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mercredi 24 juin 2015

Tableau à l'huile : le savoir suite

J'ai bien avancé sur cette nature morte à l'huile, toujours en technique ancienne proche des flamands. Il reste encore pas mal de travail. Le format de ce tableau est plus grand que les précédents et j'apprécie vraiment ce changement de taille.

J'ai précisé le drapé et ses ombres, les livres, la plume et les zones en métal de la lampe à huile. Également un gros travail sur la verrerie bleue avec la mèche que l'on voit par transparence. La peinture sur le bois commence tout juste.

tableau huile, savoir, livres, lampe à huile, plume

Pour des raisons de droits d'auteur, un filigrane sera désormais intégré à mes créations. Merci de votre compréhension.


lundi 22 juin 2015

Daily painting numérique

Je suis partie pour un sympathique week-end en Charentes maritimes et j'en ai profité pour tester le daily painting façon tablette.  Pour cela je me suis munie d'un stylet et de la version gratuite de Sketchbook. Je ne pouvais pas emporter tout le matériel de peinture, ni même un carnet avec de l'aquarelle et je me suis dit que c'était donc une bonne occasion de tester.

Premier dessin fait durant la route, rassurez-vous ce n'est pas moi qui conduisait.


 Second dessin sur la plage à marée basse. Là ça s'est sérieusement corsé : j'ai trouvé difficile de faire un travail fin avec le stylet qui fait 0,5 mm de diamètre environ. De plus j'ai dû placer ma tablette dans mon sac car je ne voyais plus rien sur l'écran tant la luminosité ambiante était trop forte. Mais au moins l'ambiance générale y est.



 Autre essai, cette fois-ci le soir d'après mémoire. Je trouve cet outil assez intéressant pour prendre en note l'organisation générale des masses et des couleurs du paysage.


 Dernier essai devant l'église d'Echillais, là la précision est vraiment insuffisante et c'était très difficile de faire quelque chose d'un peu plus construit.


 Conclusion : intéressant pour des études synthétiques. A oublier pour des croquis de détails ou de sujets en nécessitant d'avantage : objets, humains, animaux etc. Je vais quand même essayer de voir ce qui peut-être fait pour améliorer ce point bloquant.


jeudi 18 juin 2015

La formation classique des artistes d'autrefois

Quelle formation recevaient donc les grands maîtres d'autrefois ?  

 

Même si je ne vais pas ici faire une étude approfondie de la question. Je vous livre le cursus type décrit par Juliette Aristide dans son livre "Classical Drawing Atelier" ou "L'atelier de dessin" pour la traduction française. Je m'appuie également sur ce qu'il reste du célèbre cours créé par Charles Bargue et Jean-Léon Gérôme, à savoir la publication de planches destinées à l'étude du dessin. Car ce sont deux sources qui me semblent être deux exemples très représentatifs de la formation classique.

Quel est l'objectif recherché ?

 

On peut distinguer deux types d'objectifs mis en avant dans les formations artistiques :
  • Il y a celles qui ont pour objectif l'expression de soi 
  • et celles qui visent plutôt un apprentissage où c'est la technique et la représentation du "réel" qui prime
Aujourd'hui bon nombre d'entre elles relèvent du premier, ont tendance à envisager toute technique comme entrave à s'exprimer, tournent le dos à la représentation du réel et sont plutôt pauvres en ce domaine, sauf peut-être concernant les techniques d'effet de matière. Elles découlent généralement des mouvements rejetant ou se détachant de l'académisme au XIXe et XXe siècles. Les secondes sont très exigeantes sur les aspects techniques. Certaines très proches de cet académisme et d'autres l'intégrant plus en filigrane avec des objectifs et une application particulière comme le design, l'illustration etc. L'évolution des outils et médiums vers le numérique ne change en réalité pas les notions à acquérir. A la tablette ou sur une feuille de papier les principes du dessin restent les mêmes. Idem pour la peinture.

L'objectif de la formation classique était basé sur la recherche de représentation de la nature, c'est à dire du réel, selon le principe de mimesis (imitation de la nature) d'Aristote. Pour cela il était, et est toujours nécessaire de bien connaître les différentes règles et techniques du dessin. Mais Le but final était que l'élève soit en capacité de choisir entre représentation réaliste ou idéalisée. Il pouvait donc effectuer des œuvres plus personnelles laissant d'avantage de place à sa propre interprétation.

Le cursus de l'école classique en atelier

Il s'effectuait au minimum en 4 ans sous la férule d'un mentor, un artiste plus âgé à raison de 6h de travail par jour. Ceci non seulement pour acquérir les notions et savoir faire de base qui sont très nombreux mais également pour apprendre à ne pas être juste dépendant de l'inspiration... qui n'est pas toujours au rendez-vous. Il faut donc savoir travailler sans elle parfois pour avancer.

Voici peu ou prou le contenu de cette formation.

1re année : le dessin

  • la moitié du temps était consacrée au dessin à partir d'un modèle vivant alternant poses courtes et longues (parfois plusieurs mois)
  •  l'autre moitié à des copies d'oeuvres de maîtres et de moulages de plâtre (j'en reparlerai dans un article ultérieur) le tout uniquement en noir et blanc.

2de année : introduction de la peinture

  •  on faisait les mêmes exercices que la première année mais cette fois à la peinture et uniquement en grisaille c'est à dire en noir et blanc ou du moins monochrome.
  • une partie de ce travail se faisait d'après des plâtres, une autre d'après modèle vivant

3e année : introduction de la couleur

  •  le travail d'après modèle vivant se faisait désormais à la peinture en couleur
  • on commençait à travailler des natures mortes ce qui permettait d'affiner la compréhension de la composition
  • on effectuait des copies de tableaux de maîtres, mais cette fois-ci à la peinture afin de mieux connaître la composition, l'utilisation des couleurs etc

4e année : Synthèse

  •  on réunissait tout le savoir acquis les années précédentes pour créer des peintures plus complexes comme des intérieurs avec personnages
  • on réalisait toujours des travaux en couleur d'après des modèles vivants
  • on étudiait le portrait, la nature morte etc
  • le travail personnel avait enfin sa place via des travaux à partir de l'inspiration, l'esquisse d'idées pour créer des oeuvres originales
  • et on continuait à réaliser des copies de maîtres

 Au sortir de l'atelier on restait un artiste débutant malgré toutes ces notions apprises et ce travail fourni. Devenir un artiste accompli, même avec une solide formation a toujours été le chemin d'une vie entière.

En France, la formation classique traditionnelle aurait disparu ou presque entre 1880 et 1950. En tout cas dans les cursus "officiels". On peut trouver des bribes de cet enseignement par ci par là chez divers artistes mais rarement l'intégralité. On peut aussi trouver, comme à l'école municipale de dessin de Montauban de superbes plâtres du XIXe sicèle dormant sagement sur les étagères, souvenirs de cette ancienne pédagogie.

Il semble que cet enseignement ai perduré aux Etats Unis jusqu'à aujourd'hui ainsi qu'en Russie voir même en Asie.

En guise de conclusion et de pont entre le passé et l'avenir... voici une petite vidéo sur l'usage des médiums numériques, pour une nouvelle peinture d'après nature... qui restera l'école la plus stimulante pour nombre d'entre nous.



Je mets à jour cet article car je suis tombée sur cette conférence qui traite justement de la question de la place de l'enseignement classique aujourd'hui. Elle est en 5 parties et en anglais, désolée pour les non anglophones. Vous pourrez néanmoins apprécier les oeuvres qui y sont montrées.












lundi 15 juin 2015

Daily painting au bord du Canal du Midi

Le grand beau temps étant de retour, j'ai pu enfin tester le daily painting version paysage ainsi que mon chevalet boite. J'aime beaucoup le Canal du Midi qui offre un beau sujet. Il faisait chaud et j'ai remarqué que la peinture sortait plus rapidement des tubes. Cela surprend un peu au début.



Voici le résultat de mon premier daily painting en extérieur :


Et après quelques retouches en atelier pour préciser quelques endroits :

jeudi 11 juin 2015

3 cléfs pour gérer la jalousie

Une petite discussions avec des artistes anglophones sur ce thème m'a donné envie de partager avec vous quelques clés, issues de mon expérience sur ce point. Que vous soyez artiste ou pas, créatif ou pas, le poison de la jalousie peut vous envahir et prendre un peu trop de place parfois.

Tout d'abord, la jalousie entre artiste existe tout comme les indélicatesses et autres marques d'hostilités. C'est dommage notamment parce que cela nuit aux relations interpersonnelles qui auraient pourtant pu s'avérer très enrichissantes pour nous comme pour l'autre.

Je ne juge pourtant pas l'émotion en elle-même. Nous sommes tous traversés tantôt par des émotions positives et d'autres plutôt négatives. Je ne suis pas partisane de mettre un couvercle sur les secondes car attention à l'effet cocotte minute ou à l'effet implosion.

Ce qui est important, à mon avis, ce n'est pas tant l'émotion que ce que l'on en fait. Il est tout à fait possible de transformer la jalousie en quelque chose de plus positif. Voici un antidote à ce poison en 3 points :

1- Prise de conscience
Écoutez cette partie de vous, observez ce quelle provoque dans votre tête, vos comportements et votre corps. En général elle s'accompagne d'un discours intérieur... écoutez-le.

2- Noter et analyser
Durant l'étape n°1 ou peu après, notez toutes ces phrases qui vous viennent à l'esprit. Même si elles ne vous plaisent pas forcément. Ne rajoutez pas un jugement au jugement qu'elles comportent probablement, vous mettriez alors ce fameux couvercle et passeriez à côté d'une belle opportunité de vous comprendre mieux.
Essayez maintenant de faire un peu le tri dans tout ça, quelles phrases comportent :

  -  des jugements de valeur sur vous-même, votre travail ou celui d'autrui ?
  -  des critiques constructives et justifiées sur vous-même, votre travail ou celui d'autrui ?
  -  des prétextes à vous saboter, vous dévaloriser ?
  -  des envies sur des choses que vous aimeriez réaliser vous-même ? Un indice : aimeriez-vous être à sa place ?

3-Transformer
Maintenant que vous avez pris conscience de ce qui vous semblait justifié ou pas, de vos vrais envies etc. Transformez la jalousie en opportunité  de croissance et cessez de vous en prendre aux autres. Si vous avez pu dénicher (ce qui est souvent le cas) des désirs inconscients qui remontent à la surface et que l'autre n'a fait que cristalliser... remerciez-le plutôt de vous avoir fourni une vision plus claire sur ce que vous voulez... et surtout transformer cela en objectifs clairs puis agissez pour les concrétiser !

Ainsi le "c'est pas juste il est meilleur que moi" peut devenir : chouette il peut peut-être me dire où il a appris à dessiner aussi bien... voire me donner quelques cours.
le "il a du succès et pas moi" : "comment s'y prend-il, qu'est-ce qu'il fait que je ne fais pas encore ou ne sait pas faire ?"
le "je suis nulle je n'y arriverai jamais" : quels points ai-je à améliorer et quand puis-je dégager du temps pour les travailler ? Comment ?
etc.

Notre jalousie, artistique ou pas, peut-être transformée et servir de tremplin pour avancer dans la bonne direction. Mieux vaut s'en servir comme outil, la dépasser et canaliser notre énergie dans une meilleure direction.


mercredi 3 juin 2015

Près du pic du Midi d'Ossau

Je viens de terminer mon paysage des Pyrénées. Je n'ai plus l'habitude de travailler sur toile.

Donner corps à cette montagne du premier plan par des glacis successifs a été vraiment un plaisir et très intéressant pour moi. C'est la première fois que je tente la technique des glacis sur du paysage. Les précédents ayant été faits alla prima.

La montagne se prête bien à cette technique je trouve avec toutes ces nuances dans la roche mais aussi les terres et la végétation.

Un format 10F c'est grand en regard de ce que j'avais l'habitude de travailler. Et si cela fait du bien de repousser un peu les bords du cadre... On peut aussi d'avantage s'y perdre. Il faut d'avantage synthétiser et choisir les zones de détails et celles qui seront d'avantage suggérées.

Ainsi là je peux dire que j'ai bien travaillé la notion de point focal.


Deux détails :