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samedi 25 octobre 2014

Dolce vita : Wa !

Je suis en pleine période de "Wa" en ce moment.   C'est un kanji japonais désignant un rond, un cercle, une boucle, un maillon. Mais il recèle également toute une philosophie et se rapporte à la notion d'harmonie. Harmonie dans ce que l'on crée, harmonie avec soi-même mais aussi dans notre relation au monde environnant, avec les autres. L'idée étant d'agir de manière à ce qu'une fluidité s'installe que ça "tourne" et donc d'agir en conséquence pour la préserver, de ne pas briser le lien, le cercle. C'est un concept que j'ai beaucoup ressenti au cours de mon voyage au Japon en mars dernier. Évidemment le scandale de Fukushima, le consumérisme effréné etc. montrent bien qu'il y a parfois des contradictions dans une même culture, dans un même être humain. Mais néanmoins je trouve ce concept très intéressant.

Mais diantre, que vient faire le Japon et ses wa avec mon tableau intitulé Dolce Vita me direz-vous ?! D'une part, je crois que certains concepts sont universels ou gagneraient à l'être. Ensuite, j'aime bien faire des ponts, des liens (donc des wa) entre des choses qui semblent en apparence très éloignées : la dolce vita, et l'ambiance de ce tableau ne traite-t-elle pas d'harmonie ?  Et enfin cela résume vraiment très bien là où j'en suis.

En effet, un gros travail m'attend pour boucler les boucles encore restées ouvertes, toutes ces choses restées inachevées et qui nécessitent de l'être... pour plus d'harmonie avec soi-même mais aussi avec le monde extérieur.

Alors afin de boucler une première boucle, de me poser et prendre le temps... je me re-posée une dernière fois dans l'ambiance de ce tableau pour le terminer.

Voici le résultat :


Et comme ce travail a été relativement long, voici un petit cadeau inattendu qui je l'espère vous plaira... une petite rétrospective des étapes et de l'avancée de cette peinture. Je trouvais cela à la fois intéressant et amusant à faire... et puis c'est encore un Wa puisque cela tourne en boucle !


D'autres wa m'appellent... j'y cours j'y vole...

jeudi 23 octobre 2014

Willelm Claezoon Heda et Van der Weyden : ébauche à l'huile

Après l'imprimatura et le report du dessin, j'ai réalisé une première ébauche à l'huile. Il existe tout un tas de techniques pour cela. En grisalle, en tons de bruns, etc. ou comme ici en couleur.

Voici donc l'ébauche du Heda :


 Là aussi j'ai dû faire des choix et je n'ai pas peint la partie gauche de la nappe mais plutôt la table. En effet, il me semble sur la peinture d'origine que cette partie est constituée d'une seule couche transparente réalisée à la fin.

Voilà l'ébauche du Van Der Weyden :


On voit en bas comment le vert en couche de fond influence la couleur. Le travail de ce peintre est vraiment différent du premier. Ses couches me semblent très fines et très lissées alors que le premier comporte d'avantage d’empattements. Le fait de les travailler en parallèle et du coup d'autant plus intéressant !

L'ambiance lumineuse est déjà bien différente sur ces deux travaux.

lundi 20 octobre 2014

Willelm Claezoon Heda et Van der Weyden : l'imprimatura

Des choix encore des choix. Après celui de conserver ou non l'intégralité de la composition d'origine, vient celui de la couche de fond, celle qui donne sa "vibration", le "climat", l'ambiance générale au tableau par un subtil jeu de transparences.

Cette couche maigre ou imprimatura devait exister sur ces deux tableaux. Cependant, il n'est pas possible de voir la "stratigraphie" (je reprends ici un terme d'archéologie) du tableau, c'est à dire la succession de toutes les différentes superpositions de couches de peinture à  l'oeil nu. On peut ressentir, deviner et parfois en distinguer certaines de ces couches seulement. Cela fait, à mon sens partie de l'apprentissage de la "lecture" du tableau et utile à sa compréhension.

Voici la définition d'imprimatura : http://fr.wikipedia.org/wiki/Imprimeure

Selon les époques elle était verte, ocre, puis grise, c'est à dire d'un ton plus neutre.

Pour l'oeuvre d'Heda, l'ambiance chaude du tableau me semble nécessiter un ton ocre. Le peintre nous a laissé un petit indice...Voyez plutôt :


Je le répète, il s'agit là de ma lecture personnelle. Je ne peux pas affirmer que cette sous couche ocre que l'on voit ici soit effectivement l'imprimatura. Notez qu'elle paraît bien plus sombre, par effet d'optique, sur du blanc que dans le tableau. 

Il se peut aussi que ce soit une couche de peinture encore au-dessus de cette dernière. Pour en juger, pouvoir observer de plus près le tableau pour en examiner toutes les zones en détails seraient un plus. Mais je suis trop loin du musée d'Ixelles pour cela.

J'ai donc reporté mon dessin sur une couche ocre mais un peu plus lumineuse et orangée :



L'ambiance du tableau de Van der Weyden est plus froide. Ce qui permet de faire ressortir d'avantage les deux fruits. 

Une grenade à gauche, symbole de l'immortalité et... j'ai pensé au départ que c'était un oignon... mais il s'agit plus probablement d'une orange, comme me l'a fait remarquer Réjane. En effet, l'orange est un symbole nuptial (les mariées portaient une couronne d'oranger sur la tête), l'un des attributs de Marie, également symbole de fécondité et faisant référence à la nouvelle Eve. Là aussi, ces objets étant en réalité une toute petite partie d'un grand ensemble, les fruits sont juste évoqués et peu travaillés. Si l'on ajoute l'usure du temps sur la peinture, tout cela nous le rend plus difficile à comprendre. D'autant plus qu'à cette époque tous ces aspects symboliques étaient clairs et connus de tous, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la symbolique dans les vanités, la nature morte (art profane) et l'art sacré... : je vous propose de lire ce document 
ou encore d'aller visiter cette page.

Je me demande ce qu'auraient représenté ces peintres dans leurs natures mortes aujourd'hui comme thème de la vanité ? Enfin j'ai ma petite idée...


J'ai extrait un petit échantillon d'une zone du tableau indiquée par la flèche. Comme pour le tableau précédent. Ici il ne peut s'agir de l'imprimatura mais en isolant ce petit morceau du fond du tableau on voit bien que la tonalité est plutôt dans les verts une fois isolée sur du blanc.

J'ai donc pris le parti de faire une couche d'impression verte mais en faisant attention à l'atténuer quelque peu, puis d'y reporter mon dessin :



Je sais qu'il peut paraître pourtant encore assez vif. Mais les couches suivantes vont encore l'atténuer et plus il y en aura plus cela devrait être le cas. Il faut donc tenir compte de cet aspect à mon avis. Nous verrons bien si ce choix a été judicieux, ou du moins ce qu'il a produit une fois l’œuvre terminée.



lundi 13 octobre 2014

Copie ou interprétation de maîtres : l'étape du croquis

Je vous livre ici, comme promis, ma démarche et mes choix concernant la première étape de mon travail pour aborder ces copies ainsi que ma compréhension et ma "lecture" de ces œuvres. Je pense que cela peut aider l'amateur d'art tout autant que les artistes en herbe à davantage les comprendre et les apprécier .

J'ai d'abord fait quelques croquis sous forme de vignette pour commencer à m'approprier le sujet.


Voici celle que j'ai réalisée pour le tableau de Willem Claezoon Heda. J'ai décidé que je ne représenterai pas les poires ni l'assiette en haut. En effet, cela allège la composition et leurs formes étant tronquées, j'estime qu'elles ne sont plus très compréhensibles. On gagne ainsi en clarté. Ça respire.

Première constatation... Il faut décider soit de faire une copie "fidèle" c'est à dire respecter à la lettre ce que l'on voit ; soit faire une copie "interprétée" pour améliorer un peu ce qui semble devoir l'être. Cela reste, bien sûr, subjectif. Le fait de choisir de représenter un détail seulement et non pas l’œuvre dans son ensemble oblige, je crois, à repenser un peu les choses pour retrouver un équilibre général dans le tableau. C'est en tout cas le parti pris que j'ai choisi.

Ce croquis m'a ainsi permis de vérifier mes choix de composition et d'aborder les grandes masses de valeur.





Ici rien à changer, cela a beau être une partie d'un tableau plus grand et fourni, l'ensemble me paraît équilibré et harmonieux, les formes se lisent très bien ainsi. Par contre une grosse erreur de ma part sur l'inclinaison de l'étagère que je vais corriger sur le tableau.

A suivre...






jeudi 9 octobre 2014

Le salon d'automne de Colomiers

J'ai eu la chance de pouvoir exposer au Salon d'automne de Colomiers. Il s'est terminé dimanche dernier.

J'ai été interviewé au micro par l'un des organisateurs, comme d'autres artistes durant l'après-midi. C'était une première. Même si je trouve que c'est une bonne idée, cela faisait un peu trop animation de supermarché. Mais ils manquent d'expérience espérons qu'ils amélioreront la formule l'an prochain.


J'ai pu rencontrer plusieurs artistes, toujours très sympathiques, et voir de belles choses. Un sculpteur notamment et un "inclassable" qui travaille sur ordinateur. Ce dernier m'a même fait cadeau de deux reproductions de ses œuvres.

Voici leurs sites :
Georges Frank de Cuzey
http://damartiste.blogspot.fr/



Concernant mes œuvres à moi, je constate que beaucoup d'expositions refusent les petits formats. Pas de chance pour moi. Quand ils les acceptent, comme ici au Salon de Colomiers, ils ne sont pas toujours bien mis en valeur. En effet, ils sont un peu perdus au milieu de très grands formats qui semblent être plus à la mode. Et l’accrochage et l'éclairage laisse à désirer. Mes tableaux ont été placés à la verticale. Je pense qu'une mise en place horizontale à hauteur des yeux aurait été plus heureuse. En effet, il fallait se baisser pour pouvoir voir les détails sur le dernier tableau. Quant aux gants de boxe, ils étaient trop proches de la source de l'éclairage et il y avait trop de reflets. Les tableaux étaient de guingois. C'est dommage.

Enfin le public ne respecte pas toujours les peintures : j'ai vu une vieille dame qui grattait carrément une toile (ouf pas la mienne), remuait le cadre etc. Je comprends mieux certains gardiens de musée un peu parano quand on s'approche des œuvres.

C'était tout de même un beau salon, assez axé art contemporain. Je le recommande à ceux qui ne le connaissent pas. L'un des rares qui organise aussi des animations et propose des visites en nocturne.







mardi 7 octobre 2014

L'enfance, paradis de l'instant a droit à un article !

Aujourd'hui même est paru un article dans La Dépêche Du Midi sur mon exposition personnelle. Je remercie le journaliste pour l'intérêt qu'il a porté à cet événement. Je le remercie aussi pour sa gentillesse et d'être passé nous voir lors du vernissage.

Rédiger un communiqué de presse fait partie des choses que j'aurai apprises grâce au montage de cette exposition.

Voici l'article (cliquez dessus pour le lire) :


dimanche 5 octobre 2014

L'enfance, paradis de l'instant : ma première expo personnelle thématique !

Depuis mercredi 1er octobre et jusqu'au 29 octobre a lieu ma première exposition personnelle. Elle est accueillie par la petite médiathèque de Montbeton. Les bénévoles chargés de la gestion de celle-ci et les élus de la ville ont vraiment été adorables, se sont enthousiasmés et ont soutenu ce projet.

J'ai beaucoup appris et cela a été un gros travail. J'ai même dû finir deux encadrements quelques heures à peine avant l'accrochage car les cadres commandés à l'origine ne sont pas arrivés.

A chaque tableau j'ai associé une citation d'auteur sur le thème de l'enfance. De platon, à Nietsche, Maria Montessori etc. Je trouvais intéressant, dans ce lieu dédié au livre, que littérature et art graphique se répondent.

Le vernissage a eu lieu hier. Un beau moment d'échange avec les visiteurs.

Voici l'affiche officielle :


Et une petite photo de l'expo :