions sont mieux respectées.
Deux d'entre elles ont été peintes en lumière du jour et deux autres en lumière artificielle. Je trouve qu'une fois qu'on le sait ça se sent très bien. Je ne vous dit rien... à vous de deviner ! Postez un commentaire pour donner votre réponse.
Allez voilà mes petites cocottes minutes, vue d'ensemble :
Dans l'ordre d'exécution :
J'ai divisé mon support en 4 carrés et suis partie pour 1h30 en moyenne sur chaque sujet. A plusieurs jours d'intervalle car malheureusement, je ne peux pas peindre tous les jours. Et parfois pas du tout en journée. C'est un vrai problème quant à la gestion des couleurs mais aussi pour l'éclairage qui est bien différent de la lumière du jour.
La technique dans le frais est à la fois très agréable car ça va vite et frustrante car on ne peut pas faire de glacis et les superpositions sont très limitées. De plus, je trouve qu'elle demande plus de peinture car il faut essuyer son pinceau très souvent si ce n'est avant chaque touche afin de ne pas "salir" la couleur. Autre limite, vu le temps imparti il faut faire du très petit format et mettre peu d'objets ce qui limite un peu l'imagination. Et il y a souvent des fautes de dessin car on n'a pas le temps de faire une vrai mise en place avec croquis préalable.
L'une des poules est aux Alkydes, ce n'est pas de l'huile mais de l'acrylique. C'est plus transparent et moins agréable à travailler. J'ai laissé la couche de fond initiale tel quelle sur celle-là pour mémoire afin de voir un peu l'influence qu'il a, en sourdine, sur l'ensemble de l'image.
Ce que je trouve agréable avec ce type de travail c'est qu'il permet de tester différentes choses et d'en faire directement l'expérience. J'ai pu tester des couleurs différentes, des mélanges différents également, des médiums (un avec siccatif, huile de lin etc.), des fonds, des lumières et des supports.
Côté texture et zones blanches, je trouve que l'on sent enfin l'effet lisse et brillant du plastique sur la dernière. Même les proportions sont mieux respectées.
Deux d'entre elles ont été peintes en lumière du jour et deux autres en lumière artificielle. Je trouve qu'une fois qu'on le sait ça se sent très bien. Je ne vous dit rien... à vous de deviner ! Postez un commentaire pour donner votre réponse.
Allez voilà mes petites cocottes minutes, vue d'ensemble :
Dans l'ordre d'exécution :
jeudi 23 août 2012
Attention virage !
Après mûre réflexion, ce blog ne parlera pas que de dessin mais également de peinture !
Pourquoi ? Parce que j'aime profondément la peinture à l'huile. Laissez-moi vous conter mon histoire...
Je suis née dans les odeurs de peinture puisque mon père était peintre en bâtiment. Il aurait d'ailleurs aimé faire de la peinture à l'huile. Il s'était acheté une valisette en bois avec tout le nécessaire. Mais comme pour beaucoup de choses, il ne s'y est jamais mis. Et m'a un jour, alors que j'étais ado, légué cette boîte.
Je ne me rappelle pas si je me suis mis à peindre avant ou après ça. Peut-être avant car j'ai pris quelques cours de d'art plastique une année de lycée... pour voir. Le niveau n'était pas exceptionnel et j'aurais préféré qu'il soit meilleur, notamment en dessin, mais ce qui était intéressant c'est que l'on a testé diverses techniques dont certaines me sont restées : la mine de plomb, le craie comté etc. ... et l'huile.
J'ai beaucoup aimé et continué à peindre après cette année, avec plutôt de gros patouillages mais toujours avec bohneur... c'est déjà ça. J'aurais voulu aller plus loin... et même beaucoup plus loin et devenir peintre. Mais dans une petite ville de province les bons peintres ne courraient pas les rues et les très bons encore moins. Il y avait cependant un bon peintre dont j'admirais les natures mortes et certains dessins. C'est un homme adorable, assez âgé maintenant. Il me recevait dans son atelier, on passait pas mal de temps à discuter, il me corrigeait un ou deux dessins si j'avais de la chance, me donnait quelques conseils et puis c'est tout. Je restai affamée ! Cet adorable monsieur avait un seul défaut : celui de ne pas vouloir enseigner son savoir faire. Dommage pour moi. J'ai donc dû abandonner faute d'autre possibilité, faire le deuil et puis oublier. Vivre d'autres aventures.
Et cet été, après 2 ou 3 ans d'attente, cette possibilité s'est ré-ouverte enfin ! C'est ainsi que je suis partie à Bruxelles cet été pour une semaine de stage chez Maître Piet. 6 jours, c'est très court. Mais j'attendais une réponse, une confirmation de ce stage et je l'ai eue... avec beaucoup d'intensité !
Depuis, j'ai installé, non sans mal, mon atelier et j'essaie de peindre ou plutôt d'apprendre à le faire. De travailler ce merveilleux et difficile médium qu'est l'huile. Je peins avec de gros sabots et manque encore beaucoup de subtilités mais avec la pratique tout cela s'affinera.
Voilà pourquoi ce blog traitera aussi parfois, peut-être même souvent de la peinture à l'huile !
Et qui sait aussi de lavis, d'aquarelle bref de la peinture dans tous ses états du liquide au pâteux.
Pourquoi ? Parce que j'aime profondément la peinture à l'huile. Laissez-moi vous conter mon histoire...
Je suis née dans les odeurs de peinture puisque mon père était peintre en bâtiment. Il aurait d'ailleurs aimé faire de la peinture à l'huile. Il s'était acheté une valisette en bois avec tout le nécessaire. Mais comme pour beaucoup de choses, il ne s'y est jamais mis. Et m'a un jour, alors que j'étais ado, légué cette boîte.
Je ne me rappelle pas si je me suis mis à peindre avant ou après ça. Peut-être avant car j'ai pris quelques cours de d'art plastique une année de lycée... pour voir. Le niveau n'était pas exceptionnel et j'aurais préféré qu'il soit meilleur, notamment en dessin, mais ce qui était intéressant c'est que l'on a testé diverses techniques dont certaines me sont restées : la mine de plomb, le craie comté etc. ... et l'huile.
J'ai beaucoup aimé et continué à peindre après cette année, avec plutôt de gros patouillages mais toujours avec bohneur... c'est déjà ça. J'aurais voulu aller plus loin... et même beaucoup plus loin et devenir peintre. Mais dans une petite ville de province les bons peintres ne courraient pas les rues et les très bons encore moins. Il y avait cependant un bon peintre dont j'admirais les natures mortes et certains dessins. C'est un homme adorable, assez âgé maintenant. Il me recevait dans son atelier, on passait pas mal de temps à discuter, il me corrigeait un ou deux dessins si j'avais de la chance, me donnait quelques conseils et puis c'est tout. Je restai affamée ! Cet adorable monsieur avait un seul défaut : celui de ne pas vouloir enseigner son savoir faire. Dommage pour moi. J'ai donc dû abandonner faute d'autre possibilité, faire le deuil et puis oublier. Vivre d'autres aventures.
Et cet été, après 2 ou 3 ans d'attente, cette possibilité s'est ré-ouverte enfin ! C'est ainsi que je suis partie à Bruxelles cet été pour une semaine de stage chez Maître Piet. 6 jours, c'est très court. Mais j'attendais une réponse, une confirmation de ce stage et je l'ai eue... avec beaucoup d'intensité !
Depuis, j'ai installé, non sans mal, mon atelier et j'essaie de peindre ou plutôt d'apprendre à le faire. De travailler ce merveilleux et difficile médium qu'est l'huile. Je peins avec de gros sabots et manque encore beaucoup de subtilités mais avec la pratique tout cela s'affinera.
Voilà pourquoi ce blog traitera aussi parfois, peut-être même souvent de la peinture à l'huile !
Et qui sait aussi de lavis, d'aquarelle bref de la peinture dans tous ses états du liquide au pâteux.
mardi 21 août 2012
Les deux carnets
Un petit article rapide juste pour donner des nouvelles des deux carnets dont le voyage s'est achevé et qui sont arrivés à destination.
Vous pouvez voir l'ensemble des dessins sur cette jolie vidéo accompagnée d'une musique pleine de charme et d'émotion. N'hésitez pas à laisser un message pour dire que vous l'avez visionnée et d'où vous l'avez fait. Ça fera plaisir aux auteurs.
les deux carnets sur youtube
J'en profite pour dire qu'ici aussi vous pouvez participer et laisser avis, réflexions etc. Ne soyez pas timides hein faites-le. Si c'est pertinent cela me fera plaisir et me fera avancer ainsi que d'autres lecteurs, qui sait.
En revanche, les idioties finiront à la poubelle sans état d'âme.
Vous pouvez voir l'ensemble des dessins sur cette jolie vidéo accompagnée d'une musique pleine de charme et d'émotion. N'hésitez pas à laisser un message pour dire que vous l'avez visionnée et d'où vous l'avez fait. Ça fera plaisir aux auteurs.
les deux carnets sur youtube
J'en profite pour dire qu'ici aussi vous pouvez participer et laisser avis, réflexions etc. Ne soyez pas timides hein faites-le. Si c'est pertinent cela me fera plaisir et me fera avancer ainsi que d'autres lecteurs, qui sait.
En revanche, les idioties finiront à la poubelle sans état d'âme.
mercredi 8 août 2012
Dessin du jour
Depuis que j'ai déménagé, j'ai un peu arrêté cette bonne résolution qu'est le dessin du jour... ou au moins un dessin par jour.
Il y a des tas de manière de la mettre en pratique mais l'intérêt principal c'est de garder la main et l'oeil voire de les améliorer... sans oublier de s'amuser !
On peut faire un croquis (d'après nature de préférence) par jour et croquer ce qui nous entoure. J'ai déjà fait et c'est amusant. Parfois on manque d'idée mais même chez soi il y a beaucoup de sujets à dessiner. Ce que j'aime bien avec ce principe c'est que l'on peut partir en véritable expédition dans sa propre salle de bain, cuisine etc. Cela permet de porter un autre regard sur le quotidien, les objets qui nous entourent et que l'on fini par ne plus remarquer. Un petit coup de projecteur et ils prennent vie et relief. On peut tester des médiums, revoir les bases etc. Bref c'est intéressant.
On peut aussi faire du non figuratif et du spontané et revenir aux bases les plus brutes : un traceur et du papier. Exprimer une idée ou une émotion. C'est très libérateur, revitalisant et là on travaille
le trait, la marque, la trace etc. Très intéressant pour se recentrer et explorer les possibilités d'un outil.
Il y a aussi le fameux dessin du jour qui illustre ou s'inspire de l'actualité. Je n'ai guère essayé, mais il existe des maîtres du genre.
On peut également, et celui-là je l'aime beaucoup, faire un dessin d'imagination par jour. On s’assoit devant sa feuille... et on attend. On ferme les yeux si nécessaire. On attend le temps qu'il faut, quelques secondes, plusieurs minutes... rarement quelques heures ou alors il faut vraiment être aveugle et sourd ce jour-là. Mais qu'attend-t'on me direz-vous pour saisir le pinceau ou le crayon et faire son dessin du jour ?
Chuuut on travaille l'inspiration. On attend que l'image, ou l'idée-image surgisse en nous. Quand elle vient on l'accepte telle qu'elle est et on la retranscrit sur le papier. Si elle évolue en cours de dessin, on peut éventuellement prendre en compte ces ajustements quand ils sont intéressants. J'aime beaucoup cet exercice car il donne quelque chose de très personnel et sensible. De plus, il permet aussi de voir dans l'exécution ce qui a été bien intégré côté technique de ce qui est encore à travailler.
Parfois c'est très basique et parfois plus poétique ou amusant. Mais je trouve que cela nous reconnecte un peu à nous même et à une certaine fraîcheur. Peut-être parce que cela se fait sans jugement ou peut-être bien parce que c'est un instantané, un fragment de pensée. Si c'était plus long et construit on deviendrait plus rigide et on perdrait cette spontanéité qui est, à mon sens, intéressante et importante à cultiver.
Je crois que c'est Edison qui disait quelque chose du genre "le génie c'est 10% d'inspiration et 90% de transpiration". Alors voilà à celles et ceux qui croient que c'est comme les grenouilles, que cela ne peut que tomber du ciel et qu'il faut attendre un alignement exceptionnel des astres... Edison nous rappelle que c'est totalement faux et moi j'espère avoir démontré un tout petit peu que oui ça peut se travailler et se favoriser.
Je remercie la personne de Signus (elle se reconnaîtra) qui m'a donné l'idée de cet article. Elle parlait de la possibilité d'utiliser l’auto hypnose pour lever des blocages éventuels à la créativité. Oui cela peut-être une bonne idée, la sophrologie aussi et bien d'autres choses encore. Je ne rentre pas, volontairement dans le détail, ça serait trop long. De toute façon tout ce qui aide et qui fonctionne est à utiliser à condition que ce soit légal et non nuisible pour sa santé. On a fait suffisamment de progrès en neurosciences pour pouvoir éviter ça.
Je terminerais en disant que bien sûr tous ces dessins sont perfectibles mais justement l'idée c'est justement, au moins pour une fois de laisser ses jugements et le censeur intérieur ou ce que certains appellent "radio critique" de côté. Wouaaaaaaaaaaw que ça fait du bien et en plus cela ouvre un espace et des perspectives nouvelles. Alors on aurait tort de s'en priver. Essayer, vous verrez.
Il y a des tas de manière de la mettre en pratique mais l'intérêt principal c'est de garder la main et l'oeil voire de les améliorer... sans oublier de s'amuser !
On peut faire un croquis (d'après nature de préférence) par jour et croquer ce qui nous entoure. J'ai déjà fait et c'est amusant. Parfois on manque d'idée mais même chez soi il y a beaucoup de sujets à dessiner. Ce que j'aime bien avec ce principe c'est que l'on peut partir en véritable expédition dans sa propre salle de bain, cuisine etc. Cela permet de porter un autre regard sur le quotidien, les objets qui nous entourent et que l'on fini par ne plus remarquer. Un petit coup de projecteur et ils prennent vie et relief. On peut tester des médiums, revoir les bases etc. Bref c'est intéressant.
On peut aussi faire du non figuratif et du spontané et revenir aux bases les plus brutes : un traceur et du papier. Exprimer une idée ou une émotion. C'est très libérateur, revitalisant et là on travaille
le trait, la marque, la trace etc. Très intéressant pour se recentrer et explorer les possibilités d'un outil.
Il y a aussi le fameux dessin du jour qui illustre ou s'inspire de l'actualité. Je n'ai guère essayé, mais il existe des maîtres du genre.
On peut également, et celui-là je l'aime beaucoup, faire un dessin d'imagination par jour. On s’assoit devant sa feuille... et on attend. On ferme les yeux si nécessaire. On attend le temps qu'il faut, quelques secondes, plusieurs minutes... rarement quelques heures ou alors il faut vraiment être aveugle et sourd ce jour-là. Mais qu'attend-t'on me direz-vous pour saisir le pinceau ou le crayon et faire son dessin du jour ?
Chuuut on travaille l'inspiration. On attend que l'image, ou l'idée-image surgisse en nous. Quand elle vient on l'accepte telle qu'elle est et on la retranscrit sur le papier. Si elle évolue en cours de dessin, on peut éventuellement prendre en compte ces ajustements quand ils sont intéressants. J'aime beaucoup cet exercice car il donne quelque chose de très personnel et sensible. De plus, il permet aussi de voir dans l'exécution ce qui a été bien intégré côté technique de ce qui est encore à travailler.
Parfois c'est très basique et parfois plus poétique ou amusant. Mais je trouve que cela nous reconnecte un peu à nous même et à une certaine fraîcheur. Peut-être parce que cela se fait sans jugement ou peut-être bien parce que c'est un instantané, un fragment de pensée. Si c'était plus long et construit on deviendrait plus rigide et on perdrait cette spontanéité qui est, à mon sens, intéressante et importante à cultiver.
Je crois que c'est Edison qui disait quelque chose du genre "le génie c'est 10% d'inspiration et 90% de transpiration". Alors voilà à celles et ceux qui croient que c'est comme les grenouilles, que cela ne peut que tomber du ciel et qu'il faut attendre un alignement exceptionnel des astres... Edison nous rappelle que c'est totalement faux et moi j'espère avoir démontré un tout petit peu que oui ça peut se travailler et se favoriser.
Je remercie la personne de Signus (elle se reconnaîtra) qui m'a donné l'idée de cet article. Elle parlait de la possibilité d'utiliser l’auto hypnose pour lever des blocages éventuels à la créativité. Oui cela peut-être une bonne idée, la sophrologie aussi et bien d'autres choses encore. Je ne rentre pas, volontairement dans le détail, ça serait trop long. De toute façon tout ce qui aide et qui fonctionne est à utiliser à condition que ce soit légal et non nuisible pour sa santé. On a fait suffisamment de progrès en neurosciences pour pouvoir éviter ça.
Je terminerais en disant que bien sûr tous ces dessins sont perfectibles mais justement l'idée c'est justement, au moins pour une fois de laisser ses jugements et le censeur intérieur ou ce que certains appellent "radio critique" de côté. Wouaaaaaaaaaaw que ça fait du bien et en plus cela ouvre un espace et des perspectives nouvelles. Alors on aurait tort de s'en priver. Essayer, vous verrez.
lundi 6 août 2012
Carnet qui voyage bis
Encore un bis...
Je voulais reparler de cette expérience, plus rapidement cette fois-ci. Comme pour toutes les bonnes choses et les bonnes idées, on en redemande !
J'ai donc participé à un second carnet qui lui aussi a bien voyagé. Je rappelle l'idée : chaque participant utilise une double page du carnet pour faire un dessin, accompagné d'un texte, sur sa région.
J'habite Midi Pyrénées et c'est une très belle et très vaste région. Il y a énormément de choses à voir... et à savourer. A dessiner aussi forcément.
Cette fois-ci je voulais évoquer la ville où je suis née et où j'ai grandi : Albi. Une ville rose, à l'instar de Toulouse... mais à mon avis bien plus belle. Je voulais que mon dessin parle à la fois de Toulouse-Lautrec (c'est aussi sa ville de naissance et elle abrite un superbe musée qui lui est dédié) et de la cathédrale. Il a fallu 100 ans pour la construire. C'est une cathédrale atypique car fortifiée avec un patrimoine exceptionnel côté sculpture et peinture. Un véritable joyaux. S'y trouve aussi le plus grand orgue d'Europe. Toujours en fonctionnement.
Je pense que ces deux éléments ont beaucoup influencé mon attirance pour l'art, surtout l'architecture et la peinture. Je suis tombée dedans quand j'étais petite et en plus mon père était peintre en bâtiment et était capable de réaliser un travail relativement fin qui faisait sa spécificité.
Comme toujours dans ce genre de dessins, il me faut du temps pour laisser émerger l'idée. Beaucoup moins, en comparaison, pour la réaliser.
Ainsi, j'ai décidé de dessiner Toulouse Lautrec en train de peindre la cathédrale vue de l'extérieur. Le choix fut difficile car elle est tellement somptueuse à l'intérieur que j'aurais beaucoup aimé en faire un ou plusieurs dessins. Mais j'étais pressée par le temps et j'ai accepté cette contingence. Après tout cela faisait parti du challenge aussi.
J'ai décidé également d'utiliser deux médiums différents pour contraster ces deux éléments. L'encre pour le cadre et le peintre, le crayon de couleur pour la cathédrale et son environnement. Je trouvais intéressant ce contraste noir & blanc / couleur. Le feutre noir évoquant le passé, et le crayon de couleur, plus subtil, est un matériaux que je relie à l'enfance.
J'aime bien ce dessin en tout cas.
Je voulais reparler de cette expérience, plus rapidement cette fois-ci. Comme pour toutes les bonnes choses et les bonnes idées, on en redemande !
J'ai donc participé à un second carnet qui lui aussi a bien voyagé. Je rappelle l'idée : chaque participant utilise une double page du carnet pour faire un dessin, accompagné d'un texte, sur sa région.
J'habite Midi Pyrénées et c'est une très belle et très vaste région. Il y a énormément de choses à voir... et à savourer. A dessiner aussi forcément.
Cette fois-ci je voulais évoquer la ville où je suis née et où j'ai grandi : Albi. Une ville rose, à l'instar de Toulouse... mais à mon avis bien plus belle. Je voulais que mon dessin parle à la fois de Toulouse-Lautrec (c'est aussi sa ville de naissance et elle abrite un superbe musée qui lui est dédié) et de la cathédrale. Il a fallu 100 ans pour la construire. C'est une cathédrale atypique car fortifiée avec un patrimoine exceptionnel côté sculpture et peinture. Un véritable joyaux. S'y trouve aussi le plus grand orgue d'Europe. Toujours en fonctionnement.
Je pense que ces deux éléments ont beaucoup influencé mon attirance pour l'art, surtout l'architecture et la peinture. Je suis tombée dedans quand j'étais petite et en plus mon père était peintre en bâtiment et était capable de réaliser un travail relativement fin qui faisait sa spécificité.
Comme toujours dans ce genre de dessins, il me faut du temps pour laisser émerger l'idée. Beaucoup moins, en comparaison, pour la réaliser.
Ainsi, j'ai décidé de dessiner Toulouse Lautrec en train de peindre la cathédrale vue de l'extérieur. Le choix fut difficile car elle est tellement somptueuse à l'intérieur que j'aurais beaucoup aimé en faire un ou plusieurs dessins. Mais j'étais pressée par le temps et j'ai accepté cette contingence. Après tout cela faisait parti du challenge aussi.
J'ai décidé également d'utiliser deux médiums différents pour contraster ces deux éléments. L'encre pour le cadre et le peintre, le crayon de couleur pour la cathédrale et son environnement. Je trouvais intéressant ce contraste noir & blanc / couleur. Le feutre noir évoquant le passé, et le crayon de couleur, plus subtil, est un matériaux que je relie à l'enfance.
J'aime bien ce dessin en tout cas.
jeudi 5 juillet 2012
déménagement bis
Et un déménagement plus loin... me revoici. Mais c'est quand les vacances ?!!
Ah oui dans une semaine : je pars une semaine en stage de peinture à l'huile façon maîtres Flamands à Bruxelles. Tout un programme !
Je viens de déménager, encore quelques cartons restent à déballer et la déco à faire.
J'ai enfin un vrai atelier ! Enfin un demi-atelier. L'autre moitié de la pièce étant consacrée au bureau.
Je pensais que ça serait tout simple d'installer son atelier... eh bien non ! des aménagements et des questions à régler encore et encore.
L'atelier est côté nord, c'est mieux pour bénéficier d'une bonne luminosité sans soleil parasite. Surtout que je me mets (ou remets) à la peinture à l'huile et c'est indispensable si on ne veut un regard neutre sur les couleurs.
Je vais donc aménager un coin peinture, proche de la fenêtre pour une bonne luminosité. Et un coin dessin.
La pièce est quand même petite avec un placard à panneaux coulissants du côté opposé à la fenêtre.
J'hésite entre plusieurs solutions pour le dessin... je vais donc les tester et choisir ce qui convient le mieux.
Je pensais essayer de mettre les feuilles au mur pour dessiner. Certains pros font ainsi pour libérer le geste. Mais je ne voudrais pas abîmer le mur, il ne m'a rien fait après tout ! Alors je vais déjà tester d'accrocher mes feuilles sur les panneaux coulissants du placard. Comme il y en a 4, je pourrai ainsi avoir 4 dessins en cours et les faire bouger selon mes besoin et la lumière. Même si je risque de me faire de l'ombre puisque je serais dos à la fenêtre et qu'il me faudra glisser des feuilles dessous pour protéger mont travail du "grain" sur la porte du placard.
J'ai un chevalet pliant de campagne que je vais aussi réserver au dessin si la solution placard ne me satisfait pas.
Reste à voir si j'ai besoin d'une table pour travailler certains médiums comme le crayon de couleur par exemple qui ont besoin d'être plus à plat. Mais je ne compte pas m'y remettre tout de suite donc j'ai du temps pour cela.
Il me faut encore trouver un peu de mobilier pour pouvoir poser mon matériel et l'avoir accessible même si j'ai ma caisse à outil dessin ça ne suffira probablement pas.
Voilà voilà où j'en suis dans mon évolution. J'ai l'impression d'avoir gravi une marche et je reste encore toute émue d'avoir mon espace pour travailler ! wouaaaaaaaw que ça va faire du bien !
Allez pour conclure deux croquis faits durant le déménagement.
Ah oui dans une semaine : je pars une semaine en stage de peinture à l'huile façon maîtres Flamands à Bruxelles. Tout un programme !
Je viens de déménager, encore quelques cartons restent à déballer et la déco à faire.
J'ai enfin un vrai atelier ! Enfin un demi-atelier. L'autre moitié de la pièce étant consacrée au bureau.
Je pensais que ça serait tout simple d'installer son atelier... eh bien non ! des aménagements et des questions à régler encore et encore.
L'atelier est côté nord, c'est mieux pour bénéficier d'une bonne luminosité sans soleil parasite. Surtout que je me mets (ou remets) à la peinture à l'huile et c'est indispensable si on ne veut un regard neutre sur les couleurs.
Je vais donc aménager un coin peinture, proche de la fenêtre pour une bonne luminosité. Et un coin dessin.
La pièce est quand même petite avec un placard à panneaux coulissants du côté opposé à la fenêtre.
J'hésite entre plusieurs solutions pour le dessin... je vais donc les tester et choisir ce qui convient le mieux.
Je pensais essayer de mettre les feuilles au mur pour dessiner. Certains pros font ainsi pour libérer le geste. Mais je ne voudrais pas abîmer le mur, il ne m'a rien fait après tout ! Alors je vais déjà tester d'accrocher mes feuilles sur les panneaux coulissants du placard. Comme il y en a 4, je pourrai ainsi avoir 4 dessins en cours et les faire bouger selon mes besoin et la lumière. Même si je risque de me faire de l'ombre puisque je serais dos à la fenêtre et qu'il me faudra glisser des feuilles dessous pour protéger mont travail du "grain" sur la porte du placard.
J'ai un chevalet pliant de campagne que je vais aussi réserver au dessin si la solution placard ne me satisfait pas.
Reste à voir si j'ai besoin d'une table pour travailler certains médiums comme le crayon de couleur par exemple qui ont besoin d'être plus à plat. Mais je ne compte pas m'y remettre tout de suite donc j'ai du temps pour cela.
Il me faut encore trouver un peu de mobilier pour pouvoir poser mon matériel et l'avoir accessible même si j'ai ma caisse à outil dessin ça ne suffira probablement pas.
Voilà voilà où j'en suis dans mon évolution. J'ai l'impression d'avoir gravi une marche et je reste encore toute émue d'avoir mon espace pour travailler ! wouaaaaaaaw que ça va faire du bien !
Allez pour conclure deux croquis faits durant le déménagement.
mercredi 30 mai 2012
Pannes sèches, traversées du désert
Comme d'habitude, silence ne veut pas dire inactivité.
Je n'ai pas encore parlé d'un bouquin et d'un auteur que j'aime beaucoup, pas dans le domaine du dessin proprement dit mais de la créativité : Julia Cameron.
Elle s'est posé beaucoup de question et a fait un travail remarquable sur la créativité. Elle a débloqué probablement des centaines d'artistes en herbe grâce à ses ateliers... à commencer par elle-même bien sûr.
Pour tous ceux qui vivent des pannes sèches d'inspiration, des traversées du désert un peu trop récurrentes... bref pour toutes celles et ceux qui se sentent bloqués je recommande vraiment de remonter ses manches et d'effectuer le voyage qu'elle propose avec ce livre :
Je suis en train de terminer le cycle de 12 semaines proposé dans ce livre. C'est la seconde fois que je le fais (à 2 ans d'intervalle). Il est si riche que l'on peut faire ce travail plusieurs fois. C'est un merveilleux outil pour se retrouver et débloquer sa créativité ou mieux la reconquérir. Peu importe que l'on soit peintre, cinéaste, auteur, musicien, cuisinier, pdg ou femme de ménage tous peuvent se retrouver dans ce livre pour apprendre à se déloquer et soigner son enfant intérieur, remplir le puits, museler le censeur en nous etc. Peu importe également que l'on veuille juste faire face à la vie avec plus de créativité, ou que l'on veuille être un artiste amateur, professionnel ou qu'on le soit déjà. Ce livre peut vraiment s'adresser à tous.
Le voyage n'est pas de tout repos, au contraire, il va nous chercher dans nos croyances erronées, nos expériences difficiles, nos doutes, nos imprécisions, nos mauvaises habitudes etc. C'est un bon compagnon pour traverser tout cela et digérer.
Je trouve que j'ai pu aller beaucoup plus loin la seconde fois. Certaines choses ont été acquises et d'autres ont eu besoin d'être retravaillées. Des surprises aussi car certains exercices ont mis au jour des choses très différentes de la première fois... signe d'une avancée. Cela m'a regonflée à bloc même si je sais bien que la créativité et la création est un processus fragile dont il faut prendre soin chaque jour, comme on le ferai d'un enfant, d'une fleur etc. Les traversées du désert sont des étapes incontournables mais maintenant je sais ce qu'elles signifient et quoi faire.
Ce travail on peut le faire seul, comme moi la première fois... ou en groupe. Je recommande plutôt la seconde solution si on se sent assez solide et si on trouve des participants assez sérieux qui respectent certaines règles comme la confidentialité, la régularité, l'écoute sans jugement. La seconde fois j'ai tenté de monter un groupe car je sentais que c'est cette puissante dynamique dont j'avais besoin. Ca a été assez difficile de croiser les emplois du temps, gérer les absences etc. Au final nous avons laissé tombé les moins motivés et nous nous sommes retrouvés à deux. Le binôme c'est un bon début au final car il y a tant à partager qu'un groupe plus nombreux prend plus de temps au risque de se retrouver vraiment frustré. Bref c'est plus difficile à gérer.
En tout cas le travail en groupe est beaucoup plus profitable, c'est un puissant moteur et un soutien qui ne l'est pas moins. Cela permet aussi de se créer une petite communauté artistique et c'est important.
Nous avons créé des outils personnels en plus de cette méthode, adaptés aux dessinateurs. Et je les trouve formidables quand je vois les résultats. J'en parlerai peut-être plus tard. Il me faut encore attendre de les avoir suffisamment explorés.
Le résultat c'est que non seulement j'ai débloqué ma créativité, que je me sens plus joyeuse et plus forte mais que j'arrive d'avantage à envisager et me préparer à devenir pro en dessin. J'ai créé aussi un coin atelier qui va se transformer très bientôt en véritable atelier dans mon futur nouveau logement. Les cartons ont déjà commencé à envahir le salon... bientôt le départ. Bref je donne une vrai place à la création. C'est parfois intimidant mais bon assez magique aussi !
Si vous avez vous aussi envie de faire ce parcours ou l'avez commencé et vous sentez perdu(e)... Si vous avez des questions. Vous pouvez me les poser j'essaierai d'y répondre.
Je n'ai pas encore parlé d'un bouquin et d'un auteur que j'aime beaucoup, pas dans le domaine du dessin proprement dit mais de la créativité : Julia Cameron.
Elle s'est posé beaucoup de question et a fait un travail remarquable sur la créativité. Elle a débloqué probablement des centaines d'artistes en herbe grâce à ses ateliers... à commencer par elle-même bien sûr.
Pour tous ceux qui vivent des pannes sèches d'inspiration, des traversées du désert un peu trop récurrentes... bref pour toutes celles et ceux qui se sentent bloqués je recommande vraiment de remonter ses manches et d'effectuer le voyage qu'elle propose avec ce livre :
Je suis en train de terminer le cycle de 12 semaines proposé dans ce livre. C'est la seconde fois que je le fais (à 2 ans d'intervalle). Il est si riche que l'on peut faire ce travail plusieurs fois. C'est un merveilleux outil pour se retrouver et débloquer sa créativité ou mieux la reconquérir. Peu importe que l'on soit peintre, cinéaste, auteur, musicien, cuisinier, pdg ou femme de ménage tous peuvent se retrouver dans ce livre pour apprendre à se déloquer et soigner son enfant intérieur, remplir le puits, museler le censeur en nous etc. Peu importe également que l'on veuille juste faire face à la vie avec plus de créativité, ou que l'on veuille être un artiste amateur, professionnel ou qu'on le soit déjà. Ce livre peut vraiment s'adresser à tous.
Le voyage n'est pas de tout repos, au contraire, il va nous chercher dans nos croyances erronées, nos expériences difficiles, nos doutes, nos imprécisions, nos mauvaises habitudes etc. C'est un bon compagnon pour traverser tout cela et digérer.
Je trouve que j'ai pu aller beaucoup plus loin la seconde fois. Certaines choses ont été acquises et d'autres ont eu besoin d'être retravaillées. Des surprises aussi car certains exercices ont mis au jour des choses très différentes de la première fois... signe d'une avancée. Cela m'a regonflée à bloc même si je sais bien que la créativité et la création est un processus fragile dont il faut prendre soin chaque jour, comme on le ferai d'un enfant, d'une fleur etc. Les traversées du désert sont des étapes incontournables mais maintenant je sais ce qu'elles signifient et quoi faire.
Ce travail on peut le faire seul, comme moi la première fois... ou en groupe. Je recommande plutôt la seconde solution si on se sent assez solide et si on trouve des participants assez sérieux qui respectent certaines règles comme la confidentialité, la régularité, l'écoute sans jugement. La seconde fois j'ai tenté de monter un groupe car je sentais que c'est cette puissante dynamique dont j'avais besoin. Ca a été assez difficile de croiser les emplois du temps, gérer les absences etc. Au final nous avons laissé tombé les moins motivés et nous nous sommes retrouvés à deux. Le binôme c'est un bon début au final car il y a tant à partager qu'un groupe plus nombreux prend plus de temps au risque de se retrouver vraiment frustré. Bref c'est plus difficile à gérer.
En tout cas le travail en groupe est beaucoup plus profitable, c'est un puissant moteur et un soutien qui ne l'est pas moins. Cela permet aussi de se créer une petite communauté artistique et c'est important.
Nous avons créé des outils personnels en plus de cette méthode, adaptés aux dessinateurs. Et je les trouve formidables quand je vois les résultats. J'en parlerai peut-être plus tard. Il me faut encore attendre de les avoir suffisamment explorés.
Le résultat c'est que non seulement j'ai débloqué ma créativité, que je me sens plus joyeuse et plus forte mais que j'arrive d'avantage à envisager et me préparer à devenir pro en dessin. J'ai créé aussi un coin atelier qui va se transformer très bientôt en véritable atelier dans mon futur nouveau logement. Les cartons ont déjà commencé à envahir le salon... bientôt le départ. Bref je donne une vrai place à la création. C'est parfois intimidant mais bon assez magique aussi !
Si vous avez vous aussi envie de faire ce parcours ou l'avez commencé et vous sentez perdu(e)... Si vous avez des questions. Vous pouvez me les poser j'essaierai d'y répondre.
samedi 24 mars 2012
l'état de Wu : le dessin, une méditation très efficace !
Me revoilà avec un article assez atypique mais j'assume.
Les chinois avec le terme de Wu puis les japonais avec celui de satori ont tenté de décrire un état particulier que l'on recherche et atteint parfois par la méditation et par certaines pratiques dont les pratiques martiales (comme le tai chi chuan, le yi quan etc.) mais également la musique, la peinture et d'autres pratiques artistiques... comme le dessin
voici la définition, très parcellaire et incomplète quand on en fait l'expérience, de cet état par Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Satori
C'est un état où l'attention est relâchée (le contraire de la concentration), où tout est perçu avec un calme et une clairvoyance profonde... et où la conscience est libre, les sens aiguisés et le lien avec la vie en soi et tout autour très fort.
Pour moi dans les bons moments c'est bel et bien ce qui se passe quand je pratique le dessin, la musique et le tai chi. Quand le mental a lâché prise et a disparu pour laisser place à l'Expérience (comme le dirait Hendrix). C'est si magique, si agréable que je dirais même que je suis accro à cet état !
Dans le domaine d'une pratique artistique, on s'attend souvent à ce que ce genre d'état (à mon avis c'est ce que l'on appelle "inspiration") soit forcément le fruit du hasard et qu'il nous tombe dessus. Mais en fait c'est totalement faux. Cela se travaille, j'en fais tous les jours l'expérience dans ma pratique du tai chi et quand je fais la vaisselle. Le but état de le transposer partout.
Les peintres chinois l'avaient bien compris puis qu’avant de peindre ils se livraient à une longue méditation face à la feuille blanche et au sujet qu'ils allaient représenter. Je me suis toujours demandée ce qu'il pouvait bien se passer durant ces longs moments. Je crois que malgré les apparences, ils étaient loin d'être passifs. Ils devaient probablement s'imprégner du sujet par tous leurs sens ("ne peind pas le bambou, soit le bambou") et également laisser émerger (je ne dirais pas penser car ça n'est pas tout à fait juste) le cadrage, le choix des valeurs, des couleurs etc. Ensuite, tout se passait très vite.
J'ai d'ailleurs eu la chance d'assister à deux démonstrations. Le peintre n'avait que sa feuille blanche, le sujet était dans sa tête, pas devant lui. C'était vraiment très intéressant de le voir procéder. Le temps était comme suspendu. Le silence prenait une épaisseur particulière.
Pour moi le dessin et la peinture, en permettant cet état de Wu, sont comme des portes donnant accès à la vie autour de soi et en soi. Encore faut-il savoir la voir, l'ouvrir et l'apprécier. Je comprends enfin la paix intense que je ressens après les "bonnes séances", celles qui se sont étonnamment bien déroulées.
Je compte bien travailler à ce que cela devienne systématique ! Bref pour moi le dessin est une pratique très puissante de médiation. Bien meilleure que la méditation assise où l'on fini souvent par être endormi tout en se croyant éveillé.
Bon vous allez peut-être me prendre pour une illuminée, mais tant pis, c'est le feu de la créativité qui brûle et m'éclaire lol
Les chinois avec le terme de Wu puis les japonais avec celui de satori ont tenté de décrire un état particulier que l'on recherche et atteint parfois par la méditation et par certaines pratiques dont les pratiques martiales (comme le tai chi chuan, le yi quan etc.) mais également la musique, la peinture et d'autres pratiques artistiques... comme le dessin
voici la définition, très parcellaire et incomplète quand on en fait l'expérience, de cet état par Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Satori
C'est un état où l'attention est relâchée (le contraire de la concentration), où tout est perçu avec un calme et une clairvoyance profonde... et où la conscience est libre, les sens aiguisés et le lien avec la vie en soi et tout autour très fort.
Pour moi dans les bons moments c'est bel et bien ce qui se passe quand je pratique le dessin, la musique et le tai chi. Quand le mental a lâché prise et a disparu pour laisser place à l'Expérience (comme le dirait Hendrix). C'est si magique, si agréable que je dirais même que je suis accro à cet état !
Dans le domaine d'une pratique artistique, on s'attend souvent à ce que ce genre d'état (à mon avis c'est ce que l'on appelle "inspiration") soit forcément le fruit du hasard et qu'il nous tombe dessus. Mais en fait c'est totalement faux. Cela se travaille, j'en fais tous les jours l'expérience dans ma pratique du tai chi et quand je fais la vaisselle. Le but état de le transposer partout.
Les peintres chinois l'avaient bien compris puis qu’avant de peindre ils se livraient à une longue méditation face à la feuille blanche et au sujet qu'ils allaient représenter. Je me suis toujours demandée ce qu'il pouvait bien se passer durant ces longs moments. Je crois que malgré les apparences, ils étaient loin d'être passifs. Ils devaient probablement s'imprégner du sujet par tous leurs sens ("ne peind pas le bambou, soit le bambou") et également laisser émerger (je ne dirais pas penser car ça n'est pas tout à fait juste) le cadrage, le choix des valeurs, des couleurs etc. Ensuite, tout se passait très vite.
J'ai d'ailleurs eu la chance d'assister à deux démonstrations. Le peintre n'avait que sa feuille blanche, le sujet était dans sa tête, pas devant lui. C'était vraiment très intéressant de le voir procéder. Le temps était comme suspendu. Le silence prenait une épaisseur particulière.
Pour moi le dessin et la peinture, en permettant cet état de Wu, sont comme des portes donnant accès à la vie autour de soi et en soi. Encore faut-il savoir la voir, l'ouvrir et l'apprécier. Je comprends enfin la paix intense que je ressens après les "bonnes séances", celles qui se sont étonnamment bien déroulées.
Je compte bien travailler à ce que cela devienne systématique ! Bref pour moi le dessin est une pratique très puissante de médiation. Bien meilleure que la méditation assise où l'on fini souvent par être endormi tout en se croyant éveillé.
Bon vous allez peut-être me prendre pour une illuminée, mais tant pis, c'est le feu de la créativité qui brûle et m'éclaire lol
mercredi 22 février 2012
Le carnet qui voyage
Généralement, les gens voyagent avec leur carnet sous le bras... cela donne des carnets de voyages hauts en couleurs. Mais là c'est le carnet qui voyage chez différents dessinateurs qui y présentent leur région. J'ai trouvé l'idée très sympa et originale alors j'ai signé pour deux carnets ! Ce sont deux membres signus qui ont lancé cette jolie idée, inspirée de ce qui s'est déjà fait, parfois avec des artistes illustres.
J'ai réfléchi à un sujet bien avant l'arrivée du carnet et j'ai bien fait car Midi-Pyrénées est la plus grande région de France et très très riche. J'ai arrêté mon choix sur la ville que j'habite : Toulouse. Et là encore il y a tant de choses que l'on pourrait raconter en images... Alors j'ai pris le sentier des sentiments. Je me suis, pour une fois, laissée porter par eux et ai remonté la piste de l'inspiration qu'ils me présentaient. J'ai d'abord voulu parler des longues promenades d'automne le long du canal du Midi. J'adore m'y promener et spécialement autour du port de péniches de Ramonville. C'est donc le lieu et le sujet que j'ai choisi de représenter. J'ai pris quelques photos une belle journée d'automne et travaillé à partir de ça en faisant diverses vignettes préparatoires au feutre gris. C'est au feutre que je pensais réaliser mon dessin... j'ai tenté les feutres de couleur bof bof non ça n'allait pas. Je suis passé aux feutres de différentes nuances de gris. Très bien en vignette (oui oui ne vous impatientez pas vous allez les voir) mais la taille de mes feutres pinceaux, pas assez gros, me semblait un obstacle majeur pour réaliser le dessin final en plus grand format.
Et puis je n'obtenais malgré tout pas la finesse que je souhaitais pour ce dessin.
J'ai aussi tenté le brou de noix. Amusant de faire son mélange soit-même à partir d'un produit naturel. Le rendu est très joli. Voici un test ici :
Dans le même temps, je devais aussi m’atteler à un exercice à rendre à ma tutrice Signus qui concernait un paysage au lavis. Je traînais des pieds depuis un moment, la flemme de ressortir les pinceaux, depuis longtemps laissés à l'abandon (oui j'avoue) dans les oubliettes de mon matériel. Et puis ma flemme m'a, pour une fois, suggéré une bonne idée : faire d'une pierre deux coups et réaliser le dessin du canal pour le carnet au lavis... ce qui me permettrai aussi de rendre ce fichu exercice !
Le voici :
Mais le carnet comptait une double page que je souhaitais exploiter... Que faire sur la page opposée ? Et c'est là aussi que quelque chose d'important s'est produit. Je me suis rendue compte que j'avais tendance à forcer l'inspiration, à réfléchir et réfléchir... sans grand résultat ou pour des résultats vraiment riquiqui. Et j'ai réalisé qu'il y a quelque chose que je ne faisais pas et qui est pourtant toute simple. Enfin pas tant que ça quand on a des petits monstres bruyant autour de soi et que le temps est très limité. Cette chose s'apparente à de la médiation je trouve : c'est tout simplement se poser, se recentrer, s'asseoir, fermer les yeux (ou aller se promener) et être à l'écoute, à l'affut de ce qui vient. Laisser émerger des images, des idées et remonter la piste, parfois en s'aidant de recherches internet ou autres etc. Et ça a super bien marché ! On n'a malheureusement que rarement le temps de se poser de nos jours et c'est un processus qui demande calme et lenteur, pas facile tous les jours. Laisser venir au lieu d'aller chercher. Cela fait toute la différence. Se prendre au jeu de la découverte que cela suscite.
Autour de moi, depuis des mois, des dizaines et des dizaines tractopelles et de grues dévorent la mémoire de ce vieux quartier de Toulouse. Elles érigent des immeubles sans âmes en lieu et places des traditionnelles "toulousaines" (maisons en brique) et de leurs grands jardins. Autrefois ce quartier du nord de la ville était appelée "la salade" car réservé aux maraîchers... et à la production de la violette de Toulouse. Elle était offerte en bouquets mais on en faisait (et on en fait encore) du parfum, des confiseries etc. Je voulais donc rendre hommage à ce passé tout en senteur et en couleur. J'ai donc osé le choix du violet pour réaliser mes pages. C'est particulier donc si on n'aime pas la couleur c'est sûr c'est risqué. Et puis quelques recherches m'ont fait tomber sur une superbe miss violette sans que je puisse savoir en quelle année elle a été élue. Autour de 1900 peut-être ? J'ai appris ainsi que tous les ans, et encore aujourd'hui on élit une miss violette. C'est toujours mieux que miss bradwurst hi hi.
Pour finir, j'ai pu conserver le feutre finalement pour les sombres puisque mon encre de chine n'était pas assez saturée. A manier quand même avec modération car pas facile à gérer. J'ai bien cru que je massacrai mon joli portrait vers la fin mais ouf non j'ai pu rattraper. Par superstition je me suis arrêtée là. Et je l'aime beaucoup.
C'est d'ailleurs amusant mais je trouve que la coiffure fait penser à l'exubérance de celles du Japon à une certaine époque... Et aussi aux pétales de la violette.
Ah j'allais oublier. Pour faire une simulation de mise en page avant de me lancer. J'ai utilisé le logiciel gratuit Scribus. Franchement depuis que je l'ai essayé, je ne peux plus m'en passer pour ce genres de choses ! Je le recommande, il est facile à utiliser et bien fichu. Il m'a suffit de mettre mes petits croquis rapides pour voir ce qui collait ou pas. Et je me suis rendue compte que ceux du flacon de parfum et de la toulousaine ne passaient pas. Les voici :
Par contre la petite violette en cul-de-lampe clôturait parfaitement cette évocation.
Le carnet est arrivé à l'étape suivante... et j'ai eu le grand plaisir de le voir devant de magnifiques Pyrénées enneigées ! Merci à Marmelade de sa gentillesse pour avoir accepté que je vous la montre ici. Vous pouvez ainsi voir la mise en page finale. Et ça sera d'ailleurs l'image de fin.
J'ai réfléchi à un sujet bien avant l'arrivée du carnet et j'ai bien fait car Midi-Pyrénées est la plus grande région de France et très très riche. J'ai arrêté mon choix sur la ville que j'habite : Toulouse. Et là encore il y a tant de choses que l'on pourrait raconter en images... Alors j'ai pris le sentier des sentiments. Je me suis, pour une fois, laissée porter par eux et ai remonté la piste de l'inspiration qu'ils me présentaient. J'ai d'abord voulu parler des longues promenades d'automne le long du canal du Midi. J'adore m'y promener et spécialement autour du port de péniches de Ramonville. C'est donc le lieu et le sujet que j'ai choisi de représenter. J'ai pris quelques photos une belle journée d'automne et travaillé à partir de ça en faisant diverses vignettes préparatoires au feutre gris. C'est au feutre que je pensais réaliser mon dessin... j'ai tenté les feutres de couleur bof bof non ça n'allait pas. Je suis passé aux feutres de différentes nuances de gris. Très bien en vignette (oui oui ne vous impatientez pas vous allez les voir) mais la taille de mes feutres pinceaux, pas assez gros, me semblait un obstacle majeur pour réaliser le dessin final en plus grand format.
Et puis je n'obtenais malgré tout pas la finesse que je souhaitais pour ce dessin.
J'ai aussi tenté le brou de noix. Amusant de faire son mélange soit-même à partir d'un produit naturel. Le rendu est très joli. Voici un test ici :
Dans le même temps, je devais aussi m’atteler à un exercice à rendre à ma tutrice Signus qui concernait un paysage au lavis. Je traînais des pieds depuis un moment, la flemme de ressortir les pinceaux, depuis longtemps laissés à l'abandon (oui j'avoue) dans les oubliettes de mon matériel. Et puis ma flemme m'a, pour une fois, suggéré une bonne idée : faire d'une pierre deux coups et réaliser le dessin du canal pour le carnet au lavis... ce qui me permettrai aussi de rendre ce fichu exercice !
Le voici :
Mais le carnet comptait une double page que je souhaitais exploiter... Que faire sur la page opposée ? Et c'est là aussi que quelque chose d'important s'est produit. Je me suis rendue compte que j'avais tendance à forcer l'inspiration, à réfléchir et réfléchir... sans grand résultat ou pour des résultats vraiment riquiqui. Et j'ai réalisé qu'il y a quelque chose que je ne faisais pas et qui est pourtant toute simple. Enfin pas tant que ça quand on a des petits monstres bruyant autour de soi et que le temps est très limité. Cette chose s'apparente à de la médiation je trouve : c'est tout simplement se poser, se recentrer, s'asseoir, fermer les yeux (ou aller se promener) et être à l'écoute, à l'affut de ce qui vient. Laisser émerger des images, des idées et remonter la piste, parfois en s'aidant de recherches internet ou autres etc. Et ça a super bien marché ! On n'a malheureusement que rarement le temps de se poser de nos jours et c'est un processus qui demande calme et lenteur, pas facile tous les jours. Laisser venir au lieu d'aller chercher. Cela fait toute la différence. Se prendre au jeu de la découverte que cela suscite.
Autour de moi, depuis des mois, des dizaines et des dizaines tractopelles et de grues dévorent la mémoire de ce vieux quartier de Toulouse. Elles érigent des immeubles sans âmes en lieu et places des traditionnelles "toulousaines" (maisons en brique) et de leurs grands jardins. Autrefois ce quartier du nord de la ville était appelée "la salade" car réservé aux maraîchers... et à la production de la violette de Toulouse. Elle était offerte en bouquets mais on en faisait (et on en fait encore) du parfum, des confiseries etc. Je voulais donc rendre hommage à ce passé tout en senteur et en couleur. J'ai donc osé le choix du violet pour réaliser mes pages. C'est particulier donc si on n'aime pas la couleur c'est sûr c'est risqué. Et puis quelques recherches m'ont fait tomber sur une superbe miss violette sans que je puisse savoir en quelle année elle a été élue. Autour de 1900 peut-être ? J'ai appris ainsi que tous les ans, et encore aujourd'hui on élit une miss violette. C'est toujours mieux que miss bradwurst hi hi.
Pour finir, j'ai pu conserver le feutre finalement pour les sombres puisque mon encre de chine n'était pas assez saturée. A manier quand même avec modération car pas facile à gérer. J'ai bien cru que je massacrai mon joli portrait vers la fin mais ouf non j'ai pu rattraper. Par superstition je me suis arrêtée là. Et je l'aime beaucoup.
Ah j'allais oublier. Pour faire une simulation de mise en page avant de me lancer. J'ai utilisé le logiciel gratuit Scribus. Franchement depuis que je l'ai essayé, je ne peux plus m'en passer pour ce genres de choses ! Je le recommande, il est facile à utiliser et bien fichu. Il m'a suffit de mettre mes petits croquis rapides pour voir ce qui collait ou pas. Et je me suis rendue compte que ceux du flacon de parfum et de la toulousaine ne passaient pas. Les voici :
Par contre la petite violette en cul-de-lampe clôturait parfaitement cette évocation.
Le carnet est arrivé à l'étape suivante... et j'ai eu le grand plaisir de le voir devant de magnifiques Pyrénées enneigées ! Merci à Marmelade de sa gentillesse pour avoir accepté que je vous la montre ici. Vous pouvez ainsi voir la mise en page finale. Et ça sera d'ailleurs l'image de fin.
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