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vendredi 18 décembre 2015

Dessiner d'après l'antique : la Vénus de Martres Tolosane

Il y a quelques temps je vous parlais dans un article de la la formation que suivaient les artistes autrefois.

 J'y indiquais qu'une partie de la première année, les étudiants se consacraient à l'étude de moulages de plâtre. Une partie de ces derniers étaient puisés dans la statuaire grecque et romaine. Ainsi la plupart des artistes en devenir apprenaient à dessiner d'après l'antique.

Aujourd'hui très peu d'enseignements ont gardé cette pratique. Et même si, chose rare, l'école municipale de Montauban existe toujours depuis le 19e siècle et conserve encore dans ses locaux de superbes plâtres... Ils dorment sagement et ne sont que rarement étudiés par les élèves.

De nos jours il n'est pas aisé de vouloir reprendre cette pratique, pour plusieurs raisons :
  • il est beaucoup plus difficile qu'autrefois de trouver des plâtres, d'autant plus si on recherche des modèles de qualité
  • les plâtres sont lourds et prennent de la place, difficile de stocker plusieurs modèles chez soi. Dans le cas d'une association cela signifie qu'elle a à sa disposition un lieu ou zone de stockage ce qui n'est pas toujours le cas.
  • les bons plâtres sont relativement onéreux et ce n'est donc pas à la portée de toutes les bourses d'autant plus qu'il faut qu'ils soient suffisamment grands. Oubliez la tête de 20 cm de haut, certes beaucoup moins chère mais vraiment trop petite pour apprendre à dessiner d'après nature.
Malgré tous ces obstacles, je viens néanmoins d'acquérir, via mon association Unihart, une réplique de la belle Vénus de Martres Tolosane que j'avais repérée dans la boutique du Musée Saint-Raymond. Elle n'est pas en plâtre mais en pierre reconstituée ce qui est relativement plus lourd. Inutile de dire que je ne vais pas la déplacer tous les jours. Cela fera néanmoins un très bel outil d'étude, d'abord pour moi puis ensuite pour mes élèves.

Pour le plaisir... la voici :




Si vous avez les moyens de vous offrir des plâtres ou des reconstitutions de statuaire antique pensez, comme moi, à contacter un musée d'art Antique surtout s'il n'est pas trop loin de chez vous... sinon vous pouvez aussi en commander voire en louer sur ces trois sites assez peu connus et confidentiels :

Felicecalchi

Lorenzi

Designtoscano


Sinon quelques suggestions :

Si un musée d'art antique est proche de chez vous, allez tout simplement y dessiner, à mon avis le marbre convient aussi ! Voici par exemple l'une des nombreuses têtes se trouvant au musée Saint-Raymond à Toulouse :



Un site de modélisation 3D de certaines œuvres célèbres : http://www.digitalsculpture.org/augustus/index.html

Vous pouvez toujours rechercher des images sur internet de la période grecque ou romaine et des modèles connus tels que le Laocoon, le torse du belvédère, etc.

Même si dessiner d'après nature reste à privilégier autant que possible parce que les difficultés (et donc les choses à apprendre) sont plus nombreuses. 


dimanche 13 décembre 2015

Stage portrait et pastel avec Hélène Gaben Laurié

J'hésitais depuis un moment à reprendre le pastel et surtout apprendre à mieux connaître cette technique. Un stage organisé par Hélène Gaben Laurié près de chez moi sur le thème du portrait a été pour moi l'occasion parfaite.

Vous pouvez découvrir son travail ici : http://www.artmajeur.com/fr/artist/hgabenlaurie

Non seulement j'ai fait un très belle rencontre car le courant est très vite passé avec cette artiste à la pédagogie pragmatique et efficace mais j'ai aussi découvert une approche intéressante du portrait. J'avais besoin de faire de nouvelles expériences et ce fut le cas.

En effet, outre le grand format (on a travaillé sur un format raisin) auquel je ne suis pas habituée, son approche par la lumière est totalement différente de celle que j'avais appris auparavant.

Voici le résultat après un après-midi de dessin d'après photo :


Il n'est pas terminé et j'avoue que j'aurais beaucoup aimé pouvoir le faire en stage avec elle pour approfondir encore plus la technique et la mener jusqu'au bout. Mais c'est tout de même un joli travail qui m'attends dans mon atelier.

Rendez-vous pour la seconde partie du stage qui a lieu fin janvier à priori d'après modèle vivant cette fois-ci.




mercredi 28 octobre 2015

Le savoir est terminé

Et voilà, le tableau sur le thème du savoir est terminé. Chaque tableau est une occasion de croissance et je peux dire que celui-ci n'a pas fait exception. 

Mon challenge de passer à des formats plus grand est réussi. Le suivant le sera encore d'avantage !



samedi 24 octobre 2015

Débutants apprenez à déjouer les tours que vous joue votre cerveau

Depuis que je donne des cours de dessin je vois des erreurs fréquentes qui résultent du même phénomène cognitif. C'est pourquoi j'ai décidé de faire cet article et de vous partager mes conseils.

Apprendre à regarder fait partie des fondamentaux de l'apprentissage et cela pour une longue période. C'est pourquoi il est indispensable de dessiner régulièrement d'après nature et non pas seulement d'après photo.

Je m'adresse à vous, débutants, l'une des premières choses à laquelle vous devez être attentifs c'est d'apprendre à déjouer les tours que vous joue votre cerveau. Et oui en dessin on doit éduquer l'oeil, la main mais également sa matière grise.

Bien souvent votre cerveau essaie de vous faciliter la tâche et cela produit des erreurs sur votre dessin. Vous ne dessinez pas les choses telles que vous les voyez, donc telles qu'elles sont devant vous. Souvent vous dessinez ce que votre cerveau sait et reconstruit à propos de cet objet mais pas la réalité qui est là sous vos yeux.

En résulte un certain nombre d'erreurs. Je vous donne ici deux exemples qui peuvent vous aider :

  • un livre, par exemple, est posé en diagonale devant vous mais vous le dessinez horizontal c'est à dire strictement parallèle au bord de votre feuille 


  • Une partie d'un objet devant vous se présente de profil mais vous la dessinez comme si elle était de face zappant ainsi les raccourcis. 

Généralement les élèves sentent que quelque chose cloche mais ne voient pas ce que c'est. Leur cerveau s'est tout simplement facilité la tâche car c'est beaucoup plus simple de représenter les choses de face plutôt que de 3/4 et en perspective.

Tout cela se passe au niveau inconscient et il est donc bon de vérifier quand on sent que quelque chose ne va pas dans un dessin les axes, les raccourcis etc. Et surtout surtout de bien ramener tout cela à la conscience en essayant de faire des allers-retours entre son dessin et l'objet devant soi... et comme les jeux des 7 erreurs essayer de chercher les différences entre les deux.

Conclusion, à moins de vouloir faire du cubisme jouez au jeu des 7 erreurs avec vos dessins afin d'éduquer votre cerveau et apprendre à vraiment regarder.

Vous avez essayé mon astuce ? Je serai heureuse que vous me partagiez votre expérience en laissant un commentaire ! Qu'est-ce que cela vous a apporté ?


vendredi 9 octobre 2015

Le tableau de la petite chipie au chapeau est terminé

 Voici enfin le tableau de la petite chipie au chapeau terminé. Le visage m'a demandé le plus de travail. C'est l'élément essentiel, le point focal du tableau aussi j'ai préféré rester légère dans le travail des vêtements et ne pas pousser le rendu et le détail trop loin. J'ai d'ailleurs laissé volontairement la dynamique de la première couche transparaître dans la chemise et le rebord du chapeau par effet de transparence.




mardi 15 septembre 2015

La tour de babel style BD

Séquence humour. Je devais faire un exercice imposé qui ne m'inspirait pas du tout du tout... J'ai donc pris le contre-pied et le parti de m'en amuser pour 'en faire une source d'apprentissages supplémentaires.

J'ai donc fait un crayonné rigoureux puisque c'était un exercices de perspective. Ceci après différents croquis pour trouver ma composition et me familiariser avec le sujet.

Et m'ennuyant fermement sur celui-ci... J'ai décidé d'attraper ma palette graphique qui dormait et prenait la poussière pour apprendre un peu de dessin numérique.

Ma tour de babel style BD m'en a fait voir ! J'ai beaucoup tâtonné notamment sur le lineart mais avec un peu d'acharnement j'ai obtenu quelque chose qui me semble acceptable. J'y ai néanmoins un peu perdu en précision sur la construction de ma tour babibel. Peu importe je sais que j'améliorerai les choses au fur et à mesure.

Et le fil de la pelotte de l'inspiration une fois tiré... d'autres petites idées ont fait leur chemin. Pour au final me conduire à m'amuser avec ce style BD. Ce qui est une belle revanche sur cet exercice que je trouvais ennuyeux.

Voilà le résultat. La version T-shirt ou mug n'est pas encore sortie mais vous pouvez dors et déjà la réserver ! C'est une boutade... quoi que on ne sait jamais s'il y a des intéressés il peuvent tout de même me le faire savoir.








samedi 5 septembre 2015

Thomas Couture


Thomas Couture : autoportrait
 Je viens d'achever la lecture du livre de Thomas Couture (1815-1879) : "Méthode et entretiens d'atelier".

 On peut le trouver ici

Vous ne le connaissez probablement pas... mais il est impossible que vous ne connaissiez pas l'un de ses élèves... Édouard Manet. Dans ce livre on se rend vraiment compte combien c'est à son maître que Manet doit sa vision et sa conception de la peinture ! Thomas Couture, pour moi, est un précurseur de l'impressionnisme, proche du vivant jusque dans l'exécution. Il est le trait d'union entre la grande peinture classique et la peinture plus "moderne" et avant-gardiste des périodes suivantes.

Cette phrase me semble bien résumer sa pensée : "Ces études étoient indispensables pour vous donner un bon langage. Maintenant que vous le possédez, parlez ; mais parlez pour raconter votre temps."

Je trouve cet artiste très attachant. Il obtient la seconde place au prestigieux Prix de Rome après avoir échoué pas moins de 6 fois ! Quelle leçon de persévérance. Il fut l'élève d'un peintre prestigieux au XIXe siècle qui n'est connu que des spécialistes aujourd'hui : Antoine-Jean Gros (1771-1835)

Voici deux de ses œuvres




Pour plus d'informations sur Thomas Couture voici deux liens :

Sa biographie et son courant d'appartenance

 quelques travaux

Dans ce livre, c'est sur un ton très libre qu'il s'adresse au lecteur. Avec sensibilité et humour il nous fait part autant de sa vision de l'art, de son expérience, de ses coups de cœur et coups de gueule que du monde de l'art de l'époque... qui semble n'avoir pas beaucoup changé. Il se plaint, par exemple, que les visiteurs endommagent les peintures durant les expositions. Les marchands et critiques d'art ne sont pas épargnés non plus. Ainsi, par exemple il écrit :

"Le critique moderne est presque toujours un déclassé de la littérature ou de la bourgeoisie ; incapable de vraiment produire ou de se soumettre à une occupation honorable, il se fait critique d'art."

C'est un artiste d'avant-garde, il préfigure déjà l'impressionnisme je trouve dans le sens où il recherchait beaucoup à travailler d'après nature et sur le motif.

Quelques citations :

"Vous jeunes gens, qui vous destinez à la peinture, n'oubliez pas que vos juges naturels sont les amateurs. Il y a des hommes qui naissent pour produire, comme d'autres naissent pour apprécier. Ecoutez ceux qui aiment l'art et qui vous en donnent les preuves en vous soutenant dans l'accomplissement de vos travaux. De ceux-là seulement vous pouvez obtenir une bonne et saine critique."

"Le vrai talent est inquiet, chercheur ;  il souffre, fait tout ce qu'il peut et n'est jamais satisfait ; tandis que le plagiaire, qui naît de lui, qu'il soit romantique ou réaliste, ne doute pas ; il s'appelle légion, il rayonne dans sa médiocrité, il a toutes les insolences de la bêtise."

"Les grands maîtres comprennent non seulement les beautés de la nature, ils les rendent, les développent pour nous les faire comprendre ; mais ils comprennent aussi les secrets vitaux de la matière."

"Vous peintres, vous êtes nés pour faire aimer et comprendre les beautés de la terre et non pour nous épouvanter."

"Le grand art part de l'âme : c'est ce principe qui vivifie son exécution et lui donne souvent des aspects immatériels."

"La pensée seule vivifie l'exécution, sans pensée, il n'y a pas d'art possible"

"En art, la restauration est la pièce du manteau, elle emporte souvent le reste ; sauvez simplement ce que le temps a respecté et n'y ajoutez rien"

"La simplicité dans la conception donne la beauté"

"Ne croyez pas qu'il n'y a que celui qui professe, qui donne ; l'homme intelligent qui enseigne, par cela même qu'il est dans l'obligation de se retremper incessamment aux lois primitives, puise des forces qu'il n'auroit pas sans cet exercice que j'appellerai maternel."

Et en conclusion, une petite dernière : "Pourquoi l'art est-il une grande chose ? C'est parce que son influence peut être salutaire sur le monde"

J'espère vous avoir donné envie de lire cet ouvrage et surtout de découvrir ses œuvres.



vendredi 4 septembre 2015

La planche du savoir

L'attente du séchage de l'huile est parfois longue selon la technique utilisée. J'ai pu enfin retravailler la planche du savoir.

Cela permet un peu mieux de percevoir l'effet d'ensemble. Il ne manque plus qu'à retravailler ombrages et certains détails. Patience patience, il faut savoir l'être avec l'huile.


jeudi 3 septembre 2015

Cours de dessin on continue !

Et voilà déjà la rentrée. L'expérience des cours de dessin tentée depuis janvier s'est si bien passée que mes élèves et moi la continuons avec une future exposition à la cléf à la médiathèque.J'en reparlerai probablement.

En attendant, le forum des associations est demain et je suis fin prête à accueillir de nouveaux arrivants. Je me fais déjà une joie de partager tout cela avec eux.


Si vous aussi êtes intéressé rendez-vous sur le site de l'association Unihart pour plus d'infos : www.unihart.org

vendredi 21 août 2015

Portrait de petite chipie au chapeau : de la consistance

Quelques couches de peinture plus loin... voici de nouveau le portrait de la petite chipie au chapeau. Le visage prend de la consistance, les ombres et lumière s'affirment, la couleur des vêtements se précise.

J'ai eu envie de travailler en glacis très légers sur les vêtements dans ce portrait à l'huile. J'aime la texture du dessous qui transparaît dans le t-shirt et le chapeau. Cela donne un mouvement intéressant que je vais conserver par endroits.

La suite au prochain épisode...



lundi 17 août 2015

Portrait d'une petite Chipie au chapeau : introduction de la couleur

La grisaille étant terminée, la couleur fait enfin son apparition dans le travail. Il n'est jamais facile de choisir un fond que ce soit pour un portrait ou pour un autre sujet. Ici je me suis amusée à créer un dégradé et un fond sombre afin de mettre la petite chipie au chapeau en valeur. Quelques lumières sont posées sur les tissus. La chair commence à rosir mais manque encore de substance.

Il reste encore du travail sur ce portrait. Le choix des couleurs de vêtement est assez ardu ici. Le temps de séchage permettra certainement à la solution d'émerger et aux idées de se mettre en place. La lumière et son rapport avec l'ombre va être d'une importance capitale dans ce portrait de petite fille, tout au tant que la température des couleurs.

Un sacré défi que j'espère arriver à relever.



mardi 4 août 2015

Portrait en grisaille

Je travaille plusieurs œuvres en même temps, comme beaucoup d'artistes, cela permet d’effectuer un roulement :  pendant que certaines sèchent et maturent d'autres prennent leur place sur le chevalet.

Ainsi en attendant que le Savoir sèche, et même si j'ai une nature morte qui attends son tour... j'ai entamé un portrait en grisaille. Il ne sera pas tout à fait étranger à celles et ceux qui suivent ce blog car j'avais déjà réalisé un dessin à la sanguine et crayon blanc il y a déjà longtemps.

vous pouvez le trouver dans la galerie des portraits :

 http://stormy-faery.blogspot.fr/p/galerie-des-dessins.html

Je m'en sert d'ailleurs comme point de départ pour construire mon tableau. J'élimine ainsi certaines difficultés en prenant un sujet déjà bien connu. Car c'est mon second portrait à l'huile et loin d'être le dernier.

Pour l'instant j'ai réalisé ce portrait en grisaille, selon une techniques ancienne traditionnelle. La couleur viendra après.

Je crois que le sujet est déjà bien planté... il ne me reste plus que quelques retouches en grisaille et hop la couleur va pouvoir faire son entrée.




vendredi 31 juillet 2015

Portraits d'après modèle vivant

Les vacances ont été pour moi l'occasion de travailler le portrait d'après modèle vivant. Les modèles ne posant pas vraiment ce sont plutôt des croquis "sur le vif". C'est d'autant plus vrai avec les enfants qui bougent tout le temps. Mais c'est un excellent entraînement ! D'autant plus que j'ai jusqu'à présent beaucoup travaillé d'après photo.

Réaliser des portraits d'après modèle vivant m'a obligée à bien choisir les pauses et des moments où les modèles étaient concentrés sur des activités calmes comme la lecture par exemple. Je pensais être plutôt tranquille mais non même comme cela le modèle bouge souvent. Cela sollicite donc beaucoup la mémoire visuelle et l'observation.

Ce sont des croquis d'environ 20 à 30 minutes.

Et je pense que la prochaine étape sera de trouver des volontaires pour poser vraiment...

Voici les résultats





vendredi 3 juillet 2015

Cours de dessin : expériences et article

Je me suis lancée dans l'aventure de l'enseignement du dessin depuis janvier dernier. C'est un plaisir sans cesse renouvelé. Mais c'est aussi un challenge à relever. Quand les élèves font des progrès visibles je me dis que je suis sur la bonne voie et que j'arrive à faire passer quelque chose. Parfois une séance suffit déjà pour voir une avancée comme pour cette jeune fille venue faire un cours d'essai en fin d'année.

J'ai aussi fait une petite intervention dans la classe de cp de mon fils. C'était passionnant et les mômes ont adoré. Après leur avoir montré des travaux, expliqué les différents genres dans la peinture (portrait, paysages etc.), les différents médiums etc. Ils ont dessiné d'après nature avec un minuteur. C'était d'ailleurs très drôle de faire la chasse aux objets dans l'école avant la séance avec les institutrices. Certains m'ont vraiment épatée ! Ils ont également été surpris de la liberté de choix du médium que je leur ai proposé : ils pouvait prendre ce qu'ils voulaient : bic, graphite, feutre, crayon de couleur.

De beaux moment aussi. Une petite fille n'osait pas montrer son travail en début de séance prétendant n'avoir rien fait. Elle m'a finalement montré son dessin et je l'ai félicitée sur son travail qui franchement avait déjà des qualités. Un autre a prononcé l'un des mots "tueurs" de créativité : "c'est moche", "c'est nul"... en parlant de son dessin. Je savais que cela arriverait... aussi j'ai mis le minuteur sur 1min et leur ai demandé un dessin raté. Un gribouillis, ce qu'ils voulaient du moment qu'ils faisaient exprès de le rater. C'était un grand moment de rigolade et d'émerveillement tant ils se sont aperçu que ce qui sortaient était parfois très intéressant, drôle... et beau. La petite fille du début était vraiment fière de son dessin "raté". Et je leur ai demandé si c'était grave d'avoir raté ce dessin ? Je crois qu'ils se sont aperçu que non, et j'espère qu'ils ont compris que cela fait partie du processus d'apprentissage.

L'an prochain je tente une expérience bénévole à plus grande échelle... et cette petite séance m'a rassurée sur le fait que l'on pouvait faire des choses très intéressantes avec les primaires en dessin.

En effet je vais d'une part faire deux "conférences" en primaire qui intéressent beaucoup aussi les adultes. Et je vais accompagner 6 enfants qui auront choisi eux-même cette activité pour un atelier dessin d'après nature. Le tout en 6 à 8 séances d'1h. Je crois que ça va être vraiment intéressant pour eux et pour moi.

Un petit article est paru dans le bulletin municipal sur les cours. J'avoue que cela fait du bien d'être soutenue ainsi par la collectivité.


mercredi 24 juin 2015

Tableau à l'huile : le savoir suite

J'ai bien avancé sur cette nature morte à l'huile, toujours en technique ancienne proche des flamands. Il reste encore pas mal de travail. Le format de ce tableau est plus grand que les précédents et j'apprécie vraiment ce changement de taille.

J'ai précisé le drapé et ses ombres, les livres, la plume et les zones en métal de la lampe à huile. Également un gros travail sur la verrerie bleue avec la mèche que l'on voit par transparence. La peinture sur le bois commence tout juste.

tableau huile, savoir, livres, lampe à huile, plume

Pour des raisons de droits d'auteur, un filigrane sera désormais intégré à mes créations. Merci de votre compréhension.


lundi 22 juin 2015

Daily painting numérique

Je suis partie pour un sympathique week-end en Charentes maritimes et j'en ai profité pour tester le daily painting façon tablette.  Pour cela je me suis munie d'un stylet et de la version gratuite de Sketchbook. Je ne pouvais pas emporter tout le matériel de peinture, ni même un carnet avec de l'aquarelle et je me suis dit que c'était donc une bonne occasion de tester.

Premier dessin fait durant la route, rassurez-vous ce n'est pas moi qui conduisait.


 Second dessin sur la plage à marée basse. Là ça s'est sérieusement corsé : j'ai trouvé difficile de faire un travail fin avec le stylet qui fait 0,5 mm de diamètre environ. De plus j'ai dû placer ma tablette dans mon sac car je ne voyais plus rien sur l'écran tant la luminosité ambiante était trop forte. Mais au moins l'ambiance générale y est.



 Autre essai, cette fois-ci le soir d'après mémoire. Je trouve cet outil assez intéressant pour prendre en note l'organisation générale des masses et des couleurs du paysage.


 Dernier essai devant l'église d'Echillais, là la précision est vraiment insuffisante et c'était très difficile de faire quelque chose d'un peu plus construit.


 Conclusion : intéressant pour des études synthétiques. A oublier pour des croquis de détails ou de sujets en nécessitant d'avantage : objets, humains, animaux etc. Je vais quand même essayer de voir ce qui peut-être fait pour améliorer ce point bloquant.


jeudi 18 juin 2015

La formation classique des artistes d'autrefois

Quelle formation recevaient donc les grands maîtres d'autrefois ?  

 

Même si je ne vais pas ici faire une étude approfondie de la question. Je vous livre le cursus type décrit par Juliette Aristide dans son livre "Classical Drawing Atelier" ou "L'atelier de dessin" pour la traduction française. Je m'appuie également sur ce qu'il reste du célèbre cours créé par Charles Bargue et Jean-Léon Gérôme, à savoir la publication de planches destinées à l'étude du dessin. Car ce sont deux sources qui me semblent être deux exemples très représentatifs de la formation classique.

Quel est l'objectif recherché ?

 

On peut distinguer deux types d'objectifs mis en avant dans les formations artistiques :
  • Il y a celles qui ont pour objectif l'expression de soi 
  • et celles qui visent plutôt un apprentissage où c'est la technique et la représentation du "réel" qui prime
Aujourd'hui bon nombre d'entre elles relèvent du premier, ont tendance à envisager toute technique comme entrave à s'exprimer, tournent le dos à la représentation du réel et sont plutôt pauvres en ce domaine, sauf peut-être concernant les techniques d'effet de matière. Elles découlent généralement des mouvements rejetant ou se détachant de l'académisme au XIXe et XXe siècles. Les secondes sont très exigeantes sur les aspects techniques. Certaines très proches de cet académisme et d'autres l'intégrant plus en filigrane avec des objectifs et une application particulière comme le design, l'illustration etc. L'évolution des outils et médiums vers le numérique ne change en réalité pas les notions à acquérir. A la tablette ou sur une feuille de papier les principes du dessin restent les mêmes. Idem pour la peinture.

L'objectif de la formation classique était basé sur la recherche de représentation de la nature, c'est à dire du réel, selon le principe de mimesis (imitation de la nature) d'Aristote. Pour cela il était, et est toujours nécessaire de bien connaître les différentes règles et techniques du dessin. Mais Le but final était que l'élève soit en capacité de choisir entre représentation réaliste ou idéalisée. Il pouvait donc effectuer des œuvres plus personnelles laissant d'avantage de place à sa propre interprétation.

Le cursus de l'école classique en atelier

Il s'effectuait au minimum en 4 ans sous la férule d'un mentor, un artiste plus âgé à raison de 6h de travail par jour. Ceci non seulement pour acquérir les notions et savoir faire de base qui sont très nombreux mais également pour apprendre à ne pas être juste dépendant de l'inspiration... qui n'est pas toujours au rendez-vous. Il faut donc savoir travailler sans elle parfois pour avancer.

Voici peu ou prou le contenu de cette formation.

1re année : le dessin

  • la moitié du temps était consacrée au dessin à partir d'un modèle vivant alternant poses courtes et longues (parfois plusieurs mois)
  •  l'autre moitié à des copies d'oeuvres de maîtres et de moulages de plâtre (j'en reparlerai dans un article ultérieur) le tout uniquement en noir et blanc.

2de année : introduction de la peinture

  •  on faisait les mêmes exercices que la première année mais cette fois à la peinture et uniquement en grisaille c'est à dire en noir et blanc ou du moins monochrome.
  • une partie de ce travail se faisait d'après des plâtres, une autre d'après modèle vivant

3e année : introduction de la couleur

  •  le travail d'après modèle vivant se faisait désormais à la peinture en couleur
  • on commençait à travailler des natures mortes ce qui permettait d'affiner la compréhension de la composition
  • on effectuait des copies de tableaux de maîtres, mais cette fois-ci à la peinture afin de mieux connaître la composition, l'utilisation des couleurs etc

4e année : Synthèse

  •  on réunissait tout le savoir acquis les années précédentes pour créer des peintures plus complexes comme des intérieurs avec personnages
  • on réalisait toujours des travaux en couleur d'après des modèles vivants
  • on étudiait le portrait, la nature morte etc
  • le travail personnel avait enfin sa place via des travaux à partir de l'inspiration, l'esquisse d'idées pour créer des oeuvres originales
  • et on continuait à réaliser des copies de maîtres

 Au sortir de l'atelier on restait un artiste débutant malgré toutes ces notions apprises et ce travail fourni. Devenir un artiste accompli, même avec une solide formation a toujours été le chemin d'une vie entière.

En France, la formation classique traditionnelle aurait disparu ou presque entre 1880 et 1950. En tout cas dans les cursus "officiels". On peut trouver des bribes de cet enseignement par ci par là chez divers artistes mais rarement l'intégralité. On peut aussi trouver, comme à l'école municipale de dessin de Montauban de superbes plâtres du XIXe sicèle dormant sagement sur les étagères, souvenirs de cette ancienne pédagogie.

Il semble que cet enseignement ai perduré aux Etats Unis jusqu'à aujourd'hui ainsi qu'en Russie voir même en Asie.

En guise de conclusion et de pont entre le passé et l'avenir... voici une petite vidéo sur l'usage des médiums numériques, pour une nouvelle peinture d'après nature... qui restera l'école la plus stimulante pour nombre d'entre nous.



Je mets à jour cet article car je suis tombée sur cette conférence qui traite justement de la question de la place de l'enseignement classique aujourd'hui. Elle est en 5 parties et en anglais, désolée pour les non anglophones. Vous pourrez néanmoins apprécier les oeuvres qui y sont montrées.












lundi 15 juin 2015

Daily painting au bord du Canal du Midi

Le grand beau temps étant de retour, j'ai pu enfin tester le daily painting version paysage ainsi que mon chevalet boite. J'aime beaucoup le Canal du Midi qui offre un beau sujet. Il faisait chaud et j'ai remarqué que la peinture sortait plus rapidement des tubes. Cela surprend un peu au début.



Voici le résultat de mon premier daily painting en extérieur :


Et après quelques retouches en atelier pour préciser quelques endroits :

jeudi 11 juin 2015

3 cléfs pour gérer la jalousie

Une petite discussions avec des artistes anglophones sur ce thème m'a donné envie de partager avec vous quelques clés, issues de mon expérience sur ce point. Que vous soyez artiste ou pas, créatif ou pas, le poison de la jalousie peut vous envahir et prendre un peu trop de place parfois.

Tout d'abord, la jalousie entre artiste existe tout comme les indélicatesses et autres marques d'hostilités. C'est dommage notamment parce que cela nuit aux relations interpersonnelles qui auraient pourtant pu s'avérer très enrichissantes pour nous comme pour l'autre.

Je ne juge pourtant pas l'émotion en elle-même. Nous sommes tous traversés tantôt par des émotions positives et d'autres plutôt négatives. Je ne suis pas partisane de mettre un couvercle sur les secondes car attention à l'effet cocotte minute ou à l'effet implosion.

Ce qui est important, à mon avis, ce n'est pas tant l'émotion que ce que l'on en fait. Il est tout à fait possible de transformer la jalousie en quelque chose de plus positif. Voici un antidote à ce poison en 3 points :

1- Prise de conscience
Écoutez cette partie de vous, observez ce quelle provoque dans votre tête, vos comportements et votre corps. En général elle s'accompagne d'un discours intérieur... écoutez-le.

2- Noter et analyser
Durant l'étape n°1 ou peu après, notez toutes ces phrases qui vous viennent à l'esprit. Même si elles ne vous plaisent pas forcément. Ne rajoutez pas un jugement au jugement qu'elles comportent probablement, vous mettriez alors ce fameux couvercle et passeriez à côté d'une belle opportunité de vous comprendre mieux.
Essayez maintenant de faire un peu le tri dans tout ça, quelles phrases comportent :

  -  des jugements de valeur sur vous-même, votre travail ou celui d'autrui ?
  -  des critiques constructives et justifiées sur vous-même, votre travail ou celui d'autrui ?
  -  des prétextes à vous saboter, vous dévaloriser ?
  -  des envies sur des choses que vous aimeriez réaliser vous-même ? Un indice : aimeriez-vous être à sa place ?

3-Transformer
Maintenant que vous avez pris conscience de ce qui vous semblait justifié ou pas, de vos vrais envies etc. Transformez la jalousie en opportunité  de croissance et cessez de vous en prendre aux autres. Si vous avez pu dénicher (ce qui est souvent le cas) des désirs inconscients qui remontent à la surface et que l'autre n'a fait que cristalliser... remerciez-le plutôt de vous avoir fourni une vision plus claire sur ce que vous voulez... et surtout transformer cela en objectifs clairs puis agissez pour les concrétiser !

Ainsi le "c'est pas juste il est meilleur que moi" peut devenir : chouette il peut peut-être me dire où il a appris à dessiner aussi bien... voire me donner quelques cours.
le "il a du succès et pas moi" : "comment s'y prend-il, qu'est-ce qu'il fait que je ne fais pas encore ou ne sait pas faire ?"
le "je suis nulle je n'y arriverai jamais" : quels points ai-je à améliorer et quand puis-je dégager du temps pour les travailler ? Comment ?
etc.

Notre jalousie, artistique ou pas, peut-être transformée et servir de tremplin pour avancer dans la bonne direction. Mieux vaut s'en servir comme outil, la dépasser et canaliser notre énergie dans une meilleure direction.


mercredi 3 juin 2015

Près du pic du Midi d'Ossau

Je viens de terminer mon paysage des Pyrénées. Je n'ai plus l'habitude de travailler sur toile.

Donner corps à cette montagne du premier plan par des glacis successifs a été vraiment un plaisir et très intéressant pour moi. C'est la première fois que je tente la technique des glacis sur du paysage. Les précédents ayant été faits alla prima.

La montagne se prête bien à cette technique je trouve avec toutes ces nuances dans la roche mais aussi les terres et la végétation.

Un format 10F c'est grand en regard de ce que j'avais l'habitude de travailler. Et si cela fait du bien de repousser un peu les bords du cadre... On peut aussi d'avantage s'y perdre. Il faut d'avantage synthétiser et choisir les zones de détails et celles qui seront d'avantage suggérées.

Ainsi là je peux dire que j'ai bien travaillé la notion de point focal.


Deux détails :




mardi 26 mai 2015

Article et interview sur My Artmakers

Un article avec interview sur le blog de My Artmakers vient de paraître à mon sujet. Bonne lecture.

http://www.myartmakers.com/le-mag/nathalie-bernard/




dimanche 24 mai 2015

oh les mains !


 J'ai longtemps fait un blocage sur les mains à tel point que souvent mes personnages n'en avaient pas... et puis un jour je me suis jetée à l'eau et je m'y suis mise. J'ai dessiné, déssiné des mains en tout sens jusqu'à ce que ça rentre. Et j'ai finalement beaucoup apprécié travailler sur le sujet... qui est inépuisable !

Je les trouve finalement plus expressives que notre visage car sur des photos etc. on a tendance à se forcer à sourire. Les mains elles gardent leur naturel...

La dernière main, celle à la sanguine est faite d'après un croquis de Léonard de Vinci.

Je les ai ressorties des tiroirs... Parfois cela fait du bien de voir le chemin parcouru.



 


samedi 23 mai 2015

Balade dans les Pyrénées

Cela fait un petit moment que je veux retravailler du paysage. J'aimerai bien travailler en extérieur mais c'est tout une organisation que je n'ai pas encore. Le temps assez incertain m'a décidée à sortir mes photos personnelles de mes tiroirs pour y dénicher cette envie de grand air...

Pour corser le tout, parce que ce serait évidemment trop simple, j'ai trois contraintes :

    - la taille : un format F10, bien plus grand que ce que j'ai l'habitude de pratiquer (et non pas P10 le format paysage n'étant pas adapté au cadrage qui m'intéresse ici)

    - la toile : n'ayant pas le temps de préparer un panneau de bois j'ai opté pour la sacro sainte toile au vu de la contrainte n°3

   - temps limité : je n'ai que deux semaines à peu près pour le réaliser.

J'ai choisi un petit souvenir ramené lors d'une très belle randonnée près du Pic du Midi d'Ossau.

J'ai posé les grandes masses et commencé quelques détails sur la montagne du 1er plan.  Et j'ai dû sortir la loupe pour mieux les comprendre. Je la recommande pour éviter aussi d'y laisser vos yeux...

Ce que je trouve amusant c'est qu'il y a comme une ambiance BD dans ce paysage. Je ne sais pas encore jusqu'où je vais pousser le travail. Rendez-vous dans une semaine et demie.




samedi 9 mai 2015

Le savoir, nouveau projet de tableau

Je me suis lancée il y a peu dans un nouveau projet de nature morte en technique ancienne sur le thème du savoir. Cette lampe à huile m'a été léguée par ma grand-mère et ce n'est que récemment que j'ai pu enfin lui trouver le verre qu'il lui manquait chez un brocanteur.

Avec cette peinture j’inaugure un travail sur de plus grands formats. C'est un peu intimidant mais à part pour les fonds, c'est au final très agréable.



lundi 4 mai 2015

Copie en tandem Heda et Van der Weyden c'est fini

 Me voilà arrivée au terme de cette belle et riche aventure.
 


 Pour rappel voici la photo de l'original :




Le dernier glacis étant sec j'ai pu enfin continuer et terminer le travail sur le tableau d'Heda. J'ai pris un très grand plaisir à terminer le couteau et les pierreries... et à ajouter les quelques petites miettes.

Remarquez d'ailleurs que c'est curieux d'avoir des miettes alors que le petit pain n'est pas encore entamé. Cela me laisse à penser qu'il s'agit d'une sorte de figure de style, une petite fantaisie de l'artiste.

J'aurais pu aller encore plus loin dans la fidélité vis à vis de l’œuvre mais je crois que garder une part, même minime d'interprétation reste intéressant. Car l'idée n'est pas, pour moi, que le copiste devienne une simple photocopieuse mais puisse apporter sa petite touche de sensibilité personnelle.

Cette tentative de copie et ce petit pari entre amies me semble déjà une belle réussite pour chacune d'entre nous. Et si j’appréciais beaucoup le travail d'Heda... je l’apprécie et le comprends mieux en l'ayant côtoyé d'aussi près.

J'aime décidément ses choix chromatiques chauds, sa lumière, sa façon très enlevée de suggérer les matières  par des coups de pinceaux et empâtements à la fois virtuoses, dynamiques et expressifs. C'est d'ailleurs une vrai découverte pour moi, car j'avais toujours eu l'impression qu'il faisait partie de ces peintres au travail extrêmement lisse et léché...

Je crois en tout cas que ces expériences de copies ne sont que les premières et que d'autres suivront. Cela m'a vraiment donné l'envie de continuer !

Un petit lien intéressant pour voir des oeuvres de ce peintre : http://theswedishparrot.com/willem-claeszoon-heda-en-quelques-natures-mortes-stilleven/

J'ai retouché un peu le Van der Weyden pour l'améliorer. Il est très subtil dans ses tons et ses glacis. Ce qui le rend beaucoup plus difficile à comprendre et copier. Je ne suis pas satisfaite de la couleur du fond. La peinture c'est tout un chemin et Van der Weyden est là pour nous le rappeler.

J'aime en tout cas beaucoup sa douceur, sa qualité de lumière et sa virtuosité. Je crois que son travail est une vrai école d'humilité et de grande sensibilité. Il y a quelque chose de paisible et doux dans son travail.



L'original :







lundi 6 avril 2015

L'étui à baguette

Un petit travail d'après nature et dans le frais sur le thème du Japon réalisé au cours d'un mini stage avec Raphaël Cordoba. D'autres couches de peinture viendront préciser plus tard ce travail. Je suis sûre que ce sera l'occasion de beaux échanges et de partage avec lui. J'avais envie de travailler un peu le tissu et le papier. Mais je crois que la calligraphie sera aussi de la partie.






vendredi 3 avril 2015

Art Toulouse Expo : retour sur expérience

Art Toulouse Expo c'est fini. C'était le week-end dernier. Je remercie celles et ceux qui sont passés me faire un petit coucou ou qui ont cherché, parfois en vain, où se cachaient mon tout petit stand.
Il y avait vraiment beaucoup de monde le dimanche.

J'exposais sur le stand de l'association Art des Annonces. C'est un galeriste expérimenté qui a fait l'accrochage. C'était vraiment intéressant car je n'aurais pas forcément pensé à accrocher mes travaux de cette manière. Ce n'est pas évident de mettre en valeur et en cohérence des travaux différents. Et il a réussi le pari ! Et en prime j'ai eu des conseils de sa part, que  je vais mettre en pratique puisque le but est de mettre en valeur mon travail mais pas de le changer.

J'ai beaucoup appris côté présentation aussi : des cartons étaient placés à côté de chaque œuvre. J'ai eu aussi l'occasion de voir comment les autres artistes, au stand plus important, pouvaient l'organiser et le présenter. 

Voici le résultat avant et après mise en place des cartons :



J'ai pu aussi discuter avec mes voisins de box et faire des rencontres très enrichissantes.

Il y a quelques points négatifs malgré tout. Un visiteur a fait tomber un de mes tableaux et a abîmé l'encadrement qui est à refaire. Évidemment le responsable de cette bévue s'est bien gardé de se signaler. Fort heureusement, la peinture elle est indemne.

La vente aux enchères était assez morose et très peu d'oeuvres ont été vendues. La mienne n'a donc pas trouvé acquéreur. C'était une expérience que je voulais tenter mais je ne suis pas sûre que je le referai.

Voici mon oeuvre parmi les autres candidates à cette vente. Je crois que j'ai eu la palme du petit format. J'aime bien la peinture de droite.



Aucune vente. Ce qui est décevant sur un gros salon tel que celui-ci, qui constitue des frais importants. Mais c'est une tendance générale. Autour j'ai entendu beaucoup de bruits de couloir d'artistes mécontents car ils n'avaient pas non plus vendu. Ce qui est étrange c'est que les indicateurs du monde le l'art montrent pourtant une embellie. Mais visiblement cela ne concerne pas tout le monde... et Midi-Pyrénnées en particulier.

J'ai même eu une visiteuse qui m'a demandé si c'était gratuit d'exposer ! Les gens vraiment ne réfléchissent pas beaucoup parfois... Je l'ai invitée à prendre des informations auprès des organisateurs. Ceci dit l'entrée étant payante pour les visiteurs, peut-être s'imaginent-ils que c'est gratuit pour les exposants. Ce qui soit dit en passant devrait être le cas si je me réfère au "droit de monstration" qui n'est jamais appliqué malheureusement.

Exposer dans un petit box avec d'autres artistes a des avantages et des inconvénients, surtout côté espace et visibilité. Dans l'idéal il vaudrait mieux avoir un vrai stand plus grand... mais cela suppose un coût beaucoup plus important.

C'était mon premier gros salon, et je suis très contente d'avoir été sélectionnée et d'avoir pu y participer. J'en ai retiré beaucoup d'enseignements pour la suite.


jeudi 12 mars 2015

Art Toulouse Expo c'est bientôt

J'ai été sélectionnée pour participer à Art Toulouse Expo, le grand salon d'Art de la région.



Si vous voulez voir mes œuvres en vrai, dans leurs beaux cadres qui leur va comme un gant, elles seront sur le stand Art des Annonces.

Il sera aussi possible d'acquérir celle-ci aux enchères :


J'espère que ce salon, le premier aussi important auquel je participe, sera une belle expérience et me donnera l'occasion de faire aussi de belles rencontres.

Si vous voulez gagner une invitation, vous pouvez tout simplement me contacter par email ou google+




vendredi 13 février 2015

Copie de peinture ancienne : Heda et Van der Weyden, la suite

La peinture ancienne demande du temps et de la patience. Ne serait-ce que parce que les temps de séchage sont longs, surtout en cette période hivernale.
J'ai posé glacis sur la partie en lumière de la table afin de me rapprocher de la teinte d'origine. Un autre glacis sera probablement nécessaire. C'est intéressant de voir comment cela change totalement l'aspect, l'ambiance et l'équilibre des couleurs du tableau. Et comment on sent quand même la force de la teinte sourdre à travers le glacis semi-opaque.




Je n'ai pas trop avancé sur le Van der Weyden côté peinture. En effet, je souhaite le garder encore en l'état pour montrer en direct le problème que j'ai rencontré avec les pigments à un ou plusieurs peintres expérimentés. Mais ma réflexion continue...

Ce que je trouve gênant avec ce tableau, c'est que l'on sent bien que l'huile a un fort aspect jauni par le temps. Cela fausse les teintes. Dans une copie, doit-on reproduire même cet aspect  ou tenter de retrouver et reproduire les teintes d'origine ? Question intéressante je trouve. Si on répond oui à la première partie cela signifie aussi, à mon avis, qu'il faut reproduire également les craquelures et autres signes du passage du temps.  Ce n'est pas ce qui m'intéresse moi dans ma démarche.

J'ai donc essayé de retoucher la photo du modèle, à gauche, à l'aide d'un logiciel d'image tel que Gimp. J'ai changé l'équilibre colorimétrique du tableau en diminuant l'intensité des jaunes et donc en augmentant celle des bleus (à droite). Tout cela dans le but d'essayer de contrebalancer le jaunissement naturel de la peinture avec le temps et donc, à défaut de les retrouver, de ma rapprocher des couleurs d'origine.


Il ne me reste plus qu'à attendre que mon glacis sèche pour poursuivre mon travail sur le Heda. Et l'enquête continue continue concernant le Van der Weyden...J'espère un jour trouver la réponse... ou quelqu'un qui l'a.