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vendredi 19 mai 2017

Le yoga de l'horloge et la créativité


 Mais de quoi parle donc cet article vous dites-vous ? "Qu'est-ce que le yoga de l'horloge" et qu'est-ce que cela a à voir avec la créativité ?

J'aime beaucoup le travail de Julia Cameron concernant la créativité et les outils qu'elle utilise pour la débloquer. J'ai testé et approuvé seule ou en accompagnant des groupes.

Seulement voilà j'ai ensuite rencontré le problème inverse : 100 idées à la minutes c'est bien gentil mais avec seulement deux bras et 24h par jour ça ne suffit pas à les mettre en pratique... même en faisant le tri. Et trop de créativité tue la créativité, elle se bloque à nouveau et c'est reparti pour un tour.

Je cherchais donc depuis un moment des solutions pour canaliser et dompter ce cheval fougueux et c'est ainsi que je suis tombée sur le livre "Creative Workshop" de David Sherwin. Je l'ai commandé aux US et je viens de le recevoir. D'autres aspects m'intéressent dans cet ouvrage mais disons que ce qu'il appelle "techno yoga", emprunté au monde de l'informatique et que j'ai envie d'appeler le yoga de l'horloge, a retenu mon attention.

Voici une phrase tirée du livre qui m'interpelle particulièrement :

"The more time you give yourself, the less likely you'll be able to focus".

Que je traduirai pour les non anglophones par :

"Plus vous vous donnez du temps, moins vous serez capable de vous concentrer"

Or c'est tout à fait ce que j'ai expérimenté ces dernières années. Un projet en particulier traîne en longueur par manque de focus et de processus canalisant ma créativité. Et la réponse tombe avec cette phrase : tout est dans la gestion du temps... et du process qui va avec ! Autrement dit plus on a de temps plus notre intention, notre focus s'en trouve dilué et on perd en efficacité.

Il est donc nécessaire d'appliquer le yoga de l'horloge à la créativité et de l'intégrer au processus créatif sous peine de voir la source se tarir, trop d'idées tuent l'idée.

Limiter volontairement le temps passé sur un projet ou une idée créative ne va pas l'amoindrir mais c'est tout le contraire ! Or tout créatif non entrainé à ce véritable yoga de l'horloge a très peur de bloquer sa créativité s'il se donne des limites temporelles. Cela demande de la pratique et de l'entrainement mais aussi d'accepter de laisser un peu de côté un adversaire à la créativité : le perfectionnisme. Oui au début peut-être que les idées vont avoir du mal à sortir avant que le gong ne sonne, peut-être que la mise en oeuvre sera moins réussie. Mais le focus et la concentration sera bien plus effective et on évitera ainsi de perdre un temps précieux à papillonner dans tous les sens sans aboutir vraiment quelque part !

Autre avantage que je vois c'est que cela oblige aussi à travailler sur le processus de création en lui-même et à l'améliorer pour le rendre plus efficace. David Sherwin ne dit pas autre chose !

Dans le même temps, la professeur de musique de mon fils disait à l'un de ses élèves : tu as travaillé le temps nécessaire tous les jours de cette semaine. En principe on devrait entendre le résultat sur la qualité des morceaux que tu vas me jouer. Si ce n'est pas le cas, soit tu as menti sur le temps passé, soit ta méthode de travail n'est pas assez efficace et on reverra cela.

En effet, revoir les étapes par lesquelles ont crée une oeuvre, comment on s'y prend etc. Et se poser la question de savoir si c'est réellement efficace et s'il n'y aurait pas d'autres manières de faire plus adaptées me semble un point essentiel qui est souvent oublié.

C'est pourquoi je vais soumettre ma créativité à la pratique du yoga de l'horloge, réfléchir et revoir mon processus de création pour rendre tout cela plus fluide.On verra bien si ce cheval fougueux a autant, voir plus d'énergie une fois canalisé.

mardi 25 avril 2017

Provoquer et entretenir l'inspiration, la créativité c'est possible !


J'ai déjà parlé dans un article précédent de 4 idées reçues sur la créativité. Vous pouvez le retrouver ici

 Je vais vous parler dans celui-ci des freins mais aussi de ce qui peut provoquer et entretenir l'inspiration et la créativité.

Ce qui est vrai c'est que la créativité est quelque chose de très fragile. Voici ce qui peut la bloquer :
  • Les fausse croyances citées dans l'article plus haut
  • le perfectionnisme
  • le stress, le manque d'un espace temps au calme pour se poser
  • la méconnaissance ou le non respect du processus créatif
  • l'impatience
  • le manque d'écoute et d'intuition
  • les propos internes négatifs et les préjugés (dévalorisation)
  • les critiques excessives venant de l'extérieur
  • certaines expériences ou chocs négatifs dans le passé 
  • tout ce qui nous coupe de nous-même ou qui fait baisser notre confiance en nous
  • être coupé de son enfant intérieur ou de la notion de jeu, de plaisir, de curiosité
Comment cultiver sa créativité ?

Voici quelques pistes pour la développer puis l'entretenir. Je recommande d'essayer d'abord sur de petites choses pour lesquelles il y a peu d'enjeu, afin de prendre confiance pour ensuite tenter petit à petit d'utiliser tout cela pour des projets, des problèmes plus importants.

S'ouvrir à la nouveauté, la curiosité, réapprendre à jouer :
  • changer d'itinéraire pour aller au travail ou même acheter son pain
  • essayer un nouveau hobby juste pour voir
  • partir en ballade dans des lieux inconnus, même près de chez soi
  • jouer avec ses enfants
  • s’inventer des jeux, des petits challenges amusants
  • tenter de nouvelles lectures, de nouvelles musiques
  • jouer avec les mots, les images (collages etc.)
S'ouvrir à l'écoute et l'intuition/inspiration :

Je pense que l'intuition et l'inspiration ne sont pas très éloignées. Toutes deux nécessitent une forte capacité de centrage et d'écoute de ce qu'il se passe en soi. Pour cela voici quelques suggestions :
  • écrire un journal pour entrer en dialogue avec soi-même et renouer avec sa voix intérieure
  • lister ses rêves d'enfant et les réaliser
  • lister ses plaisirs petits et grands et les réaliser (commencer par les plus faciles) au lieu de les remettre sans cesse à plus tard
  • se placer devant une feuille blanche et laisser venir ce qui vient : mots, images etc. le noter ou le dessiner sans jugement ni idées préconçues
  • se nourrir d'images, de sons etc.
  •  se faire du bien, avoir des propos positifs envers soi-même
  • prendre de la distance avec les personnes toxiques, négatives, qui ne croient pas en nous
Je vous souhaite une bonne inspiration et créativité. Si vous essayez mes suggestions donnez-m'en des nouvelles via les commentaires !

mardi 12 avril 2016

Passage à vide... et si c'était votre vue ?

Je sors d'un bon passage à vide où j'ai moins peint et dessiné que d'habitude. J'avais moins envie, moins de goût pour les finitions et les détails. Je me lassais plus vite qu'à l'accoutumée. Bref j'avais du mal à m'y mettre et je me trouvais plus brouillon.

Quelques indices m'ont mis la puce à l'oreille : je commençais à peiner pour lire de près et à reculer les livres etc. pour mieux y voir.

Et le verdict est tombé après 3 mois d'attente : "c'est la seconde jeunesse" m'a dit avec humour l'ophtalmologiste. Bref bonjour presbytie, il me fallait changer mes lunettes.

J'ai quand même essayé de travailler en attendant les nouvelles lunettes... et là impossible de faire quelque détails que ce soit sur le tableau en cours... J'ai dû, pour la première fois, déclarer forfait et poser mes pinceaux, je n'y voyais rien du tout !

J'ai été chercher mes nouvelles lunettes l'après-midi même et oh miracle plus un détail ne m'échappait. Tant et si bien que j'ai pu reprendre les pinceaux dès le soir même !

Et me lancer sur un travail de croquis sur la figure humaine, sujet que je voulais travailler depuis longtemps.



Donc si comme moi vous avez du mal à vous y mettre, sans vraiment manquer d'inspiration... si vous avez du mal à aller jusqu'au bout, perdez l'envie des détails etc. Attention, ces symptômes ne sont peut-être pas dus à une réelle perte d'intérêt pour le dessin et la peinture... mais peuvent tout simplement être le signe de problèmes de vue à traiter d'urgence !!

vendredi 18 décembre 2015

Dessiner d'après l'antique : la Vénus de Martres Tolosane

Il y a quelques temps je vous parlais dans un article de la la formation que suivaient les artistes autrefois.

 J'y indiquais qu'une partie de la première année, les étudiants se consacraient à l'étude de moulages de plâtre. Une partie de ces derniers étaient puisés dans la statuaire grecque et romaine. Ainsi la plupart des artistes en devenir apprenaient à dessiner d'après l'antique.

Aujourd'hui très peu d'enseignements ont gardé cette pratique. Et même si, chose rare, l'école municipale de Montauban existe toujours depuis le 19e siècle et conserve encore dans ses locaux de superbes plâtres... Ils dorment sagement et ne sont que rarement étudiés par les élèves.

De nos jours il n'est pas aisé de vouloir reprendre cette pratique, pour plusieurs raisons :
  • il est beaucoup plus difficile qu'autrefois de trouver des plâtres, d'autant plus si on recherche des modèles de qualité
  • les plâtres sont lourds et prennent de la place, difficile de stocker plusieurs modèles chez soi. Dans le cas d'une association cela signifie qu'elle a à sa disposition un lieu ou zone de stockage ce qui n'est pas toujours le cas.
  • les bons plâtres sont relativement onéreux et ce n'est donc pas à la portée de toutes les bourses d'autant plus qu'il faut qu'ils soient suffisamment grands. Oubliez la tête de 20 cm de haut, certes beaucoup moins chère mais vraiment trop petite pour apprendre à dessiner d'après nature.
Malgré tous ces obstacles, je viens néanmoins d'acquérir, via mon association Unihart, une réplique de la belle Vénus de Martres Tolosane que j'avais repérée dans la boutique du Musée Saint-Raymond. Elle n'est pas en plâtre mais en pierre reconstituée ce qui est relativement plus lourd. Inutile de dire que je ne vais pas la déplacer tous les jours. Cela fera néanmoins un très bel outil d'étude, d'abord pour moi puis ensuite pour mes élèves.

Pour le plaisir... la voici :




Si vous avez les moyens de vous offrir des plâtres ou des reconstitutions de statuaire antique pensez, comme moi, à contacter un musée d'art Antique surtout s'il n'est pas trop loin de chez vous... sinon vous pouvez aussi en commander voire en louer sur ces trois sites assez peu connus et confidentiels :

Felicecalchi

Lorenzi

Designtoscano


Sinon quelques suggestions :

Si un musée d'art antique est proche de chez vous, allez tout simplement y dessiner, à mon avis le marbre convient aussi ! Voici par exemple l'une des nombreuses têtes se trouvant au musée Saint-Raymond à Toulouse :



Un site de modélisation 3D de certaines œuvres célèbres : http://www.digitalsculpture.org/augustus/index.html

Vous pouvez toujours rechercher des images sur internet de la période grecque ou romaine et des modèles connus tels que le Laocoon, le torse du belvédère, etc.

Même si dessiner d'après nature reste à privilégier autant que possible parce que les difficultés (et donc les choses à apprendre) sont plus nombreuses. 


samedi 24 octobre 2015

Débutants apprenez à déjouer les tours que vous joue votre cerveau

Depuis que je donne des cours de dessin je vois des erreurs fréquentes qui résultent du même phénomène cognitif. C'est pourquoi j'ai décidé de faire cet article et de vous partager mes conseils.

Apprendre à regarder fait partie des fondamentaux de l'apprentissage et cela pour une longue période. C'est pourquoi il est indispensable de dessiner régulièrement d'après nature et non pas seulement d'après photo.

Je m'adresse à vous, débutants, l'une des premières choses à laquelle vous devez être attentifs c'est d'apprendre à déjouer les tours que vous joue votre cerveau. Et oui en dessin on doit éduquer l'oeil, la main mais également sa matière grise.

Bien souvent votre cerveau essaie de vous faciliter la tâche et cela produit des erreurs sur votre dessin. Vous ne dessinez pas les choses telles que vous les voyez, donc telles qu'elles sont devant vous. Souvent vous dessinez ce que votre cerveau sait et reconstruit à propos de cet objet mais pas la réalité qui est là sous vos yeux.

En résulte un certain nombre d'erreurs. Je vous donne ici deux exemples qui peuvent vous aider :

  • un livre, par exemple, est posé en diagonale devant vous mais vous le dessinez horizontal c'est à dire strictement parallèle au bord de votre feuille 


  • Une partie d'un objet devant vous se présente de profil mais vous la dessinez comme si elle était de face zappant ainsi les raccourcis. 

Généralement les élèves sentent que quelque chose cloche mais ne voient pas ce que c'est. Leur cerveau s'est tout simplement facilité la tâche car c'est beaucoup plus simple de représenter les choses de face plutôt que de 3/4 et en perspective.

Tout cela se passe au niveau inconscient et il est donc bon de vérifier quand on sent que quelque chose ne va pas dans un dessin les axes, les raccourcis etc. Et surtout surtout de bien ramener tout cela à la conscience en essayant de faire des allers-retours entre son dessin et l'objet devant soi... et comme les jeux des 7 erreurs essayer de chercher les différences entre les deux.

Conclusion, à moins de vouloir faire du cubisme jouez au jeu des 7 erreurs avec vos dessins afin d'éduquer votre cerveau et apprendre à vraiment regarder.

Vous avez essayé mon astuce ? Je serai heureuse que vous me partagiez votre expérience en laissant un commentaire ! Qu'est-ce que cela vous a apporté ?


jeudi 18 juin 2015

La formation classique des artistes d'autrefois

Quelle formation recevaient donc les grands maîtres d'autrefois ?  

 

Même si je ne vais pas ici faire une étude approfondie de la question. Je vous livre le cursus type décrit par Juliette Aristide dans son livre "Classical Drawing Atelier" ou "L'atelier de dessin" pour la traduction française. Je m'appuie également sur ce qu'il reste du célèbre cours créé par Charles Bargue et Jean-Léon Gérôme, à savoir la publication de planches destinées à l'étude du dessin. Car ce sont deux sources qui me semblent être deux exemples très représentatifs de la formation classique.

Quel est l'objectif recherché ?

 

On peut distinguer deux types d'objectifs mis en avant dans les formations artistiques :
  • Il y a celles qui ont pour objectif l'expression de soi 
  • et celles qui visent plutôt un apprentissage où c'est la technique et la représentation du "réel" qui prime
Aujourd'hui bon nombre d'entre elles relèvent du premier, ont tendance à envisager toute technique comme entrave à s'exprimer, tournent le dos à la représentation du réel et sont plutôt pauvres en ce domaine, sauf peut-être concernant les techniques d'effet de matière. Elles découlent généralement des mouvements rejetant ou se détachant de l'académisme au XIXe et XXe siècles. Les secondes sont très exigeantes sur les aspects techniques. Certaines très proches de cet académisme et d'autres l'intégrant plus en filigrane avec des objectifs et une application particulière comme le design, l'illustration etc. L'évolution des outils et médiums vers le numérique ne change en réalité pas les notions à acquérir. A la tablette ou sur une feuille de papier les principes du dessin restent les mêmes. Idem pour la peinture.

L'objectif de la formation classique était basé sur la recherche de représentation de la nature, c'est à dire du réel, selon le principe de mimesis (imitation de la nature) d'Aristote. Pour cela il était, et est toujours nécessaire de bien connaître les différentes règles et techniques du dessin. Mais Le but final était que l'élève soit en capacité de choisir entre représentation réaliste ou idéalisée. Il pouvait donc effectuer des œuvres plus personnelles laissant d'avantage de place à sa propre interprétation.

Le cursus de l'école classique en atelier

Il s'effectuait au minimum en 4 ans sous la férule d'un mentor, un artiste plus âgé à raison de 6h de travail par jour. Ceci non seulement pour acquérir les notions et savoir faire de base qui sont très nombreux mais également pour apprendre à ne pas être juste dépendant de l'inspiration... qui n'est pas toujours au rendez-vous. Il faut donc savoir travailler sans elle parfois pour avancer.

Voici peu ou prou le contenu de cette formation.

1re année : le dessin

  • la moitié du temps était consacrée au dessin à partir d'un modèle vivant alternant poses courtes et longues (parfois plusieurs mois)
  •  l'autre moitié à des copies d'oeuvres de maîtres et de moulages de plâtre (j'en reparlerai dans un article ultérieur) le tout uniquement en noir et blanc.

2de année : introduction de la peinture

  •  on faisait les mêmes exercices que la première année mais cette fois à la peinture et uniquement en grisaille c'est à dire en noir et blanc ou du moins monochrome.
  • une partie de ce travail se faisait d'après des plâtres, une autre d'après modèle vivant

3e année : introduction de la couleur

  •  le travail d'après modèle vivant se faisait désormais à la peinture en couleur
  • on commençait à travailler des natures mortes ce qui permettait d'affiner la compréhension de la composition
  • on effectuait des copies de tableaux de maîtres, mais cette fois-ci à la peinture afin de mieux connaître la composition, l'utilisation des couleurs etc

4e année : Synthèse

  •  on réunissait tout le savoir acquis les années précédentes pour créer des peintures plus complexes comme des intérieurs avec personnages
  • on réalisait toujours des travaux en couleur d'après des modèles vivants
  • on étudiait le portrait, la nature morte etc
  • le travail personnel avait enfin sa place via des travaux à partir de l'inspiration, l'esquisse d'idées pour créer des oeuvres originales
  • et on continuait à réaliser des copies de maîtres

 Au sortir de l'atelier on restait un artiste débutant malgré toutes ces notions apprises et ce travail fourni. Devenir un artiste accompli, même avec une solide formation a toujours été le chemin d'une vie entière.

En France, la formation classique traditionnelle aurait disparu ou presque entre 1880 et 1950. En tout cas dans les cursus "officiels". On peut trouver des bribes de cet enseignement par ci par là chez divers artistes mais rarement l'intégralité. On peut aussi trouver, comme à l'école municipale de dessin de Montauban de superbes plâtres du XIXe sicèle dormant sagement sur les étagères, souvenirs de cette ancienne pédagogie.

Il semble que cet enseignement ai perduré aux Etats Unis jusqu'à aujourd'hui ainsi qu'en Russie voir même en Asie.

En guise de conclusion et de pont entre le passé et l'avenir... voici une petite vidéo sur l'usage des médiums numériques, pour une nouvelle peinture d'après nature... qui restera l'école la plus stimulante pour nombre d'entre nous.



Je mets à jour cet article car je suis tombée sur cette conférence qui traite justement de la question de la place de l'enseignement classique aujourd'hui. Elle est en 5 parties et en anglais, désolée pour les non anglophones. Vous pourrez néanmoins apprécier les oeuvres qui y sont montrées.












jeudi 11 juin 2015

3 cléfs pour gérer la jalousie

Une petite discussions avec des artistes anglophones sur ce thème m'a donné envie de partager avec vous quelques clés, issues de mon expérience sur ce point. Que vous soyez artiste ou pas, créatif ou pas, le poison de la jalousie peut vous envahir et prendre un peu trop de place parfois.

Tout d'abord, la jalousie entre artiste existe tout comme les indélicatesses et autres marques d'hostilités. C'est dommage notamment parce que cela nuit aux relations interpersonnelles qui auraient pourtant pu s'avérer très enrichissantes pour nous comme pour l'autre.

Je ne juge pourtant pas l'émotion en elle-même. Nous sommes tous traversés tantôt par des émotions positives et d'autres plutôt négatives. Je ne suis pas partisane de mettre un couvercle sur les secondes car attention à l'effet cocotte minute ou à l'effet implosion.

Ce qui est important, à mon avis, ce n'est pas tant l'émotion que ce que l'on en fait. Il est tout à fait possible de transformer la jalousie en quelque chose de plus positif. Voici un antidote à ce poison en 3 points :

1- Prise de conscience
Écoutez cette partie de vous, observez ce quelle provoque dans votre tête, vos comportements et votre corps. En général elle s'accompagne d'un discours intérieur... écoutez-le.

2- Noter et analyser
Durant l'étape n°1 ou peu après, notez toutes ces phrases qui vous viennent à l'esprit. Même si elles ne vous plaisent pas forcément. Ne rajoutez pas un jugement au jugement qu'elles comportent probablement, vous mettriez alors ce fameux couvercle et passeriez à côté d'une belle opportunité de vous comprendre mieux.
Essayez maintenant de faire un peu le tri dans tout ça, quelles phrases comportent :

  -  des jugements de valeur sur vous-même, votre travail ou celui d'autrui ?
  -  des critiques constructives et justifiées sur vous-même, votre travail ou celui d'autrui ?
  -  des prétextes à vous saboter, vous dévaloriser ?
  -  des envies sur des choses que vous aimeriez réaliser vous-même ? Un indice : aimeriez-vous être à sa place ?

3-Transformer
Maintenant que vous avez pris conscience de ce qui vous semblait justifié ou pas, de vos vrais envies etc. Transformez la jalousie en opportunité  de croissance et cessez de vous en prendre aux autres. Si vous avez pu dénicher (ce qui est souvent le cas) des désirs inconscients qui remontent à la surface et que l'autre n'a fait que cristalliser... remerciez-le plutôt de vous avoir fourni une vision plus claire sur ce que vous voulez... et surtout transformer cela en objectifs clairs puis agissez pour les concrétiser !

Ainsi le "c'est pas juste il est meilleur que moi" peut devenir : chouette il peut peut-être me dire où il a appris à dessiner aussi bien... voire me donner quelques cours.
le "il a du succès et pas moi" : "comment s'y prend-il, qu'est-ce qu'il fait que je ne fais pas encore ou ne sait pas faire ?"
le "je suis nulle je n'y arriverai jamais" : quels points ai-je à améliorer et quand puis-je dégager du temps pour les travailler ? Comment ?
etc.

Notre jalousie, artistique ou pas, peut-être transformée et servir de tremplin pour avancer dans la bonne direction. Mieux vaut s'en servir comme outil, la dépasser et canaliser notre énergie dans une meilleure direction.


jeudi 10 juillet 2014

Les 12 compétences essentielles que chaque artiste devrait maîtriser

J'ai trouvé cette vidéo tellement intéressante et éclairante pour savoir où l'on en est que je traduis ici les 12 points. A chacun de voir lesquels il maîtrise déjà... et ceux qu'il lui reste à travailler. Cela permet aussi dans le même temps de voir quelles sont nos forces et nos faiblesses.

La vidéo d'origine est ici : https://www.youtube.com/watch?v=bwRXcshj7bs

Voici les 12 points que Vladimir London, son auteur, développe :

 1- Dessiner de manière réaliste à la fois ce que l'on voit mais aussi pense, ou imagine

 2- Etre capable de faire des dessins de construction : dessiner les angles, les axes etc., dessiner les objets comme s'ils étaient transparents. Dessiner ce que l'on sait et non pas seulement ce que l'on voit.

3- Etre capable de dessiner d'après nature

4- Dessiner de mémoire ou d'imagination :  cela nécessite de bien connaître et avoir compris les règles de construction du corps humain etc.

5- Avoir des connaissances sur le matériel beaux arts et ses possibilités : cela inclus de savoir surtout bien l'utiliser (tenir un crayon correctement etc.)

6- Connaître les règles de la perspective

7- Connaître la règle du nombre d'or appliquée aux proportions

8- Maîtriser la composition : cela inclus
  • les formes et leurs proportions, 
  • l'orientation, l'équilibre et l'harmonie des éléments visuels
  • les contrastes et valeurs tonales
  • le rythme
  • la perspective
  • la symétrie
  • la simplification
  • le point focal
Cela implique aussi d'utiliser plusieurs règles :
  • la règle du nombre d'or
  • la règle des tiers
  • les règles du cadrage
  • les règles pour guider le regard du spectateur
  • les règles de symétrie
9-Connaître les proportions de la tête, du visage et du corps humain

10- Connaître l'anatomie du corps humain

11-Comprendre et utiliser les techniques pour rentre les valeurs : cela inclus de maîtriser les différentes techniques de hachurage etc.


12- Maîtriser la théorie des couleurs et les techniques pour travailler en couleur

L'auteur considère que ce sont les 12 compétences basiques à maîtriser pour s'exprimer pleinement sur le plan artistique. Cela signifie donc qu'on peut en ajouter d'autres mais que ces dernières constituent la base.

Je ne sais pas vous mais pour moi il y a encore du travail sur certains points. Cela tombe bien je vais avoir un peu plus de temps pour travailler à partir de la rentrée ! Avec cette liste au moins si l'on s'ennuie ou manque d'idée... il suffit de la regarder de temps en temps et de travailler sur un point faible. Et tout de suite on sait quoi faire... c'est magique !



lundi 5 mai 2014

4 idées reçues sur la créativité

Il existe bien des définitions, méthodes et théories sur la créativité. Je vais ici apporter mon éclairage personnel, fruit de mon expérience à la fois d'artiste et d'animatrice sur des groupes de soutien à la créativité.

Tout d'abord qu'est-ce que la créativité ?

A mon sens, c'est la capacité à gérer la nouveauté, à s'adapter et inventer une solution, une idée appropriée. Pas besoin d'être original. Trouver en soi une réponse adaptée au problème qui se pose à nous est bien suffisant.

Ainsi, la vie d'entrepreneur, de créatif, de parent, ou tout simplement d'être humain nous propose tous les jours sont lot challenges à relever, de problèmes à solutionner et sollicite notre créativité.

Je vais maintenant démonter quelques idées reçues sur la créativité. Elles vont bon train et sont autant de croyances limitantes qui viennent, justement, la bloquer chez beaucoup de gens. Peut-être constaterez-vous que vous en êtes vous-même victimes. Dans ce cas, j'espère que ce que je vais vous en dire changera votre point de vue et vous permettra de vous libérer.

  • la créativité c'est un domaine réservé aux artistes et autres créatifs (designers, architectes etc.). Certes en tant qu'artiste je peux dire que je suis créative car sans cela je ne pourrais fonctionner. Mais la créativité n'a vraiment aucune frontière et peut s'appliquer à absolument tous les domaines ! Le créateur d'entreprise en fait souvent preuve pour trouver des idées de produits, le cuisinier aussi quand il crée une nouvelle recette, idem pour le  bricoleur qui aménage son intérieur, l'informaticien lorsqu'il crée un logiciel ou même chacun d'entre nous quand on trouve un moyen inattendu de régler un simple problème du quotidien etc. La bonne nouvelle c'est qu'en développant sa créativité dans un domaine donné, on doit être capable, en principe, de l'appliquer partout ailleurs.
  • l'inspiration est une question de chance ou de génie, il faut attendre que ça nous tombe dessus et certains sont plus chanceux que d'autres. Certes parfois les idées peuvent affluer sans crier gare et sans qu'on l'ai demandé. C'est précieux et il faut bien sûr en profiter. Mais la plupart du temps il faut la cultiver, un peu à l'image d'un jardin, pour que quelque chose pousse. Et cela demande donc de travailler cette aptitude et de nourrir le sol sur lequel les idées vont germer.Il est tout à fait possible de provoquer ce phénomène par des exercices.
  •  C'est une aptitude que l'on a ou que l'on n'a pas. En réalité, je pense qu'il s'agit plus d'un processus que d'une aptitude. Mais peu de gens savent comment il fonctionne, quelles en sont les étapes et ce qu'il demande comme pré-requis. Toute personne qui respecte les étapes du processus, à mon sens, doit pouvoir développer cette capacité.
  •  Il faut absolument trouver l'Idée géniale, ou La solution au problème. C'est à mon avis un des méfaits de notre éducation ou l'on forme les élèves à répondre à des questions et domaines très fermées n'appelant qu'une seule bonne réponse et non pas plusieurs. Cependant dans la vraie vie, La solution miracle et unique n'existe pas. Au contraire il existe souvent plusieurs solutions, plusieurs chemins, plusieurs réponses. Chacune avec son lot d'avantages et d'inconvénients. Ainsi, les idées de génies ne le sont bien souvent qu'à postériori c'est à dire après avoir été testées sur le terrain. Les idées de génies sont le donc véritablement après avoir fait leurs preuves concrètement. Sans cet aspect on reste dans la virtualité. J'ajoute que se censurer sous prétexte que seules les idées de génies ont droit de cité est contre-productif et hors de propos puisque c'est leur mise en pratique qui va être déterminante.
J'espère que ce petit article vous aura remis sur les rails et qu'il vous permettra de vous ouvrir à votre créativité quelque soit le ou les domaines où vous souhaitez le développer.

D'autres articles suivront notamment sur les freins à la créativité, car ils sont nombreux.

jeudi 14 novembre 2013

Trouver son style selon Bobby Chiu

J'aime beaucoup ce que dit Bobby Chiu sur la manière de trouver son style, comment les choses fonctionnent.

Désolée c'est en anglais...

 http://www.youtube.com/watch?v=wJtVlMmxD2Y

Pour avoir une petite idée de qui est Bobby Chiu, de son incroyable parcours et de son magnifique travail (ainsi que celui de ses collaborateurs) :



http://www.imaginismstudios.com/artists/Bobby%20Chiu

C'est la première fois que j'ouvre une fenêtre sur le travail des autres sur ce blog, que je parle de gens que j'aime beaucoup même si ce qu'ils font est très différent. Promis... je recommencerai à l'avenir !

mardi 5 mars 2013

Peinture : un outil couleur simple et astucieux

Je viens d'expérimenter un petit outil très simple à fabriquer pour mieux percevoir les couleurs lorsque l'on peint à l'huile. Je pense qu'il peut aussi servir pour toutes les techniques de dessin ou peinture utilisant la couleur.

Bien sûr il ne faut pas que la zone soit trop petite. Ce la permet d'isoler la couleur de son contexte et de mieux la percevoir pour la reproduire ensuite sur la palette. On peut ainsi l'utiliser à la fois sur le sujet et sur la palette pour vérifier son mélange.

J'ai pris un simple carton de paquet de gâteau que j'ai perforé de deux trous à l'aide d'une perforeuse. Vous savez ce petit outil qui permet de ranger ensuite dans un classeur les  feuilles ainsi perçées.

Voici donc mon petit carton. J'ai fait deux trous mais en fait un seul suffit.






Le voici maintenant en pleine action. Il s'agit d'un sujet pour nature morte. Il y a une mandarine... j'ai placé le carton devant. Voyez comme la couleur est bien isolée. C'est tout de suite très clair je trouve.





Voilà une petite astuce très utile et à moindre frais !

mardi 26 février 2013

Peindre une nature morte : la boîte d'ombre

Beaucoup de peintres utilisent une boîte d'ombre pour peindre leur natures mortes. Mais cela peut aussi être intéressant pour le dessin d'après nature. En effet, le sujet est isolé et le noir limite les ombres, reflets intempestifs. Ce que j'aime avec cette idée aussi c'est que c'est un petit théâtre où l'on recrée presque tout :
  • on y met les objets en scène
  • on peut contrôler la lumière
  • on peut changer le décor à volonté
A terme je m'en construirai donc une mais le temps me manque pour l'instant. J'ai déjà un support actuellement plus ouvert mais intéressant aussi.

Voici trois liens où l'on peut voir cette fameuse boite d'ombre, avec même un site de vente et un autre expliquant une fabrication maison :

http://jeffhayesfinearts.blogspot.fr/2013/01/shadow-box.html

http://www.dailypaintworks.com/ArtTutorials/ArtbyteSummary/15

http://www.youtube.com/watch?v=gM8WCcrXpmM



mercredi 13 février 2013

Comment économiser ses couleurs à l'huile




Je livre ici deux astuces pour économiser les couleurs à l'huile car on le sait tous le matériel d’art est cher… et puis lutter contre le gaspillage c’est aussi un souci écologique.

Ces astuces fonctionnent pour l’huile car elle est assez stable mais pour les autres médiums j'ignore si c'est faisable.

Restes de peinture sur la palette :


Du moment que la couleur est pure et qu'elle est fraîche, on peut la récupérer sur un couteau à peindre (pas trop gros) et la replacer dans le tube. Pour cela il suffit de faire descendre la peinture à l’intérieur du tube en pressant celui-ci sur les côté en bas. Ensuite il ne reste plus qu’à remplir le vide avec la peinture sur le couteau. Et refermer son tube. Une bonne habitude à prendre en fin de séance, il vaut mieux éviter d'attendre plusieurs jours.


Vieux tubes qui ne s’ouvrent plus :


Pour les vieux tubes qui ne s’ouvrent plus et dont le bouchon est resté collé… il faut acheter des tubes vides sur internet, en pharmacie (de plus en plus difficile). On coupe avec de bons ciseaux le fond du tube usagé, avec un couteau à peindre on l’ouvre un peu, et il ne reste plus qu’à presser pour faire tomber la peinture dans le nouveau tube. On peut acheter une pince spéciale pour refermer ensuite le tube neuf. Mais en le pressant bien avec les doigts et en le retournant comme du dentifrice cela suffit je trouve. La peinture ne s’échappe pas. Il ne reste plus qu’à marquer les référence de couleur et marque au feutre indélébile et hop on peut utiliser à nouveau la couleur sans en racheter !

mardi 6 novembre 2012

Dessin et inspiration

Oui dessiner sans inspiration c'est possible !

En voilà une bonne nouvelle vous ne trouvez pas ?

Pourquoi je dis cela ? Parce que prétendre qu'il faut que l'éclair de l'inspiration nous tombe sur la tête pour que la machine se mette en route... n'est que balivernes ! Et pourtant c'est une croyance très répandue ! Cette croyance n'est-elle pas une bonne excuse pour se rouler les pouces, ne rien faire et pire se morfondre sur son sort ? Moi je pense que oui.

L'inspiration serait donc capricieuse et issue des méandres de notre cerveau. Mais il suffit de mieux la comprendre pour s’apercevoir que cela peut s'exercer... voire même se provoquer !

En réalité tout est affaire de travail, de volonté et plus difficile encore de lâcher prise.
Pour créer... il suffit tout simplement de le décider ! Et de faire ce qu'il y a à faire. Belle découverte n'est-ce pas ? C'est fou comme les aspects les plus triviaux et les plus simples nous passent parfois à côté. Merci les œillères de l'éducation et les croyances qui vont avec !

Comme pour une activité physique c'est un muscle qui s'exerce avec la pratique. Si on pratique on obtient des résultats... et donc l'inspiration. Si on ne pratique pas on n'obtient rien ou au mieux un embryon d'idée une fois toutes les éclipses de lune.

Ceci étant dit, explorons un petit peu ce terme. Que signifie-t-il exactement ?

L'inspiration est un mot provenant du latin "inspiratio" qui signifie souffle. On retrouve là sa définition première lié à l'acte physiologique de respirer : la phase inspiratoire. Je vous propose d'y regarder de plus près. C'est très intéressant car symboliquement on laisse entrer en soi, pour s'en nourrir, ce qui est hors et autour de soi. Il est à noter, par ailleurs, combien le terme d'expiration rejoint celui d'expression ! Les muscles compriment la cage thoracique pour littéralement faire sortir l'air (issu de l'inspiration) par pression. C'est un mouvement du dedans vers le dehors. Mais il se passe également quelque chose entre l'inspiration et l'expiration : une pause respiratoire, très courte. C'est un instant d'intégration où le corps est nourri et le tri, les échanges se font.

On peut donc noter deux grands moments à la fois alternatifs et complémentaires concernant le fonctionnement du phénomène respiratoire... Et ici il se trouve que le corps et la symbolique sont à l'image du processus créatif. Car la création, contrairement à ce que beaucoup croient, est un processus plus qu'un acte isolé ou un résultat. A une phase exploratoire, d'écoute et de réceptivité correspond ensuite (après une phase d'intégration, de maturation : cf la pause respiratoire) une phase d'expression et de production. Et bien souvent comme pour la respiration il y a des allers-retour, un mouvement alternatif de balancier entre les deux. Comme pour la respiration.

Je vous propose de continuer encore un peu avec les définitions. Je ne vous citerai pas les définitions du Larousse... je les trouves très mauvaises !  Ou comment parler pour ne rien dire...

En revanche le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) donne lui des informations bien plus fournies et intéressantes sur la question !

"Idée subite, spontanée, intuition qui pousse à agir d'une certaine façon."
" Influence exercée sur un artiste, un auteur, une œuvre"
"Idées, éléments qui influencent la création artistique d'un écrivain, d'un artiste."

Ici on retrouve l'importance de se "nourrir" et de puiser dans le vaste monde pour aller chercher l'inspiration... et non pas d'attendre les bras croisé que toutes ces informations nous tombent dessus comme par enchantement mais aussi l'idée de rester ouvert à son sixième sens... c'est un peu le lâcher prise dont je parlais au début.

Laissons un peu la parole à des artistes, philosophes et inventeurs célèbres. C'est également instructif ; je pense que l'on peut leur faire confiance pour savoir de quoi ils parlent :

Eugène Delacroix
"Le beau [ ] est le fruit d'une inspiration persévérante qui n'est qu'une suite de labeurs opiniâtres."

Thomas Alva Edison
"Le génie est fait de un pour cent d'inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration."

Alain
"Un beau vers ne se fait point de lui-même. On voudrait dire que l'inspiration est involontaire, et qu'il faut l'attendre; mais c'est là une opinion de paresseux." 

Vous le constaterez vous-même, pour eux, l'inspiration est affaire de pratique et de travail. Il faut aller la chercher, la provoquer. Je vous l'avais bien dit ! 

Comment? En explorant, en se documentant etc. Et aussi en puisant en soi les ressources nécessaires. Faites l'expérience suivante. Asseyez-vous devant une feuille blanche au calme, fermez les yeux... ou pas, détendez-vous et soyez à l'affut, à l'écoute. Au bout d'un certain temps, plus ou moins long, une image/idée va naître dans votre esprit. Ne vous inquiétez pas elle finit toujours par arriver. Attrapez-la au vol et dessinez-là ou écrivez-la. Peu importe si elle vous paraît bête ceci n'a pas d'importance. Cela vous permettra de cultiver votre lâcher prise et votre inspiration !

Il faut donc se forcer un peu quand on n'a pas d'inspiration... A la travailler et la provoquer !

Par contre c'est vrai qu'il y a des périodes plus prolifiques que d'autres.

Parfois on a l'impression d'être comme anesthésié, notre sensibilité émoussée, peu de choses nous interpellent. Voici comment tirer profit des phases en creux :

Ces moments sans trop d'émotions permettent un regard plus analytique et plus objectif sur son travail (à condition d'éviter l'auto-dénigrement). Ce sont donc des périodes idéales pour reprendre ses dessins et faire des corrections, analyser ce qui va et ce qui ne va pas. C'est aussi le bon moment pour lire des écrits sur l'art, des théories ou même reprendre des exercices de base , travailler sur nos points faibles pour progresser techniquement. Il faut les considérer comme des périodes de repos où le temps travaille pour nous et où les choses évoluent en sourdine, sous la surface. Un peu comme la saison d'hiver dans un jardin... le printemps reviendra (il revient toujours) et si on a bien préparé le terrain il n'en sera que plus florissant !

Bref, à part quelques moments de pause dont il faut savoir tirer parti, j'espère vous avoir convaincu que l’appétit vient en mangeant et l'inspiration en pratiquant !