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mardi 26 février 2013

Peindre une nature morte : la boîte d'ombre

Beaucoup de peintres utilisent une boîte d'ombre pour peindre leur natures mortes. Mais cela peut aussi être intéressant pour le dessin d'après nature. En effet, le sujet est isolé et le noir limite les ombres, reflets intempestifs. Ce que j'aime avec cette idée aussi c'est que c'est un petit théâtre où l'on recrée presque tout :
  • on y met les objets en scène
  • on peut contrôler la lumière
  • on peut changer le décor à volonté
A terme je m'en construirai donc une mais le temps me manque pour l'instant. J'ai déjà un support actuellement plus ouvert mais intéressant aussi.

Voici trois liens où l'on peut voir cette fameuse boite d'ombre, avec même un site de vente et un autre expliquant une fabrication maison :

http://jeffhayesfinearts.blogspot.fr/2013/01/shadow-box.html

http://www.dailypaintworks.com/ArtTutorials/ArtbyteSummary/15

http://www.youtube.com/watch?v=gM8WCcrXpmM



samedi 23 février 2013

Peinture à l'huile : Cafetière bleue

Voici une petite étude de nature morte à la peinture à l'huile. J'ai trouvé le sujet principal chez Emmaüs et j'ai craqué. Il me faut désormais être à l'affut d'objets qui me parlent. Ca va faire tout un bric à brac chez moi mais pour faire des compositions c'est assez indispensable.

J'ai bien galéré car je me suis imposée une limitation de 4 couleurs : 2 bruns, un bleu, un jaune. Je pense qu'il m'aurait fallu ajouter un rouge pour obtenir des gris plus... gris. Car je n'obtenais que des gris trop bleus ou trop verts ou trop jaunes...

Côté médium j'ai utilisé un médium avec siccatif intégré pensant pouvoir travailler plus vite... c'est vrai et c'est faux. Je ne maîtrise pas encore les temps de séchage et le lendemain en tout cas j'ai fait du labour dans la boue plutôt que de la peinture.

Voici donc mon essai qui a le mérite de m'avoir fait travailler mais qui demande plus d'explorations.

mercredi 20 février 2013

Dessin d'après Rubens, corrections

Quelques petites corrections encore sur le dessin d'après Rubens, qui relèvent là d'avantage d'interprétation personnelle et améliorations.

La joue gauche passée plutôt à la sanguine donne un aspect plus doux appréciable même si le fusain encore légèrement visible donne une ombre et de l'épaisseur.
L'oeil gauche retravaillé pour être plus crédible côté perspectif et anatomique. Même s'il passe bien chez Rubens il n'est pas juste à mon avis.
Idem pour la joue gauche dont la mâchoire a été raccourcie pour arrondir les formes pouponnes de ce bout de chou. Comme me l'a fait remarquer ma tutrice, c'est anatomiquement faux. Mais comme cela n'est pas dérangeant et participe de l'ensemble je le laisse.



lundi 18 février 2013

Peinture à l'huile : je reprends les pinceaux !

Depuis une semaine, j'ai repris les pinceaux... et la peinture à l'huile. Cela faisait trop longtemps que je n'y avait pas touché. Et cette fois-ci j'intensifie le travail et petit à petit me trouve une organisation.

Je travaille sur du tout petit format. Je suis encore dans le tâtonnement et j'ai besoin de tester beaucoup de choses, du matériel aux techniques. Le petit format est donc idéal car cela va vite ! C'est juste un peu plus minutieux puisque tous les éléments sont bien plus petits.

Ce qui est intéressant aussi c'est que l'on peut avoir plusieurs tableaux sur la même planche du chevalet.

Côté organisation, je vais avoir un à deux travaux en parallèle de nature-morte d'après nature pour lesquelles je vais utiliser la technique ancienne flamande. L'inconvénient c'est que cette très belle peinture est aussi très minutieuse et très longue. De plus, il y a des inconvénients aux natures mortes car elles prennent de la place et en avoir deux en parallèle c'est déjà un risque.En effet, il me faudra les déplacer et les mettre à l'abri à tour de rôle. Un objet peut tomber et se casser etc. C'est pourquoi je n'en ferai pas d'avantage.

Par contre, je profiterai des temps de séchage pour soit continuer à travailler le dessin ou d'autres techniques apparentées, soit faire des études dans le frais, un travail de copie de détails de tableaux de maîtres, des tutoriaux, ou du travail d'après photo. Bref des travaux plus rapides et qui ne nécessitent pas d'installation.

J'ai donc commencé une nature morte en technique flamande... il vous faudra patienter avant de la voir. Je viens de terminer une interprétation personnelle d'après un tutoriel dans Pratiques des Arts spécial peinture.

Le voici :



Mes couleurs sont plus froides que sur l'original et j'envisage de tester une technique de glacis qui sert à unifier l'ensemble pour réchauffer un peu tout ça.

Donnez-moi votre avis juste en-dessous !

J'aimerai bien savoir comment vous trouvez mon petit tableau tel qu'il est maintenant. Car j'hésite, glacis... pas glacis...

mercredi 13 février 2013

Comment économiser ses couleurs à l'huile




Je livre ici deux astuces pour économiser les couleurs à l'huile car on le sait tous le matériel d’art est cher… et puis lutter contre le gaspillage c’est aussi un souci écologique.

Ces astuces fonctionnent pour l’huile car elle est assez stable mais pour les autres médiums j'ignore si c'est faisable.

Restes de peinture sur la palette :


Du moment que la couleur est pure et qu'elle est fraîche, on peut la récupérer sur un couteau à peindre (pas trop gros) et la replacer dans le tube. Pour cela il suffit de faire descendre la peinture à l’intérieur du tube en pressant celui-ci sur les côté en bas. Ensuite il ne reste plus qu’à remplir le vide avec la peinture sur le couteau. Et refermer son tube. Une bonne habitude à prendre en fin de séance, il vaut mieux éviter d'attendre plusieurs jours.


Vieux tubes qui ne s’ouvrent plus :


Pour les vieux tubes qui ne s’ouvrent plus et dont le bouchon est resté collé… il faut acheter des tubes vides sur internet, en pharmacie (de plus en plus difficile). On coupe avec de bons ciseaux le fond du tube usagé, avec un couteau à peindre on l’ouvre un peu, et il ne reste plus qu’à presser pour faire tomber la peinture dans le nouveau tube. On peut acheter une pince spéciale pour refermer ensuite le tube neuf. Mais en le pressant bien avec les doigts et en le retournant comme du dentifrice cela suffit je trouve. La peinture ne s’échappe pas. Il ne reste plus qu’à marquer les référence de couleur et marque au feutre indélébile et hop on peut utiliser à nouveau la couleur sans en racheter !

vendredi 8 février 2013

La manière de Rubens

Je vous avais promis il y a quelques temps un article de fond... le voici enfin !

J'aime beaucoup les portraits d'enfants. Et je suis très touchée par les portraits que Rubens a fait de son fils Nicolaas.

Rubens en tant que peintre ne me touche ni ne m'attire. Il y a quelque chose chez lui de trop exubérant et maniériste. Par contre c'était un très grand dessinateur dont j'aime beaucoup le travail tout en finesse et subtilité.

Voici l’œuvre que j'ai choisi d'étudier. Je vous propose de l'observer et la décortiquer avec vous :

http://www.codart.nl/images/RubensSonNicolaasWithCoralNecklaceAlbertina.jpg

Je vous conseille vivement de l’observer plutôt ici pour ne pas rater de précieux détails. galerie googleart
 

Émotion et universalité


Beaucoup de choses sont vraiment impressionnantes dans ce portrait. En premier lieu, sa présence et son universalité. Ce bébé semble avoir été croqué hier tant son attitude semble atemporelle et prise sur le vif. La force des détails anatomiques, la posture et le regard, le traité en hachures forcent l'admiration car même si Rubens avait son fils tous les jours sous les yeux... je doute qu'il ai pu le faire poser ainsi. Un enfant de cet âge est incapable de rester plus d'une minute ou deux dans la même position ! Il y a donc là un effort considérable de mémoire visuelle et de construction !

Les matériaux : technique mixte


Ce portrait a été réalisé à la craie ocre, noire et blanche ainsi qu'à l'encre. Son papier étant assez clair et le temps ayant fait son œuvre le blanc, à mon avis plus fragile, ne se voit plus qu'à de très rares endroits.

J'ai été très étonnée car au début je ne percevais pas l'encre... jusqu'à zoomer au maximum et me rendre compte qu'effectivement il l'a bien utilisée. Et ce deux deux façons :
  • des traits à la plume avec de l'encre pure pour renforcer et souligner des détails, 
  • des tâches (lavis) d'encre diluée donc plus claire pour ombrer et "boucher" certaines zones.
Les traits de plume se retrouvent sur la pupille, le contour de l'iris et quelques cils, ainsi que les trois premières perles en partant de la gauche... c'est à dire celles se trouvant dans l'ombre.





Même si c'est moins clair il me semble percevoir quelques traces d'encre noire également sur la bouche et le nez dans les valeurs les plus sombres. Je pense que l'artiste a ajouté ces petits détails à la fin car il ne devait pas être satisfait du rendu des valeurs de la craie. Il a certainement voulu ajouter d'avantage de profondeur.

Il a également ombré la joue gauche (à droite pour le spectateur) avec une tâche d'encre diluée car la craie devait trop laisser transparaître la clarté du papier. Comme dit plus haut je pense que le but était de boucher cette zone pour plus de volume. J'ai l'impression qu'il a posé sa tâche d'encre après la craie car il ne devait pas être satisfait du résultat. Elle se trouve dans le cercle sur l'image ci-dessous.


On pourrait penser que l'utilisation de l'encre ici procède du repentir. Mais quand on travaille aux crayons ou à la craie... préparer et attraper le matériel pour l'encre demande un certain effort je trouve. Cela ne procède donc pas du tout du hasard mais plutôt constitue un peu la manière de Rubens de traiter ses études de portraits. Car en effet on retrouve encore les mêmes rehauts à l'encre sur d'autres dessins comme par exemple ce portrait de sa fille Clara Serena (sourcils, cils, iris, lèvres).


En ce qui concerne la craie, il a utilisé également de deux manières :
  • les hachures dont je parlerai plus tard
  • des zones d'avantage en aplats et estompes.
Ces dernières se retrouvent essentiellement à l'arrière de la chevelure et sous le menton.

Un maître de la hachure


Je trouve que dans le dessin, il y a ceux qui ont une grande maîtrise du trait et ceux qui ne l'ont pas. Rubens fait partie des premiers et ce dessin l'illustre parfaitement. Il fait partie de ces artistes qui maîtrise parfaitement l'art de la hachure.

Ici il a manié à merveille et avec finesse des hachures croisées à la sanguine puis au fusain. Il sait parfaitement modeler la lumière et figurer le relief grâce aux traits fluides et d'une régularité sans faille. Ses hachures et contre-hachures suivent le relief du visage. Sauf peut-être sur front au-dessus du sourcil gauche (le droit pour nous). Il sait user des superpositions de hachures avec finesse ce qui est indispensable pour un visage d'enfant. Le tout a un rendu si délicat, que je trouve cela très émouvant, comme en écho à ses sentiments paternels et à la douceur du modèle.


Rubens sais également moduler ses traits avec une adresse et une fluidité incroyable ! Cela est surtout visible dans la chevelure où certains cheveux sont tantôt très appuyés et tantôt bien plus légers pour suggérer ombre et lumière.


Mon interprétation

Plutôt que de copie, je préfère parler d'interprétation. Par exemple j'ai réinterprété les zones de lumière, de blanc car sur l'original elles semblent pour beaucoup avoir disparu. J'espère avoir encore progressé dans la compréhension et le savoir-faire concernant le hachurage... même si je ne me sens pas du tout au niveau de ce grand maître. Je crois aussi que ce dessin m'a permis de comprendre comment utiliser avec subtilité fusain et sanguine ce qui ne va pas de soi de prime abord. J'ai fait le choix de ne pas utiliser d'encre mais exclusivement les techniques sèches. Ceci afin de créer un différentiel permettant d'apprécier le choix de Rubens d'ajouter ses touches à l'encre. Ainsi on peut se faire une idée de ce que cela aurait pu donner s'il ne l'avait pas fait. Je trouve cette alternative intéressante pour comprendre et former l'oeil.



mercredi 6 février 2013

Les yeux, le regard

Buter régulièrement sur une difficulté permet d'identifier ses propres lacunes et limites... pour se remonter les manches et tenter de les dépasser. C'est le cas des yeux pour moi. Je sais les rendre expressifs mais souvent des problèmes de construction se font jour. Il faut dire qu'avec les yeux on cumule pas mal de difficultés anatomiques et surtout perspectives.

Alors j'ai décidé de passer à l'action et de me concentrer dessus pour mieux comprendre. Dessiner un oeil ça va... deux bonjour les dégâts ! Assurer le "parallélisme" et la cohérence du regard est assez difficile donc 1 2 1 2 on s'entraîne comme au stade.

Voilà les premiers dessins, encore perfectibles mais déjà plus aboutis d'yeux faits à partir de la méthode proposé par Signus (cf. liens). Elle m'a permis de mieux comprendre et de trouver des astuces de constructions. Même si ça n'est pas encore ça. Les pupilles et iris sont assez difficiles à réaliser pour moi en terme de proportions et perspective. Ce sont des ellipses mais sur un plan courbe aïe aïe aïe.
Et dans le regard de 3/4, l'oeil le plus éloigné est assez difficile à réaliser. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot ! A suivre donc.