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mardi 30 avril 2013

Sanguine à l'estompe

Maintenant que je maîtrise mieux la technique de la sanguine sur papier mi-teinte et le crayon blanc...

j'ai voulu explorer une autre façon de l'utiliser. La technique de l'estompe est assez différente et nécessite un papier blanc ou plus clair. Je n'ai pas encore trouvé le papier adapté. C'est assez difficile car il faut à la fois une adéquation entre le papier et l'outil mais aussi la technique ou effet recherché. Et dans le monde du papier je n'ai pas encore tout exploré.

Voici donc mon premier essai, catastrophique avec un bon exemple de papier totalement inadapté. Impossible d'estomper le papier, trop lisse, marquait le moindre trait. Pour un croquis ça peut passer, cela donne un effet dynamique mais on ne peut aller plus loin. Le papier Lanna de chez Windsor & Newton, très agréable pour d'autres utilisations est donc à bannir.


 On remonte ses manches et on recommence sur un autre papier... Ici un papier multitechnique de chez Créa que je ne connaissais pas... Il est plus granuleux c'est déjà mieux... mais il marque encore un peu trop. Bref il va me falloir encore tester d'autres choses avant de trouver ce qui me convient. J'ai un papier Canson très beau et clair... mais j'avoue que je préférais d'abord m'essayer à cette technique avant.

A part l'estompe, ce qui est nouveau aussi c'est l'alliance sanguine sèche de chez Conté et grasse de chez Koh-i-Noor. Intéressant et à creuser. A suivre...




lundi 15 avril 2013

Pays Basque à l'huile

Après avoir tenté un tutoriel j'aime bien m'en inspirer ensuite pour un travail personnel... en l'adaptant bien entendu.

Ici par exemple j'ai repris une bonne partie de la palette... mais j'ai voulu tenter l'utilisation du bleu phtalo primaire de chez Pébéo que je ne connais pas bien en lieu et place du bleu outremer.

Ce fut une expérience intéressante car ce bleu était vraiment trop pimpant. Mon premier essai rendait le tout vraiment irréel. J'ai dû le casser avec un peu d'ocre jaune. Au final j'ai obtenu un très beau ciel... qui moi m'évoque non pas le Pays Basque mais plutôt la Provence !

Je me rends compte que le choix des couleurs impacte sur le lieu à évoquer, mais aussi sur la saison etc. Ainsi la palette doit être différente en fonction de la géographie. Je me dis qu'une mappemonde des couleurs  ce serait sympa.

Une dernière remarque, faire le tri et simplifier le paysage pour que ça respire comporte un danger que ce travail m'a appris, spécialement avec des collines aussi rondes. Le risque de tomber dans l'irréel et le naïf. Aussi ce type de sujet, par sa rondeur, n'est vraiment pas facile à traiter.



mardi 9 avril 2013

Ingres et le carnet qui voyage

Je viens juste de terminer deux dessins pour le nouveau carnet qui voyage. Depuis le dernier j'ai déménagé près de Montauban.

Je n'avais pas vraiment prévu de faire partie de cette nouvelle édition mais puisqu'une erreur de communication a fait que j'ai été placée dans la liste des participants et qu'un beau jour j'ai reçu un message me disant que c'était mon tour... j'ai pris mon zapbook sous le bras et suis partie sur le terrain.

C'était pour moi un petit appel du pied du hasard pour me dire hop hop hop au boulot remets toi un peu au croquis.  Les seuls jours de vrai beau temps d'ailleurs dans cet hiver humide qui n'en finit pas... Et comme chacun sait le hasard fait toujours bien les choses.

De nouvelles choses à dire donc depuis le dernier carnet, nouvel environnement oblige.

Comme j'avais peu de temps face à cet imprévu j'ai fait au plus simple. Ce qui n'est pas plus mal.

Voici donc le premier dessin pleine page, au feutre et aquarelle, d'un pigeonnier. C'est en fait une maison du village que j'ai placée dans un environnement plus bucolique... à l'emplacement d'une autre maison à pigeonnier mais moins intéressante. J'ai préféré simplifier également le paysage.


Cela m'a permis de mettre en avant un petit peu le ciel et son cortège de nuages... quelque chose de très présent et frappant ici. Et que j'adore !

Le second dessin m'a demandé un peu plus de maturation... Je voulais une note plus personnelle et poétique et en même temps difficile de ne pas parler d'Ingres... surtout sachant que ce carnet est destiné à un peintre. Mais je ne voulais pas tomber dans les poncifs. J'aurais pu, et j'ai d'ailleurs fait quelques croquis, représenter le musée Ingres dont le bâtiment en lui-même est superbe. Mais cela ne me satisfaisait pas.

Alors j'ai placé les choses sur un autre plan, un point commun que j'ai avec ce grand artiste... mais en plus modeste : la passion de la peinture, du dessin et celle de la musique !

J'ai donc fait un croquis de son violon tel qu'il est présenté au musée, avec une partition et les meubles d'époque ayant appartenu à ce grand artiste.

Et puis j'ai trouvé une photo du peintre sur son lit de mort... que j'ai trouvé très belle et qui représente bien ce que je ressens : personne ne saura jamais comment Ingres jouait de ce violon désormais muet. A part quelques témoignages, notamment de Gounod, cela restera un mystère alors que sa peinture est parvenue jusqu'à nous.


Et c'est là que j'ai fait simple, ce qui était à l'origine des croquis préparatoires... sont devenu le dessin final car j'aimais le résultat et ce qui s'y est passé.

Ainsi voilà le carnet suivra son cours et moi je retournerai à d'autres dessins... et musiques.